Ces termes, nous les trouvons dans le texte intitulé Le Renouveau pour Schaerbeek, par lequel, le 4 janvier 1995, le collège issu des élections de 1994, annonçait ses intentions et son programme. « La volonté de changer Schaerbeek est le lien qui unit les forces politiques qui forment la nouvelle majorité. Cette volonté de changement vise à améliorer la vie de tous les habitants de la commune sans discrimination d’aucune sorte ».
Bien que ne mentionnant pas les étrangers (il ne sont nommés nulle part dans le document), ce texte exprime sans équivoque la volonté de rompre avec un passé honteux, où Schaerbeek était devenu synonyme de politique xénophobe.
Qu’en est-il advenu dans les faits ? Une observation rapide semble permettre de dire que les choses ont changé : les populations d’origine immigrée ne sont plus comme du temps de l’ancienne majorité, soit oubliées des pouvoirs publics, soit transformées en cible de leur démagogie. Mais il est peut-être nécessaire de regarder de plus près pour préciser où se trouve le changement et où peut-être il se fait encore désirer.
Dans le cadre de l’évaluation de la politique communale que Démocratie schaerbeekoise a décidé de faire « au milieu du gué » (voir n° 40, octobre 1997), la prochaine Assemblée générale essaiera de faire le point sur la politique de la commune à l’égard de la population d’origine étrangère. Et comment mieux le faire qu’en interrogeant les intéressés ?
Nous avons donc mis en route un sondage auprès de responsables d’associations, travailleurs sociaux et autres personnes issues de l’immigration, capables de refléter les situations vécues aujourd’hui par ces personnes et ces communautés et la perception qu’elles en ont. La prochaine Assemblée générale, qui aura lieu le jeudi 14 mai, présentera le fruit de ce sondage et les commentaires de deux ou trois personnes bien informées. Le tout, selon l’habitude de Démocratie schaerbeekoise, devant déboucher sur des résolutions pratiques.
Dans la suite de l’année, nous aborderons d’autres aspects importants de la politique communale : le C.P.A.S., l’hôpital, l’enseignement. Déjà le travail d’information préparatoire a été mis en route. Nous aimerions aussi consacrer une Assemblée à une rencontre avec nos concitoyens Flamands de Schaerbeek, pour nous rendre compte de leurs problèmes propres, de leur sensibilité face à la gestion communale et des collaborations possibles.
Ainsi Démocratie Schaerbeekoise poursuit son projet. Faire le point lucidement, pour dénoncer ce qui ne va pas, mais surtout encourager ce qui est entrepris et ainsi contribuer à la réalisation des bons propos de la commune : « améliorer la vie de tous les habitants, sans discrimination d’aucune sorte ».