Pour permettre aux Conseillers C.P.A.S de nous rejoindre après leur réunion (prévue ce jour à 18 heures), il a été décidé de commencer l’A.G. parles divers et la rapport du Conseil Communal du 18 octobre.
Divers
1. Le bureau a été interpellé par la plate-forme de mouvements qui propose une mobilisation contre le nouveau projet de loi du ministre VANDE LANOTTE. Ce projet concerne le séjour des étrangers et le droit d’asile (cfr l’article p.19).
Dans l’urgence, le bureau a accepté, au nom des membres, la participation de D..S. à cette plate-forme. Une manifestation a été organisée le 12/11/95 devant le Petit Château.
2. La Ligue Belge des Droits de l’Homme cherche à développer des antennes communales. Par l’intermédiaire de Christine, elle propose une collaboration à D.S. pour le suivi de la politique communale. On demande de préciser dans quel domaine.
Conseil communal du 18 octobre 1995:
Une série de problèmes ont été passés en revue. Il sont repris dans le compte-rendu repris dans ce bulletin (p. 7 et suivantes).
De manière générale, Gisèle, une de nos rédactrices des comptes-rendus des Conseils communaux s’interroge sur l’intérêt de suivre les séances des Conseils communaux. Elle a l’impression que les questions les plus intéressantes se discutent ailleurs, en sections, au Collège, ou à huis clos.
Le C.P.A.S. et ses axes directeurs:
Nous accueillons Madame GERREBOS (L.B.), présidente, Madame VANDERSTRAETEN (P.S.C.) et Messieurs Alain DURIAU (L.B.), GAILLY (P.S., LESENFANTS(ECOLO) et VAN GOMPEL (L.B.), conseillers. Monsieur COCLE, conseiller F.D.F. s’est fait excusé.
Luc UYTDENBROEK fait une rapide lecture des axes directeurs 1995-2001 adoptés par le nouveau Conseil de l’Aide Sociale. Un résumé de ce texte se trouve dans le présent bulletin (p.6).
Les Conseillers présents sont amenés à commenter ce texte et à déterminer leurs priorités.
Mr VAN GOMPEL :
Ce document est beaucoup moins un compromis qu’un volonté commune de remédier à la pauvreté. Chacun y a amené ses idées. Les gens ne peuvent se sortir d’une situation de pauvreté, de marginalité, que s’ils se sentent responsables d’eux-mêmes. Le C.P.A.S. ne doit pas seulement les assister mais surtout leur donner une formation, des moyens, des outils, pour qu’ils puissent s’en sortir par eux-mêmes.
Mme GERREBOS et Mr A. DURIAU :
Ils soulignent également l’aspect “concertation” où chacun apporte sa sensibilité propre, sans s’opposer sur des principes politiques.
Mr LESENFANTS :
Il insiste sur l’importance de l’accueil: les nouveaux locaux qui préservent le caractère intime des entretiens, pas de cerbère à la porte, pas d’attentes trop longues. Il voudrait en finir avec l’image des assistants sociaux Mister Cash. Il souligne aussi l’importance de la solidarité entre les C.P.A.S. bruxellois et le changement de ton de la nouvelle équipe. Tous les groupes de la majorité sont partie prenante dans ce projet.
Mr GAILLY :
Il rappelle les conditions difficiles dans lesquelles la nouvelle équipe a commencé à travailler, avec l’ancienne majorité encore en place. Mais cette période de “shadow C.P.A.S.” a permis de mieux se connaître, de trouver une convergence vers des buts communs.
Ce qui lui paraît important:
– la coordination sociale : aller plus loin dans le dialogue déjà entamé;
– l’emploi et la formation : développer le partenariat avec l’Orbem et le Fonds Social Européen;
– l’aide aux S.D.F. et l’application de le Loi ONKELINKX;
– le Foyer des Enfants : obtenir l’agrément de la Communauté Française. Le Foyer fonctionne bien, à la fois au point de vue matériel (locaux, propreté, …) et au point de vue du projet pédagogique.
Mme VANDERSTRAETEN :
elle donne la priorité à de nouveaux locaux et à l’augmentation du nombre d’assistants sociaux, pour qu’ils puissent prendre le temps de suivre les personnes aidées. C’est un métier difficile, et l’équipe actuelle est débordée. L’engagement d’un nouveau chef du Service social est en cours.
L’ambiance est excellente au sein du Conseil.
La coordination sociale devrait être mieux mise en valeur.
Message de Mr COCLE :
Donner priorité à un service social plus performant, au développement de la formation permanente, à l’engagement d’un juriste, voire d’un psychologue, à une
meilleur infrastructure.
Commentaires des participants :
La présence de 3 conseillers L.B. est à souligner dans le sens d’une ouverture. Tous les partis de la majorité ont retrouvé leur compte dans les axes directeurs 1995-2001. Il y a cependant des discussions entre les Conseillers et personne n’est “presse-bouton”.
Questions aux Conseillers :
Q : Quelle est la situation budgétaire du C.P.A.S ?
R :Le C.P.A.S. fonctionne grâce à la subvention fédérale et à la dotation communale, d’environ millions par an. Les moyens supplémentaires ne devraient pas être trop difficiles à obtenir, dans la mesure où il y a consensus de la part de la majorité. La dette de l’hôpital envers le C.P.A.S. entraîne des problèmes budgétaires jusqu’à la mise en place du plan IRIS.
Q : Est-il possible d’assister au Conseil de l’Aide sociale ou d’en avoir un rapport?
R : Non, c’est exclu pour des raisons déontologiques (confidentialité des dossiers individuels), mais une politique d’information sur les orientations générales est souhaitable.
Q : Qu’en est-il du volet emploi-formation ?
R : Le C.P.A.S. participe à une politique régionale d’insertion sur une base volontaire de la part du bénéficiaire, avec un suivi du service social.
Q : Combien de lits en maison de repos à Schaerbeek ?
R : On ne sait pas exactement; la commune compte 40 maisons de repos privées. Le home de Latour compte 120 lits, et 30 lits M.R.S. sont en préparation.
Une seniorie est en construction rue du Radium, sur un terrain communal, amis elle sera confiée à un gérant privé.
Q : La subsidiation de la Maison des Enfants ne risque-t-elle pas d’entraîner des pressions pour la remplir ?
R : Cela a été vrai dans le passé, plus maintenant; il y a une volonté de changement et un suivi plus étroit. L’enjeu en termes de subsides est de 3000 FB par jour, par enfant.
Il faudrait que les placements se décident au C.P.A.S. plutôt qu’au Foyer.
Q : Où en est-on au sujet du plan de répartition des réfugiés ?
R : Nulle part pour le moment.
Q : Va-t-on appliquer la Loi ONKELINX à Schaerbeek ? Qu’est-il prévu pour les S.D.F. en hiver ?
R : Mr GRIMBERGHS (P.S.C.) a relancé le débat. Cette loi est difficile à appliquer dans la pratique.
Débat :
Mr LESENFANTS regrette qu’il n’y ait pas d’opposition véritable au C.P.A.S. Pendant 20 ans, la commune a fonctionné comme une république bananière, dans un climat de népotisme. La vigilance reste nécessaire. Le groupe C.P.A.S. de D.S. pourrait jouer le rôle d’opposition par des interpellations.
Un membre insiste sur le fait que, nouvelle majorité ou non, la paupérisation augmente dans la commune. Il faudrait une vraie collaboration avec le monde associatif.
En conclusion, les points importants choisis comme objectifs par le C.P.A.S. sont :
- l’information et la communication;
- les liens entre le C.P.A.S. et la coordination sociale;
- le partenariat entre secteurs public et privé;
- la protection des personnes âgées;
- la protection des plus démunis et la lutte contre l’exclusion;
- la sauvegarde de l’hôpital Paul Brien, les enjeux en termes de santé et d’emploi.
Echos des groupes
Jeunesse :
* La répartition du fonds d’intégration/cohabitation privilégie l’action publique au détriment du privé.
* Le terrain Rassoient est nettoyé et nivelé mais inutilisable.
* Educateurs de rue : des promesses , mais pas de réalisations.
Population – Immigration :
Le groupe a rencontré l’échevin Jean-Pierre VAN GORD le 22 septembre.
Vous lirez le compte-rendu de cette rencontre en page 4.