Courrier: On nous écrit! … et notre réponse.

Monsieur l’Editeur Responsable,
Cher Pierre,

Membre de Démocratie Schaerbeekoise depuis 18 ans, je lis toujours avec attention le bulletin trimestriel.
Je t »écris à propos de la dernière livraison (n°75) où je suis attristé par certains extraits du compte-rendu du Conseil Communal du 3 mai dernier.
Bien entendu, je mesure combien il doit être difficile de résumer les séances publiques du Conseil. Néanmoins, je ne m’explique pas certains commentaires remplis d’insinuations douteuses.

  • « (…) le laisser aller catastrophique de la gestion de la piscine (…) » [voir ici]
    Cela veut dire quoi ?
    A mon estime, c’est une phrase dénuée de sens.
    Faut-il rappeler que malgré une situation communale financière difficile, le Neptunium est une des seules piscines publiques de Bruxelles qui est parfaitement en ordre avec la législation sur l’environnement et la Santé ?
    Faut-il insister pour dire qu’un maître-nageur supplémentaire a été recruté pour respecter les nouvelles normes de surveillance?
    Faut-il dire que la piscine voit son nombre d’utilisateurs augmenter chaque année?
    Faut-il préciser que la Commune verse une subvention annuelle de 650.000euros—ce qui est de loin le plus gros budget consacré aux loisirs et aux sports de l’ensemble du budget communal—pour maintenir ce service public?
    Non dcidément, je ne vois pas ce que peut vouloir dire cette phrase.
    Et je ne pense pas qu’il était dans les intentions de Monsieur GRIMBERGHS ou de quionque de vouloir récupérer l’action des usagers qui ont démocratiquement pesés dans le débat, posé en 2001-2002 sur la rénovation de Neptunium ou sur la construction ‘une nouvelle piscine.
  • Autre exemple ? A la page 33, « jeter les deniers publics par les fenêtres » [voir ici]:
    Cela veut dire quoi ? On est proche du poujadisme.
    Que la rénovation de la Place Stephenson ne soit pas parfaite, c’est vrai. Chacun s’accorde néanmoins à dire qu’elle a sécurisé le quartier ne fut-ce qu’en rendant impossible les rodéos de voitures qui mettaient en danger les piétons en particulier les enfants.
    Qu »il faille maintenant prévoir de nouveaux crédits pour l’embellir et rendre sa surface plus conviviale est une évidence. Mais ce ne sera qu’un complément à la rénovation précédente et cela ne sera en rien tout défaire pour tout refaire !
  • Dernier exemple? Toujours page 33. Le débat sur la place Liedts! [voir ici]
    L’essentiel du débat n’a malheureusement pas été relaté.
    L’essentiel, c’est que la place Liedts appartient à la Région. Même si le Conseil regrette que l’aménagement régional prévu n’a pas été intégralement réalisé, il est évident que celui-ci a quand même amélioré l’aspect de laplace.
    Pour le reste, la Commune n’est tout simplement pas compétente.

Voilà. Nul n’est parfait. Ni les politiques, ni les journalistes.
Nous gagnerions tous à être meilleurs. Les politiques à être meilleurs pédagogues. Les journalistes à être plus précis en étant des jugements hasardeux.
Puissions-nous nous en souvenir à l’heure où l’extrême-droite cherche à jeter l’opprobe sur la gestion démocratique de la cité.
Je te prie d’agréer, Cher Pierre, l’assurance de mon parfait dévouement.

Miche De Herde
Echevin

Notre réponse !

Merci pour votre lecture critique de DEMO, voilà un appel à plus d’exigence d’objectivité et de précision dans le regard que nous portons sur la vie communale, même si celui-ci nous apparaît principalement, du moins lors du Conseil Communal, sous le prisme de ses représentants.
Nous y veillerons.
Reprenons quelques points :

  • La gestion catastrophique du Neptunium :
    Cette formulation manque en effet de précision et de nuance : elle s’applique à un passé relativement récent – 10 ou 12 ans – qui a vu se détériorer la situation financière et le bon fonctionnement de la piscine en raison d’une mauvaise gestion.
    Depuis quelques années, il est vrai, des initiatives très positives se mettent en place pour dynamiser cette « institution » communale.
  • Les deniers publics jetés par les fenêtres (ou : faire et défaire, c’est toujours travailler…).
    J’ai suivi la saga des travaux de la Place Stephenson. Leur nécessité ne fait pas de doute, et le résultat actuel semble satisfaisant. Je suis d’accord avec vous, j’aurais pu préciser que cette remarque ne se référait pas aux travaux actuels d’embellissement, mais bien à ce qui s’est passé dans la première phase de ce chantier. Ce que je mets en cause, à ce propos, est de n’avoir pas suffisamment pensé le projet au préalable, pour en arriver finalement à des aberrations qui ont obligé à devoir (presque) tout recommencer.
    N’est-ce pas le rôle des politiques de contrôler la pertinence, la faisabilité et la réalisation de projets dans lesquels ils engagent leur responsabilité, y compris la supervision des compétences qui y sont engagées – architecte, urbaniste, entrepreneurs etc.
  • Place Liedts
    S’agit-il « d’améliorer l’aspect de la Place », ou de « permettre une circulation plus aisée », tant pour les moyens de transport que pour les piétons ?
    Là également, les politiques de tutelle font appel à des compétences spécifiques en la matière – et on peut parler ici de résoudre la quadrature du cercle, car le problème est complexe et tient du casse-tête chinois.
    Vous évoquez à juste titre – et de fait je ne l’ai pas spécifié – que ce projet est sous la tutelle de la Région.
    En tant que citoyenne, qui fait confiance à ceux qu’elle a mandaté, je ne peux alors que regretter – comme le fait notre commune- le manque de concertation entre les deux autorités.