cp 2010-06-16.

Toujours pas la moindre publicité pour cette séance publique du Conseil de Police, ce qui fait que votre serviteur était le seul à représenter le public : est-ce une garantie d’un bon fonctionnement démocratique ?
Autre réflexion : ces réunions ressemblent fort à une chambre d’enregistrement de décisions qui auraient été prises « ailleurs », sauf lorsqu’il s’agit d’une interpellation ou d’une demande d’éclaircissements, ce qui nous vaut malgré tout de glaner quelques informations intéressantes. A vous de juger

La séance du Conseil est ouverte à 18h20 sous la présidence de C. JODOGNE.
Elle commence par une interpellation d’A. BYTTEBIER sur la verbalisation des infractions de roulage dans la zone et en particulier sur les suites qui leur sont réservées.
Mr YANSENNE lui répond que son personnel a consacré l’année dernière 11.000 heures à la circulation et déjà 5.500 heures au 31 mai 2010. Il détaille ensuite les chiffres en matière de verbalisation : pour les cinq premiers mois de l’année, 4.482 procès-verbaux ont été dressés pour excès de vitesse (6.100 en 2009), 20.600 pour des problèmes de stationnement (38.000 en 2009), 1.500 pour l’usage d’un GSM au volant (4.100 l’année dernière), 1.500 pour l’oubli de la ceinture de sécurité (3.100 en 2009). En outre, la police a effectué 5.600 testss d’haleine et a constaté 912 franchissements de feu rouge. Il assure qu’une plate-forme de concertation avec le Parquet assure le suivi des infractions constatées.
Je remercie Monsieur YANSENNE, chef de corps, qui a eu l’amabilité de me communiquer par écrit sa réponse d’où sont tirés les éléments qui précèdent.

On passe alors aux Affaires Générales et plus précisément la délégation au Collège de Police pour ester en justice, plus précisément suite aux émeutes de 2007 à Saint Josse et accessoirement à Schaerbeek et à l’occasion d’un appel récent sur face-book pour créer des troubles à la Place Rogier.

On aborde en quatrième vitesse les marchés publics relatifs à l’entretien et au nettoyage des commissariats, à la fourniture de gaz et d’électricité pour les bâtiments de la zone de police, à l’installation d’un nouveau réseau informatique, l’acquisition de chiens destinés à la Brigade canine et l’acquisition de machines à café. L’installation d’un réseau de caméras sur le territoire de la zone donne l’occasion à A. BYTTEBIER de poser quelques questions d’éclaircissements :
quid de l’entretien et de la maintenance ? C’est prévu.
Où seront-elles installées ? C’est de la compétence des diverses communes.
Que fait-on des films ? Ils seront gardés trente jours sauf s’ils doivent faire la preuve d’infractions à poursuivre.
Et le respect de la vie privée ? Les caméras ne seront tournées que vers l’espace public. Des caméras à but privé doivent faire l’objet d’une déclaration auprès de la Commission chargée de la protection de la vie privée.
Ceci dit, un vote d’ensemble à l’unanimité des présents entérine tout ce qui précède.

Enfin, sous la rubrique Personnel, on évoque l’ouverture de « places en mobilité ». Un conseiller s’informe de la procédure suivie. Mr YANSENNE précise que les candidats policiers qui ont réussi l’école de police doivent alors trouver une place, soit dans la police fédérale, soit dans la police locale. Pour cette dernière, un comité de sélection sous la responsabilité des chefs de zone procède à un examen portant sur des questions de bon sens. S’il s’agit d’une fonction plus pointue, on fait éventuellement appel à des experts (par exemple quelqu’un de la SNCB pour un stress team ou un agent de la police fédérale pour évaluer des méthodes particulières de recherche. Il arrive que l’on reçoive ainsi une quarantaine de candidats pour quatre ou cinq places ! Après ces explications, le Conseil approuve la procédure de recrutement d’une vingtaine d’agents.

Il est 18h50 et le Conseil aborde la « Comité secret ». Rien de très secret en l’espèce, mais des affaires concernant des personnes individuelles, essentiellement des mises à la pension, des prolongations de contrat, des engagements ou des nominations. Comme cela ne regarde pas le public, la Présidente me remercie pour ma présence et me souhaite une bonne soirée.