C’est le seul point qui a pris du temps. Ce rapport d’une vingtaine de pages présenté en Power Point par Seydi Sag (cdh). Ils ont visité tous les logements un à un, épluché tous les comptes, le résultat paraît élogieux pour le Foyer, mais il prouve qu’il y a encore beaucoup à faire. Ainsi, sur les 2.435 logements, près de la moitié ne comportent que deux chambres, 398 ont trois chambres et 10 ont 5 chambres. Cette situation ne correspond pas aux demandes, puisque nous avons de plus en plus de familles nombreuses qui recherchent un logement adapté. Le Foyer est conscient de ce problème et veille à trouver des solutions.
Le rapport précise que 30% de ces logements sont dépourvus de chauffage central, 29 % ne sont pas bien isolés (fenêtres), 20% n’ont pas de salle de bain, plus de la moitié a une toiture en fin de vie, et seuls 2% n’ont pas de cabinet de toilette à l’intérieur.
Heureusement, les finances se portent mieux qu’il y a 26 ans : d’une dette de 10 millions de déficit, on est passé à un positif de 4 millions en 2014, ce qui promet un avenir meilleur. Ainsi, le Foyer s’est accru de 202 logements en 2015, mais en intégrant 177 logements venant du parc communal, et la mise en location de 25 logements dans le nouvel immeuble au 4 avenue Philippe Thomas. Ce point a fait réagir Yves Golstein qui précise que dans ce cas, on ne peut pas parler d’augmentation du patrimoine. En 2015, 104 logements ont été remis en location, et 18 d’entre eux ont subi une rénovation complète.
L’orateur a présenté le plan global d’investissement selon deux scénarii, l’un qui est qualifié de « lourd » et demande plus de 120 millions, l’autre qualifié de « rénovation par composant » et qui exige près de 95 millions. Le détail peut être obtenu chez le signataire de ce rapport.
Il a été ensuite question de pistes de recherches de financements ainsi que de l’acquisition d’un nouveau logiciel pour gérer l’ensemble des domaines d’activités : les locations, l’état des lieux, les finances et les interventions techniques.
Le point faible relevé par le rapport est la faiblesse du Conseil Consultatif des Locataires (COCOLO). Ce dernier était non seulement absent en 2015 lors des actions collectives mais il n’avait pas organisé d’AG des locataires.
Le bourgmestre s’est ensuite défendu contre les attaques de l’opposition surtout concernant le manque de volonté politique d’accueillir des personnes défavorisées sur sa commune. Ainsi, par rapport aux autres communes, Schaerbeek a proportionnellement à sa population, le moins de logements sociaux, c’est par manque de volonté politique (Yves Golstein et Laurette Onkelinx).
À cela le bourgmestre répond que contrairement à certaines communes, les espaces libres sont plus rares, la densité de population plus élevée, et qu’on ne peut comparer Uccle ou Evere et la commune. De plus, lors de la rénovation de la caserne Dailly, tout le monde était d’accord pour organiser une mixité sociale et enfin, que le Foyer exécute le mandat qui lui a été confié.
Le bourgmestre termine en précisant que si la proportion de logements sociaux est faible par rapport aux autres communes, c’est que pendant 30 ans, rien n’avait été fait. Il rajoute une plume à son chapeau en précisant qu’au moins, à Schaerbeek, le débat sur le logement social est ouvert, ce qui n’est pas toujours vrai partout, et qu’enfin, le financement vient en partie de la Région et du Fédéral.