Article: Assemblée Générale du 21 Janvier 1993

1. Le vécu des membres par rapport à la sécurité.

  • faits divers, agressions en rue,
  • crasses, vandalisme: on n’ose pas réclamer par peur des représailles,
  • manque d’éclairage dans les rues,
  • « casse-vitesse » contestés, plus dangereux qu’efficaces,
  • trottoirs trop étroits, en mauvais état,
  • vols de voiture, moto, vélos,
  • feux rouges non respectés (y compris devant les locaux de l’O.N.A. où se trouve pourtant un signal lumineux et sonore pour les mal voyants,
  • insécurité de survie de certains quartiers face aux projets immobiliers où les habitants risquent d’être expulsés (exemple: Ste Marie),
  • climat d’insécurité cultivé dans les médias,
  • manque d’effectifs à la gendarmerie: 2 gendarmes et une voiture à la brigade de Schaerbeek durant le W.E.,
  • non-intervention de la police face au tapage nocturne, au stationnement interdit; mais on voit quatre dépanneuses et deux voitures de police en pleine nuit pour enlever des véhicules mal garés.

2. Les contrats de sécurité:

Intervention de Sfia BOUARFA, médiatrice sociale dans le cadre des mesures d’intégration, sur les contrats de sécurité du ministre de l’Intérieur.
Principe des contrats de sécurité: Le ministère de l’Intérieur alloue des subsides importants (900 Millions au total pour les grandes villes du royaume) destinés à la mise en place de mesures de prévention et au rapprochement de la police et du citoyen:

  • plus de personnel administratif pour libérer les agents,
  • plus de policiers en rue (10 îlotiers/commune),
  • aménagement des commissariats,
  • éclairage public,
  • animateurs de rue (10 par commune),
  • mise en place d’un Conseil de Prévention.

Ces mesures ne semblent cependant pas pouvoir résoudre à elles seules les problèmes de la police schaerbeekoise:

  • manque de moyens,
  • manque d’effectifs (150 policiers de moins que prévu par le cadre),
  • problème de recrutement: image peu valorisante, rémunération peu attrayante, difficulté de l’examen de seconde langue,
  • politique des petits copains, absence de projet constructif.

3. Les propositions de D.S.:

Dans le cadre des compétences communales:

  • compléter le cadre prévu pour les médiateurs(2) et auxiliaires de police(7) (actuellement 1 médiatrice et 3 auxiliaires engagés),
  • remédier à l’insécurité administrative (refus d’inscription, erreurs dans l’orthographe des noms),
  • information les habitants dans le domaine administratif, notamment en ce qui concerne la naturalisation,
  • amélioration l’éclairage public et l’état des trottoirs,
  • formation complémentaire et continue pour les policiers,
  • amélioration de la gestion de la police,
  • politique de prévention: sports, maison de jeunes, …
  • responsabiliser les parents par l’intermédiaire des écoles,
  • développer l’accueil aux victimes, la médiation pénale et les peines de substitution.

En dehors des compétences communales:

  • droit de vote des immigrés,
  • répondre au problème de l’emploi.