Nous avons l’insigne privilège de vivre dans une commune surprenante, voire unique ! Depuis plus d’une décennie, elle est médiatisée comme aire d’atterrissage de personnalités politiques nationales ( Alain Hutchinson, Daniel Ducarme, Laurette Onkelinx, Johan Demol…). Ce qui n’a pas empêché certains décollages laborieux de carrière ou même de douloureux « krach »!
Autre originalité plus récente : les citoyens schaerbeekois bénéficient de la présence effective de deux bourgmestres interchangeables, à la tête de notre commune: quand Démocratie Schaerbeekoise écrit à l’une, c’est l’autre qui prend la plume pour nous répondre. Nous sommes de petits gâtés !
En octobre dernier, la commune a fait plus fort encore. Elle a organisé, avec l’aide du Conseil de l’Europe, « la semaine européenne de la démocratie locale » avec un programme impressionnant d’intervenants de qualité.
Qui ne s’en réjouirait ? Les organisateurs communaux avaient pensé à tout, sauf à un misérable détail : donner la parole à des représentants d’un mouvement de citoyens actifs , « Démocratie schaerbeekoise » en l’occurrence, qui tente justement de fortifier la démocratie locale, du mieux qu’il peut, depuis près de 22 ans. Ou éventuellement à des comités d’habitants …
Pourtant, notre mouvement n’est pas clandestin ; il n’est pas composé d’opposants névrotiques. Une preuve : il y a quelques années, de concert avec « le bourgmestre-en-titre-empêché-mais-pas-tout à fait », D.S. a mis sur pied une rencontre publique d’information sur le budget, dans la grande salle des mariages de l’hôtel communal.
Et si certains, à la place Collignon, souffraient de pertes de mémoire, son périodique est adressé trimestriellement au Collège des bourgmestre et échevins ainsi qu’aux 47 conseillers communaux.
Une explication à cette forme de mépris ? Probablement une conception différente de la démocratie locale! Chez nous, celle-ci se construit à partir du terrain, à l’écoute des habitants de Schaerbeek. Elle ne se décrète, ni ne s’impose par les seules autorités élues.
Et puis, il est plus facile de disserter sur la démocratie que de la pratiquer. Mais ne soyons pas amers. Lors de la soirée inaugurale, certains d’entre nous ont pu se glisser dans le public et apprécier le vin d’honneur traditionnel. Une façon concrète de récupérer (en nature ou en liquide…) une part de nos impôts locaux.
Vive la semaine européenne de la démocratie locale !