En première partie de cette Assemblée, nous avions la joie d’accueillir notre nouveau Bourgmestre Bernard CLERFAYT, accompagné de Christine SMEYSTERS (ECOLO – Première Echevine, en charge de l’Urbanisme) et de Luc DENYS (AGALEV – Echevin notamment des Propriétés communales), venus nous présenter le programme de leur majorité. Programme séduisant (tout comme la personne du Bourgmestre !) ce qui ne doit pas empêcher Démocratie Schaerbeekoise de rester vigilante tout au long des six ans qui s’annoncent.
Avant d’entrer dans le détail du programme, nos invités insistent sur quatre points essentiels, qui sont plutôt des lignes de conduite sur lesquelles son équipe s’est engagée : la transversalité entre les échevinats (la volonté d’un travail collégial dans les domaines qui se rejoignent, pour éviter la concurrence, et même si ça prend plus de temps) ; pas de discrimination, envers aucune couche de la population ; aucune compromission avec l’extrême droite ; importance d’une information convenable.
Tous domaines confondus, d’autres engagements paraissent importants également :
– comme méthode de travail promise pour réellement œuvrer pour la population, l’importance du travail sur le terrain et du dialogue dans les quartiers ;
– l’engagement de procéder chaque année en débat public au Conseil communal, à l’évaluation de ce programme ;
– la collaboration avec l’associatif ;
– le souci d’une stratégie à moyen terme (organiser la solidarité, terminer le Plan Communal de Développement, maîtriser les finances)
– la courtoisie linguistique.
Concrètement, dans le programme de la nouvelle équipe, il est prévu de
– instaurer pour le personnel communal une politique des ressources humaines digne de ce nom
– envisager la mise en place d’un guichet unique pour les contacts avec l’Administration communale
– développer l’informatisation et le travail en réseau au sein de l’Administration
– valoriser les membres du personnel qui ont des compétences linguistiques particulières
– aborder différemment les problèmes de sécurité : veiller d’abord au climat et à l’ambiance dans les quartiers (qu’il y fasse propre, que des magasins y soient ouverts, qu’on ne tolère pas les voitures garées n’importe comment, etc…)
– ouvrir le corps de police aux réalités multiculturelles
– mettre en place une équipe de gardiens de parc
– être très attentifs à la situation difficile des finances communales
– clarifier les finances du CPAS et des institutions qui gravitent autour de lui
– assurer un suivi des grands chantiers après l’investissement (veiller avec les habitants et les associations à ce que la vie reprenne dans le quartier)
– relever le défi de la propreté publique
– prévoir un travail concerté et planifié (et non plus du coup par coup, à la demande) en matière de réfection de l’éclairage public et des trottoirs, ou de placement de poubelles
– attaquer le problème du réseau d’égouts à rénover
– gérer autrement les espaces verts (moins d’interventions brutales à coup de pesticides par exemple)
et en créer de petits dans les quartiers
– œuvrer au rééquilibrage des moyens de transport : choix ferroviaires, politique cycliste, encouragement du personnel communal à se déplacer de façon neutre pour l’environnement, par exemple
– donner les mêmes chances à tous les enfants de la Commune : en continuant à rénover les locaux des écoles communales, en lançant des rénovations dans les méthodes pédagogiques également, en accordant les mêmes avantages sociaux aux élèves qui fréquentent l’enseignement libre qu’aux autres écoliers de la Commune
– valoriser les créateurs schaerbeekois et relancer l’investissement culturel dans les quartiers
– dresser un plan d’équipement sportif sur six ans
– veiller à un accès égal pour tous à l’action sociale, dont le CPAS doit être l’acteur unique
– attribuer les logements sociaux sur des critères objectifs
– travailler avec le Président du CPAS lors de toutes les réunions du Collège
– augmenter la capacité d’accueil de la petite enfance et la rééquilibrer géographiquement
– ne pas réserver l’action en faveur du troisième âge à une catégorie de la population seulement.
Par ailleurs, à un niveau qui dépasse notre seule Commune, la réforme des polices et la mise en place d’une zone Schaerbeek-Evere-Saint-Josse vont permettre de travailler sur un canevas moins centralisé que celui que Schaerbeek avait hérité de Johan DEMOL ; les initiatives au niveau régional ou dans le cadre de la politique européenne des grandes villes devraient offrir à Schaerbeek des possibilités financières non négligeables ; nous bénéficions déjà de 400 millions, de la part du pouvoir fédéral, pour rénover le Parc Josaphat.
Chaque participant reçoit un exemplaire du programme de majorité pour Schaerbeek 2001-2006, qui comprend 23 pages, et dont vous n’avez eu qu’une esquisse ci-avant.
Cette déclaration de bonnes intentions ne peut que recueillir l’assentiment et le consensus au sein de D.S…. Nous nous engageons toutefois à suivre attentivement sa mise en œuvre concrète et tout particulièrement, les arbitrages auxquels la nouvelle majorité va recourir lorsqu’elle se trouvera confrontée à des choix inévitables…
Lors du “questions-réponses” qui suit cette présentation, les membres de l’Assemblée vont
– insister auprès de Bernard CLERFAYT qui est aussi responsable de Scharbeek Info, pour que soient faits des efforts de démocratie et d’ouverture des colonnes du journal à l’associatif et à la population
– demander des explications sur le projet, qualifié de pharaonique par l’opposition, du M-Village rue des Palais “ancien RTT” (investissements en partenariat, bâtiment de haute valeur architecturale, grand espace vert, projet stratégique pour le quartier et pour la vitalité économique du futur – équipements informatiques performants, accueil sur le territoire de la Commune de jeunes entreprises actives dans les nouvelles technologies, organisation de formations)
– s’enquérir du sort du Plan Communal de Développement, qui avait demandé tant d’énergie à l’époque (dépend en fait de l’approbation du PRAS au niveau régional, il faudra alors le remanier pour qu’il respecte les normes qu’imposera le PRAS, et développer certainement encore les volets de la police et du social)
– proposer que les interpellations du Conseil Communal par les citoyens soient l’occasion d’un vrai débat, ce qui serait plus valorisant pour ceux qui en prennent l’initiative
– suggérer, dans le cadre du programme de prévention à la récidive, la mise en place de groupes de réflexion avec les mères des jeunes délinquants, pour favoriser la réinsertion de ces derniers après une peine de prison
– insister sur la nécessité des peines alternatives
– s’inquiéter du sort que l’avenir va réserver aux programmes de sécurité et de prévention (le Ministère de l’Intérieur financera désormais le seul volet “police” dans le cadre de la nouvelle police zonale ; le volet “prévention” sera financé quant à lui par la Région, et il y a effectivement une incertitude sur les montants que Schaerbeek obtiendra à partir de 2002)
– demander la mise en place d’un “ombudsman” (pour éviter de ne mettre en place qu’un “gadget” et pour garantir à cet “ombudsman” une indispensable indépendance pour résoudre les problèmes avec l’Administration, le Bourgmestre veut d’abord aller voir ailleurs ce qui se fait à ce sujet)
– obtenir des explications sur la mise en place du Conseil de Police (émanant des trois Conseils communaux concernés, avec à sa tête Bernard CLERFAYT -élu naturellement car Schaerbeek représente les 2/3 de la Zone-, ce Conseil gérera le personnel et l’organisation, chaque Bourgmestre restant compétent pour les questions spécifiques à sa Commune)
– et sur la présence d’élus d’extrême droite aux Conseils de la police (Johan DEMOL) et du CPAS (Fernande LEDUR) : présence légitime étant donné les données techniques et le nombre de voix nécessaires pour l’élection des membres de ces conseils
– proposer à leurs élus de s’inspirer du budget participatif tel qu’il est pratiqué à Porto Alegre au Brésil (pour CLERFAYT, il y a déjà beaucoup de lieux ouverts à la participation citoyenne en Région bruxelloise ; pour Christine SMEYSTERS, la matière des finances est extrêmement complexe et difficile à contrôler).
Démocratie Schaerbeekoise procède ensuite à l’élection de son nouveau Bureau (en place pour deux ans) : sont élus Guy COSSEE de MAULDE – André DEGAND – Sylvie KEMPGENS – Sophie LAZARD – Elsa SALCIN – Marie-Ange THIRION.
Ensuite, des appels sont lancés pour les différents groupes de travail :
. besoin d’un nouvel éditeur responsable (nouvelles du Bureau : ce sera Sophie LAZARD)
. recherche d’un(e) collaborateur(trice) pour épauler Christian VAN UFFEL pour la mise en page et, à terme, reprendre la charge
. les candidats au suivi des Conseils communaux sont les bienvenus, même si, pour l’instant, il n’y a pas pénurie
. pour préparer des sujets précis pour les Assemblées Générales, des aides ponctuelles seraient nécessaires.
Le sujet du journal et des comptes-rendus des CC appellent des interventions précises. D’abord, les réponses au questionnaire de satisfaction soumis à nos lecteurs dans le dernier n°, sont encourageantes pour l’équipe. Ensuite, Luc DENYS fait remarquer l’importance de ces comptes-rendus pour l’information démocratique, et suggère des pistes pour en amplifier l’audience dans l’avenir (engager un ACS, qui pourrait rendre compte également d’autres réunions publiques importantes ? Envoyer le journal par courrier électronique ?).
Un bref bilan financier révèle que les comptes sont en positif, même si beaucoup de membres n’ont pas encore renouvelé leur cotisation cette année !! A bon entendeur, salut !
Enfin, Geneviève LALOY qui quitte Schaerbeek (au grand regret de tout D.S. : bon vent, Gene !), ré-attire notre attention sur des questions d’avenir :
pour nous qui restons : comment toucher plus de monde ?
pour elle (et d’autres anciens membres ?) : envisager de créer d’autres antennes démocratiques et rêver qu’un jour, une fédération régionale pourrait s’intituler Démocratie Bruxelloise ?…