Les moments les plus mouvementés de la soirée se sont passés au cours de ce huis-clos, et c’est donc seulement des renseignements de seconde mains que je peux vous en fournir à cet égard.
Tout d’abord, la bibliothèque flamande a été l’enjeu des polémiques. Sur proposition, semble-t-il d’Etienne Noël (PSC), les conseillers communaux ont refusé l’acquisition du bâtiment destiné à héberger celle-ci. Le scrutin secret a donné 23 non contre 13 oui et 6 abstentions. Il semble même que certains échevins aient participé au torpillage du projet. Ce vote, teinté de nos clivages communautaires, s’explique surtout par l’augmentation et la non-transparence de son coût : M. Op de Beeck avait annoncé un projet de 25 millions, dont 60 % à charge de la Communauté Flamande ; le coût d’acquisition s’élève en fait à plus de 40 millions, et la Communauté Flamande n’a fait de promesse ferme que pour 11 millions
Le deuxième point litigieux était celui de l’ouverture d’une maison des jeunes à la Chaussée de Haecht, dont le financement aurait été assuré majoritairement par la Fondation Roi Baudouin. Ce projet était à l’évidence un test important pour le bourgmestre Duriau et son nouvel échevin Verhaegen : celui de leur faculté de promouvoir une réelle ouverture dans un domaine sensible. Echaudé par l’affaire précédente, le bourgmestre a évité de rééditer un vote négatif en retirant le point. Il était en effet pris entre deux feux.
L’opposition contestait la composition de l’asbl de gestion de la maison des jeunes (Président : Duriau, administrateurs; Paulet, Germain & Co) et son absence de partenariat associatif. Les ultras du nolsisme refusaient quant à eux cette initiative en faveur des jeunes immigrés.
La maison des jeunes de la commune semble être sur une bien mauvaise voie … (NDLR : depuis lors, l’échevin sans portefeuille Van Gorp a annoncé qu’avec l’aide de la Région, il lancerait prochainement une maison des jeunes, sans l’appui de la commune).