Cela dit, reprenons l’ordre du jour.
Il fut marqué particulièrement par des interventions concernant le CPAS et son budget.
Le compte de l’exercice 1999 est arrêté définitivement et approuvé. Ceux des exercices 2000, 2001, 2002 et 2003 sont encore en cours de réalisation. Il faut donc approuver également des douzièmes provisoires pour le 2e trimestre de 2004. Malgré les retards évidents dus à une gestion déficiente dans les années passées, la situation aujourd’hui est meilleure et plus rassurante. C’est ce que vient déclarer la Présidente, Mme Dominique DECOUX, invitée à prendre la parole. Le budget 2004 du CPAS s’élève à 55.272.727 €. L’intervention communale pour couvrir la manque de ressources du CPAS s’élève à 19.522.271 €, dont 5.626.887 € représentent le montant de la dotation de la commune résultant de la restructuration des hôpitaux. Cela représente quand même une diminution de 550.196 € par rapport à l’intervention de 2003.
La Présidente expose ensuite les priorités du CPAS pour 2004, qui mobilisent les responsables et leur équipe pour la mise en œuvre du plan de gestion : un travail sur l’organisation et l’optimalisation des ressources.
- « La préparation du déménagement à la chaussée de Haecht dans le bâtiment du CSA. Cette recentralisation devrait permettre une coopération plus substantielle entre tous les pôles de l’administration et générer des économies substantielles en temps et en frais de fonctionnement. Pour les ‘citoyens-usagers’, ce rapprochement constituera une amélioration importante de l’accueil et du service rendu puisqu’une partie importante des services se trouveront à proximité les uns des autres. Une attention toute particulière sera portée au premier accueil du public, afin d’accentuer le confort de l’attente que nous voulons considérer comme une marque de respect envers les personnes. Cela devrait permettre notamment de faire baisser les tensions et, par ce fait même, l’agressivité.
- Une politique de gestion des ressources humaines globale, adaptée aux nouvelles réalités du Centre et facteur de stabilisation du personnel – 450 personnes – qui a connu un fort taux de rotation ces dernières années.
- La réorganisation du Service social en un service composé de différents pôles : Service d’aide sociale, Insertion socio-professionnelle, Médiation des dettes, coordonné sous la responsabilité de la directrice du service social, qui veillera à ce que des liens plus étroits soient établis en matière de suivi des dossiers entre ces différents services.
- L’administration et les Conseillers de l’aide sociale étudieront les modes de fonctionnement les plus efficaces concernant le traitement, le suivi et le contenu des dossiers.
- La création d’une cellule ‘contentieux’ au sein du service ‘recettes ». Une récupération plus rigoureuse des avances octroyées en matière d’aide sociale, de loyers ou tout autre somme due au Centre.
- Un audit des Maisons de repos. Une étude approfondie de l’état du déficit des maisons de repos et de soins A. Delatour et la Cerisaie aboutira à un plan de gestion pour ces institutions permettant de résorber ce déficit et d’atteindre l’équilibre endéans le délai le plus court possible. »
Mme DECOUX signale aussi que le nombre de revenus d’intégration et d’aides équivalentes octroyées a atteint un seuil historique au CPAS de Schaerbeek : 3.000 dossiers (certains concernant une famille composée de plusieurs personnes), mais aussi dans tous les autres grands CPAS du Royaume. Après avoir décrit plusieurs situations de pauvreté, elle exprime la volonté que les « citoyens-usagers » trouvent auprès du CPAS non seulement les ressources financières et l’aide qui leur permettent de vivre sans trop de souci du lendemain, mais aussi un accueil et un accompagnement qui les restaurent dans leur dignité d’homme et de femme et leur permettent de se remettre « en selle », le cas échéant.
Voilà un discours et un programme qui nous réconcilient avec le CPAS, dont les chroniques précédentes étaient nourries d’avatars, de critiques, voire de drames. Néanmoins, il me revient, en dehors de l’enceinte de ce Conseil communal et de mon expérience personnelle dans mes contacts réguliers avec un service du CPAS, que la communication avec celui-ci est difficile. Les personnes qui, dans le cadre de leur travail social, sont amenées à fréquenter les services du CPAS se plaignent que trop souvent le téléphone ne répond pas ou sonne toujours occupé et que l’accueil réservé à leurs clients n’a pas toujours la qualité que la Présidente lui attribue dans son exposé ou, du moins, lui souhaite.
Cette réserve personnelle faite, il n’empêche que tous les groupes politiques réagirent très positivement et furent unanimes pour féliciter la Présidente pour l’excellent travail déjà réalisé et se réjouir de ce qu’elle semble réussir à insuffler un nouvel esprit dans le personnel.
Néanmoins, Mme NYSSENS (CDH) demande quelques éclaircissements sur la gestion du patrimoine et, en particulier, du Foyer des Enfants, rue de la Consolation. Mme DECLOUX lui répond qu’elle veut inscrire ce problème dans une politique globale. Or, on hésite encore entre vente, location ou projets sociaux particuliers. Mais cette préoccupation vient en second lieu pour le moment, car on ne peut pas tout faire en même temps. En attendant, les locaux libres ont accueilli la crèche Gilisquet pendant les travaux de rénovation qui y étaient entrepris.
En réponse à une autre question, la Présidente donne des information sur l’état d’avancement de la Convention CPAS-Coordination sociale de Schaerbeek. De nombreux et fructueux échanges ont lieu à ce sujet entre les deux instances qui mettent en place l’engagement de la personne temps-plein que la COCOM attribue à cette convention.
Enfin, il nous est donné une statistique intéressante concernant les « articles 60 » : – travaillant dans les asbl : 77 ; – à la commune : 19 ; – au CPAS : 30. Au total : 126. Dans ce cadre, 220 personnes ont trouvé un emploi à la satisfaction générale des bénéficiaires et de leurs employeurs.