Article: Assemblée Générale du 10 Novembre 1998: La Communauté néerlandophone à Schaerbeek

La Communauté néerlandophone à Schaerbeek

Introduction
Au début de l’existence de Démocratie Schaerbeekoise, le périodique a été imprimé en néerlandais comme en français, durant environ 6 mois. Nous avons arrêté parce que cela représentait trop de travail. Avons-nous perdu le contact avec les néerlandophones de Schaerbeek ? Ces dernières années, on entend plus de néerlandais à Bruxelles ; il n’y a pourtant pas plus de néerlandophones.
On se souvient du nolsisme des années 70, qui avait pris les flamands comme bouc émissaire, avant de s’en prendre aux étrangers. Qu’est-ce qui a changé depuis cette époque ?

Bernadette VRIAMONT et Johan SERKEYN – Centre Communautaire “ De Kriekelaar ”.
Les néerlandophones ne sont pas une espèce d’oiseaux rares qu’on vient de découvrir. Il y a un changement de mentalité depuis 20 à 30 ans et le temps de NOLS est loin. Depuis 1994, on rencontre plus d’ouverture et de collaboration de la part de la commune.
Les Centres communautaires sont au nombre de 22 dans la Région de Bruxelles-Capitale.
Ils sont le lieu de rencontre d’un certain nombre d’associations et ils s’occupent de la vie dans la cité.
Leurs missions :
– information, accueil, service à la population ;
– défense des intérêts des citoyens, contacts avec l’administration communale ;
– diffusion culturelle : théâtre, concerts, expositions, … ;
– éducation : organisation de cours, visites de la ville, … ;
– meilleure qualité de la vie non seulement pour les néerlandophones mais avec une ouverture à tous les habitants ;
– respect du pluralisme et des principes démocratiques dans le cadre du pacte culturel.
Les difficultés rencontrées à Schaerbeek :
– les relations avec la commune sont souvent limitées à l’Echevin des Affaires flamandes, qu’on appelle l’ “ Echevin-excuse ”.
Il n’est pas logique qu’une seule personne gère toutes les affaires pour les néerlandophones, même dans les domaines qui concernent tous les habitants (ex. :l’urbanisme, les installations sportives…) ;
– l’information communale en néerlandais laisse à désirer : mauvaises traductions, manque d’information sur les activités du centre ;
– dans le cadre du pluralisme, il faut tenir compte de la présence du Vlaams Blok, de sa stratégie d’infiltration. Le Blok cherche à déstabiliser, pas à dialoguer.
Il faut gérer cela et c’est usant.

Luc DENYS – Conseiller communal Agalev :
Il y a un progrès, une évolution, mais avec des hauts et des bas, des aspects positifs et négatifs.
Schaerbeek compte actuellement 6 conseillers néerlandophones sur 49. C’est beaucoup par rapport au passé (5 en 88, 2 en 82 et 5 en 76). Par contre, il n’y a plus d’école communale néerlandophone, la dernière a été fermée au début des années 70.
Les communes bruxelloises ont tendance à travailler uniquement avec la Communauté Française, alors qu’on pourrait organiser des activités en commun, au niveau bi-communautaire. Les Echevins sont tributaires de la Communauté Française ou Flamande.
Il y a pourtant une ouverture de la Vlaamse Gemeenschapscommissie (la V.G.C.) vers le monde social et culturel francophone. De Kriekelaar est ouvert à d’autres communautés, d’autres langues. Un exemple concret : le cours de percussions est donné par un Kurde francophone qui parle un peu le néerlandais. Les associations pourraient travailler avec la V.G.C. comme avec la CoCoF.

Que pouvons-nous faire ?
– reprendre contact avec les néerlandophones de Schaerbeek ;
– ajouter des textes en néerlandais dans notre journal ;
– organiser une réunion au Kriekelaar ;
– répondre à l’invitation de la V.G.C. : s’affilier à la Commission mixte et adhérer à la Charte proposée ; ce point a été retenu pour être concrétisé par le Bureau ;

L’assemblée générale se poursuit sur les points suivants :

Proposition de Candidats pour le renouvellement de notre Bureau

Groupe “ Conseil Communal ” :
Le projet de cimetière musulman se précise. Pour l’aménagement et les plantations, 15 millions sont inscrits au budget extraordinaire 1999. Au niveau juridique, on organise la gestion des parcelles et la création éventuelle d’une intercommunale.
Ce groupe “ Conseil communal ” cherche du renfort. Gisèle a quitté Schaerbeek, Lydia interrompt sa participation ; Monique et Sylvie rejoignent le groupe.
Des collaborations en plus sont les bienvenues.

Groupe “ Police ” :
Démocratie Schaerbeekoise est partie prenante dans le projet de Contrat de Prévention et de Sécurité.
5 agents de police de Schaerbeek ont porté plainte contre l’utilisation de leur image par le Vlaams Blok.

Groupe “ Hôpital ” :
Une prochaine A.G. sera consacrée à l’Hôpital, son fonctionnement, les liens avec la commune et le C.P.A.S.
Pour préparer cette A.G., le groupe organisé par Colette cherche également le renfort de personnes intéressées par le secteur de la santé.