Ordre du Jour :
- Qu’est-ce que Démocratie Schaerbeekoise ?
- L’Hôpital New Paul Brien
- Les groupes de travail : proposition de réorganisation
- Promotion de Démocratie Schaerbeekoise
- Le Bulletin et les Finances
- Divers
1. Accueil et présentation de notre Mouvement
En raison du sujet traité lors de notre assemblée, une information plus large que par le seul bulletin a été faite. C’est pour cette raison que nous sommes heureux d’accueillir de nouvelles personnes ainsi qu’une journaliste.
Nous précisons donc ce qu’est Démocratie Schaerbeekoise comment notre mouvement s’est inscrit dans l’histoire de la vie communale de notre commune : Une Charte, le suivi du Conseil Communal et du travail du Collège des Bourgmestre et Echevins, des groupes de travail, un Bulletin d’information, des actions et des assemblées générales trimestrielles.
2. L’Hôpital New Paul Brien : Hôpital de Schaerbeek
Présentation du cadre et de l’histoire
Colette SCHEENAERTS, André DEGAND et Jean-Paul GAILLY se sont réunis pour préparer le dossier et cette assemblée sur le thème de l’hôpital.
Ils ont demandé à Jean-Pierre CLOSON, directeur de l’hôpital de La Citadelle à Liège d’être le “ modérateur-discutant ” de notre débat. Notons également la présence de trois administrateurs de l’hôpital : André COCLE (FDF, également membre de la structure faîtière d’IRIS), Jean-Loup GHEYSSENS (ECOLO) et Jean-Paul GAILLY (P.S.) qui va introduire le sujet de ce soit.
vers un équilibre financier :
Jean-Paul, tout en nous renvoyant, pour l’histoire à l’article paru dans notre bulletin (cf. N° d’avril 1999), fait le point sur cette structure combien importante pour les Schaerbeekois.
En 1994, la nouvelle majorité communale fait l’héritage financier catastrophique de l’hôpital. De plus, le déjà ancien “ nouvel hôpital ” est vide.
Aujourd’hui on a :
- un vrai fonctionnaire dirigeant
- un vrai médecin-directeur
- un vrai directeur des ressources humaines
- un vrai C.A.
- 178 lits dont 84 de gériatrie
Ce renouveau est entre autre lié à l’impact positif de la structure IRIS. Nous sommes, aujourd’hui, à peu près à l’équilibre financier. Notons toutefois, que la commune a absorbé pas mal du déficit antérieur, qu’il y a eu au niveau du personnel une diminution de 135 personnes (sur 385) qui ont été reprises par le C.P.A.S.
Insistons sur le fait que la nouvelle structure de l’hôpital le maintien dans le réseau public, ce qui implique qu’il soit gérer par des “ élus de la nation ”. De même, puisqu’il s’agit d’un hôpital public, il doit faire face aux situations d’un public défavorisé et, en termes financiers, cela pose problème. Il y a certainement là des enjeux de politique de santé publique.
Une étude sur la fréquentation des hôpitaux montre que 17% des personnes qui les fréquentent vivent en dessous du seuil de pauvreté. Qu’à Bruxelles, sur 15 hôpitaux, ce pourcentage est de 32% et qu’à Schaerbeek il monte à 48%.
Le taux d’occupation des lits et de 60%, en remarquant qu’il est lié à une plus longue durée qu’ailleurs en raison des situations sociales de la population.
Il faut également savoir qu’à part 5 médecins statutaires du C.P.A.S., tous les autres sont indépendants et qu’ils ne se sentent pas réellement concernés par la viabilité de l’hôpital.
vers la fusion Hôpital New Paul Brien >< Hôpital Brugmann :
A la veille de la fusion avec l’hôpital Brugmann, il est sans doute utile de rappeler que, dans le cadre du projet IRIS qui a restructuré l’organisation des hôpitaux publics de la Région de Bruxelles-Capitale, il a été nécessaire d’envisager des fusions. Ainsi, une fusion avec l’Hôpital d’Etterbeek – Ixelles a été imaginé. Ce projet avait même été accepté par les Conseils médicaux des deux institutions mais ne l’a pas été par les politiques.
Si le projet avec Brugmann est accepté, les deux sites et l’ensemble des lits seront maintenus. De même, il est garant que 4,65% des frais médicaux seront gardés pour de l’investissement.
Pour quels services ?
La Région de Schaerbeek, d’un point de vue hospitalier est mal desservie. On voudrait avoir un sixième SMUR (Service Médical d’Urgence et de Réanimation). New Paul Brien est bien situé, mais pour assumer ce service, il faudrait une équipe médicale plus étoffée.
des relations entre l’hôpital et les médecins généralistes :
Mais au-delà de ces aspects financiers et de gestion, il reste beaucoup de questions qualitatives.
Ce qui ne va pas encore, c’est essentiellement la “ rencontre ” hôpital – médecin généraliste.
Le débat est engagé :
Première réaction de notre modérateur :
On semble parvenir à avoir une meilleure gestion.
Tenir compte du caractère social particulier de la population est important et c’est vrai que ce type de population a tendance à plus fréquenter l’hôpital, plus longtemps mais avec moins de moyens financiers.
N’oublions pas toutefois, que Bruxelles a trop de lits et qu’un lit d’hôpital a horreur du vide.
La fusion est certainement très positive ; l’intégration de deux corps médicaux peut permettre une meilleure répartition des compétences et un engagement à temps plein et donc une meilleure implication des médecins. Par contre, un SMUR coûte très cher parce qu’il nécessite une équipe complète.
De toute façon, il va falloir répondre à la question de quel projet médical pour Schaerbeek ?
Des réflexions viennent ensuite en vrac :
Depuis qu’une partie du personnel a été transféré au C.P.A.S., il y a des problèmes : 5 infirmières pour 32 toilettes ; on fait appel à des intérimaires : équivalent de 10 temps pleins en avril : quel coût ?
Vu les incertitudes, plus d’engagement de médecins : problème d’anesthésistes.
La mauvaise réputation de l’Hôpital pèse toujours aujourd’hui
divers effets :
- démotivation du personnel
- pas de médecin qui veut s’engager
- mauvais accueil
- mauvaise utilisation de l’ordinateur.
On notera toutefois une amélioration au niveau de l’ambiance interne suite au passage à la structure IRIS.
Question aux médecins généralistes : Constatent-ils une évolution ? Reste-t-il des problèmes ? Peut-on les identifier ?
Il y avait un manque TOTAL (à 120%) de collaboration entre l’hôpital et les médecins généralistes. Un petit début peut être constaté : un membre du personnel su Service social est venu, après de longs mois, à une réunion des médecins généralistes ; les rapports arrivent un peu plus vite…
On se demande cependant pourquoi c’est ainsi ? Le généraliste est peut-être trop capable de critique : il s’interroge : pourquoi opère-t-on ? Pourquoi une hospitalisation de trois mois pour opérer des varices ? Pourquoi des examens inutiles ?
Aussi les médecins qui font partie de l’Association des médecins généralistes de Schaerbeek-Evere (une soixantaine) n’adresse un patient à l’hôpital que “ contraints et forcés ”.
Face à cela, il faut noter le projet de médiation culturelle qui donne à l’hôpital une possibilité d’ouverture. Par ailleurs, au niveau du C.P.A.S. on a instauré la carte santé qui permet aux usagers du C.P.A.S. de consulter un médecin généraliste, afin d’éviter de gros frais. Mais les médecins hospitaliers ont réagi négativement à ce projet : “ vous allez tuer l’hôpital ”.
A l’hôpital il y avait 20% de médecins généralistes qui, après une hospitalisation ou une consultation à l’hôpital refixent rendez-vous en privé. Ils se sont opposés à ce qu’il y ait des médecins extérieurs à l’hôpital dans le Conseil médical.
On le voit, le problème de la relation médecin généraliste / Hôpital est peut-être lié au fait que ce dernier se situe lui-même comme généraliste et entre donc en concurrence avec les premiers. Pourtant, l’hôpital a besoin de la confiance des médecins de famille puisque ceux-ci adressent des patients pour une hospitalisation.
Problèmes du côté de certains médecins généralistes qui ne souhaitent pas travailler à la promotion d’une qualité de travail et de collaboration.
Comment l’hôpital joue-t-il son rôle de service public ?
Dans cette question de relation spécialiste/généraliste, la question est plus de savoir comment travailler ensemble avec tel patient, qu’une question technique. En général, on reçoit es rapports d’examen assez rapidement.
La gestion des hôpitaux est piégée par le financement de la médecine à l’acte qui provoque des exagérations. Progressivement on va vers un financement par enveloppes budgétaires et des pénalisations en cas de surconsommation. Il faut cependant tenir compte de la force syndicale.
A Schaerbeek, il y a un manque de psychogériatrie, de psychiatrie d’adolescents et de soins palliatifs. Il faut un minimum de psychiatrie sociale dans notre commune (cf. le nombre de toxicomanes). Vouloir tout cela, c’est énorme, il faut que le schaerbeekois accepte de parfois devoir traverser le canal pour se faire soigner.
Il ne faut pas faire tout à Schaerbeek, mais il faut faire du social. On n’a pas besoin de services hyperspécialisés ; il faut avoir accès à des hospitalisations courtes, simples pour des “ choses de base ”, avec des examens de base.
Mais cela c’est difficilement rentable. Grâce à IRIS et la fusion avec Brugmann, cela peut s’envisager dans la mesure ou c’est l’ensemble de la nouvelle structure qui doit être rentable.
Quel projet de santé publique pour Schaerbeek ?
Ce qui manque à Schaerbeek, c’est qu’il n’y a pas d’élan académique, pas de tête pensante, pas de moteur. Brugmann peut apporter cela, mais il faudrait, qu’au-delà des universitaires, il y ait un comité d’accompagnement social. Qu’il y ait quelqu’un qui réfléchisse aussi à l’accueil. Il faut un projet de médecine sociale, publique, de pointe, avec des internistes généraux, des chirurgiens généraux.
Que peut-on faire (cela ne coûte pas vraiment) pour améliorer les dimensions humaines, l’accueil, la collaboration ?
Que peut faire le C.A. ?
C’est surtout au personnel dirigeant à travailler cela. Il faut savoir que jusqu’il y a cinq ans, le fonctionnaire dirigeant était un secrétaire… Aujourd’hui, il a un mandat pour 4 ans et doit rendre compte au C.A. Il a un pouvoir, mais pas tout le pouvoir ; il a le corps médical face à lui.
Une conseillère communale fait remarquer qu’au Conseil on parle peu de l’hôpital. La fusion a été votée dans l’urgence, mais cela a montré la difficulté des acteurs politiques face aux acteurs médicaux.
Une réflexion est faite autour des liens qui pourraient se renforcer entre secteur non marchand et secteur d’économie sociale. Par exemple, utiliser une structure d’économie sociale de nettoyage de linge (du C.P.A.S. de Bruxelles Ville) plutôt que de faire un choix d’une entreprise ordinaire du champ de l’économie libérale tel que l’a fait IRIS.
On rappelle cependant qu’on est dans une structure publique qui entraîne des appels d’offre et le respect de procédures de marché public.
En guise de perspective plutôt que de conclusion :
Les réflexions fructueuses, ouvertes de ce soir devront être répercutées. Cela doit être fait de manière non agressive mais ferme. Nous avons peut-être à jouer un rôle de médiateur.
De son côté, l’Association des médecins généralistes de Schaerbeek–Evere adressera un courrier au nouveau Conseil médical.
3. L’organisation de Démocratie Schaerbeekoise
- Réorganisation des groupes de travail :
Comme on a pu le lire dans le bulletin précédent, quelques nouvelles appellations sont introduites dans le jargon de Démo :
Nous parlerons
de personne ressource plutôt que de groupe
de groupe à tâche (La Bataille du Rail, …)
de groupe permanent (Budget, Conseil communal, Journal…) - Promotion de Démocratie Schaerbeekoise :
Appel est fait aux idées, à la créativité de chacun(e) pour mobiliser, pour élargir notre mouvement, pour convaincre les schaerbeekois que notre démarche a du sens… Afin d’être prêts pour les élections communales d’octobre 2000. - Les finances :
Les derniers numéros de notre Bulletin sont devenus plus volumineux et leur coût d’édition et d’envoi augmentent. Deux suggestions sont faites :
Insérer un bulletin de virement préimprimé dans le prochain bulletin et indiquer sur l’étiquette par une pastille de couleur, plutôt que par le seul mot COT, trop bien caché au dos de celle-ci, que l’abonné n’est plus en ordre de cotisation.
Faire plus explicitement un appel complémentaire de fonds.
4. Divers :
Pierre MASSART nous rappelle que ce samedi 19 juin 1999, dès 12 heures, a lieu l’inauguration officielle du parc Rasquinet.