Seriez-vous prêts à augmenter le budget du CPAS pour adapter le cadre des assistants sociaux au nombre croissant de dossiers et ce, dans quelle proportion ?
cdH
OUI, le cdH veillera à ce que le CPAS dispose des moyens nécessaires pour mener à bien une politique sociale ambitieuse. Il continuera à veiller à ce que le CPAS soit le seul instrument de la politique sociale au niveau communal et à articuler ses actions politiques avec celles des acteurs publics et associatifs.
Pour rappel, au moment de l’adoption du plan de redressement en 2013, la commune (avec l’accord de la tutelle régionale) s’est engagée à faire croitre l’intervention communale en parallèle de l’augmentation des personnes prises en charges dans le cadre du RIS.
On doit souligner d’ailleurs que dans le cadre d’une remise en ordre des finances locales, le CPAS a terminé les deux derniers exercices en boni. Ajoutons que le CPAS vient de bénéficier d’une augmentation du Fonds Spécial d’Assistance (lié à la croissance de la Dotation Générale des Communes), moyens en provenance de la Région qui doivent compléter l’intervention communale, et que la commune a mis en œuvre pour la première fois en 2018 un mécanisme qui assure une meilleure trésorerie au CPAS (dotation supplémentaire de 1M).
ECOLO-GROEN
Cette question est très importante. Schaerbeek a connu ces dernières années une évolution très importante du nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration. En 2005, 3500 personnes et familles percevaient un revenu d’intégration ou un équivalent venant du CPAS. Aujourd’hui, elles sont plus de 7500. Tout au long de ces années, le CPAS et sa présidence assurée par Ecolo ont eu à cœur d’accompagner en permanence cette évolution.
Pour ECOLO-GROEN, le CPAS est un maillon indispensable pour assurer la cohésion sociale de notre ville. Il conçoit l’accompagnement social comme un contrat basé sur la confiance et la bienveillance, renforçant les compétences et l’estime de soi des citoyennes et citoyens demandeurs d’aide. L’objectif assumé est de permettre aux bénéficiaires de reprendre leur envol en toute autonomie.
ECOLO-GROEN s’engage à continuer à investir dans la politique sociale de Schaerbeek. La commune a besoin d’un CPAS fort, bénéficiant de toute l’autonomie que lui donne la loi organique de 1976 pour remplir ses missions légales importantes. Les moyens financiers qui lui sont attribués doivent être proportionnels à l’augmentation des bénéficiaires. Ces moyens doivent, en outre, être suffisamment importants pour mener un travail préventif et d’accompagnement ambitieux.
Nous avons mené ce chantier important depuis que le CPAS est sous présidence ECOLO. Ainsi, depuis 2015, 46 nouveaux travailleurs sociaux ont été engagés au CPAS. Ils ont été principalement attachés au service social général et au service insertion socio-professionnelle. Ces engagements ont été menés pour faire face à l’accroissement du nombre de citoyen·ne·s bénéficiaires suite aux mesures de restriction concernant l’accès au chômage en 2015 et pour veiller à ce que la nouvelle imposition des PIIS (projet individualisé d’intégration sociale) se fasse dans un esprit positif et bienveillant. Ces engagements, principalement soutenus par de nouveaux subsides fédéraux, n’ont de surcroit que très peu pesé sur les finances communales.
LB
OUI
- Nous avons jusqu’à présent répondu aux demandes justifiées du CPAS d’augmenter son budget et son cadre du personnel. La dotation communale est passée de 17,30 millions € en 2006 à 38 millions € en 2018, soit plus d’un doublement en douze années ! Le personnel total du CPAS est passé de 727 unités en 2008 à 1037 ETP en 2018, soit une hausse de 43% en dix ans.
- Nous ne raisonnons jamais en termes d’objectifs partiels, sans tenir compte de la situation d’ensemble : Comment fonctionne le CPAS ? Où sont les priorités ? Quels sont ses besoins ? Quels sont ses moyens d’actions (dotation fédérale, dotation communale, autres, etc.) ? Il ne nous semble pas raisonnable de fixer les objectifs de la gestion communale uniquement en termes partiels : faudrait-il, demain, accroître le budget du CPAS mais réduire l’effort pour le développement des crèches pour satisfaire un objectif relatif au nombre d’AS du CPAS ? Ou rendre la politique d’accueil dans nos écoles publiques moins généreuses ? Ou, ou, …. ? Les choix budgétaires sont des choix globaux et systémiques, qui tiennent compte de l’ensemble des priorités politiques et des besoins sociaux.
- Nous souhaitons que le CPAS dispose des moyens de mener des politiques sociales nécessaires, visant à permettre que les allocataires sociaux retrouvent ou conservent leur dignité, leur capacité à construire leur vie et à retrouver leur autonomie sociale sur tous les plans. Cela exige d’évaluer sans cesse les moyens humains et matériels mis à sa disposition et ses méthodes de travail afin d’en garantir l’efficacité et les résultats.
- Nous continuons de penser que les politiques de solidarité doivent toujours être menées et surtout financées au niveau le plus élevé. C’est le message des analyses du fédéralisme fiscal. Schaerbeek, 4ème commune la plus pauvre de Belgique, consacre déjà une part très importante de son budget à la dotation au CPAS ; il est donc légitime et nécessaire de faire appel à la solidarité des niveaux de pouvoirs supérieurs.
MR
C‘était une question pertinente jusqu’il y a quelques années mais pas aujourd’hui.
En effet, depuis quelques années, le cadre a déjà été augmenté et le MR n’entend plus de demandes venant de la présidente actuelle pour augmenter le personnel.
Mme Decoux a recruté ces derniers temps de bons collaborateurs surtout « financiers » ce qui était bien nécessaire après la « crise » qu’a connue le CPAS.
La croissance de l’aide a été, en 2017, moins forte que prévu. Calcul trop large au budget 2017 : 2.145.380€ seront ristournés à la commune.
Par contre, le déménagement fut une mauvaise opération notamment en termes de coûts : loyer 15 millions pour 9 ans.
Dossier social unique : il manque des outils informatiques pour un bon management.
Propositions pour faire des économies :
1) intégrer la présidence au sein du Collège comme échevin de l’action sociale (à distinguer de l’échevinat de la cohésion sociale) ;
deux conséquences : pas besoin de nommer des conseillers d’aide sociale, des conseillers communaux (à spécialiser en cette matière) pourraient cumuler ;
2) on n’aurait plus d’Etat dans l’Etat.
Actuellement pas de synergie entre l’administration communale et le CPAS (collaboration voire fusion entre certains secteurs. Ex. : Insertion socio-professionnelle (ISP) qui se développe au sein du CPAS n’a aucun lien avec le service ISP de l’emploi.
Ou encore au niveau de la Culture. Ainsi pour les art 27 : budget du CPAS est supérieur au budget culture de la Commune. Actuellement, pas de partenariat entre les deux structures.
On pourrait développer des actions communes : contrat entre le CPAS et l’échevin de la Culture.
Cela vaut pour d’autres secteurs encore.
PS-sp.a
Il est exact que le nombre de citoyens-bénéficiaires du CPAS a plus que doublé en dix ans. Cela aurait dû requérir une adaptation du cadre des assistants sociaux au cours de la législature communale. Les socialistes regrettent que cela n’ait pas été réalisé par la majorité.
Dès lors, oui, nous sommes donc prêts à augmenter le budget du CPAS, non seulement pour adapter le cadre, mais également pour investir dans un service social plus efficace.
Les Socialistes schaerbeekois, confortés par le travail de leurs mandataires communaux et au CPAS, sont convaincus de l’importance du travail social, notamment pour l’émancipation de tous et toutes, ce qui doit rester l’objectif du CPAS.
Ja, momenteel kunnen de hulpverleningsbeslissingen niet meer binnen de wettelijke termijnen genomen worden. Het aantal dossiers per sociaal assistent moet dringend naar beneden, zodat men veel sneller kan beslissen en de kwaliteit van de beslissingen en steunverlening kan verbeteren. Ook de werkingsmiddelen moeten afgestemd zijn op het stijgend aantal steuntrekkers en het aantal sociaal assistenten/personeel.
PTB
Oui. Le PTB déplore la baisse constante du budget du CPAS ces dernières années. Au contraire, nous pensons qu’il est nécessaire d’investir dans la politique sociale de la commune. Les inégalités sociales explosent dans la commune. Les citoyens paient le prix des politiques d’austérité qui ont réduit l’accès aux allocations de chômage pour un nombre grandissant de personnes, touchant surtout les femmes et les jeunes. En décembre 2017, on comptait 51,49 bénéficiaires du droit à l’intégration sociale pour 1.000 Schaerbeekois. La moyenne régionale est de 34,77 bénéficiaires du droit à l’intégration sociale pour 1.000 habitants. La croissance des aides entre 2016 et 2017 est de 11,90%, soit un peu moins que les années précédentes, mais toujours assez élevée. Il en va de la responsabilité de la commune de mettre des moyens en œuvre pour répondre aux besoins des gens, et certainement des plus précarisés.
C’est pourquoi non seulement le PTB plaide pour l’augmentation du budget du CPAS, à travers lequel le CPAS doit faire preuve d’originalité pour aider les personnes qui font appel à lui, notamment en proposant des aides et des activités qui amènent à l’épanouissement des bénéficiaires du CPAS, en dehors du simple octroi de l’aide sociale et médicale.
Par ailleurs, même si on constate une amélioration dans la prise en charge des dossiers ces deux dernières années, nous pensons que le métier d’assistant social doit rester un métier à visage humain, où on privilégie l’accompagnement social de l’usager. Avoir un trop grand nombre de dossiers nuit à cette relation, déjà compromise par les récentes attaques du fédéral sur les CPAS (service communautaire, secret professionnel, obligation du contrat individualisé d’intégration sociale, etc..). Il faut donc adapter constamment le cadre au nombre grandissant d’usagers du CPAS.
La commune de Schaerbeek est la plus mauvaise élève de la région en termes d’emplois de proximité. On compte un équivalent temps-plein d’emploi communal pour 113 habitants. C’est très insuffisant. La commune doit investir dans l’engagement de personnel communal et de CPAS, pour le bien-être de tous les citoyens.