cc 2007-05-29: 36-1. Fusion des écoles 2 et 12.

Le point suivant est encore plus polémique : il s’agit d’un projet de l’Echevin Verzin visant à restructurer deux écoles communales fondamentales, l’école 2 devant absorber l’école 12. M. Lahlali se lance pour dire tout le mal qu’il en pense. Le Bourgmestre le remet à sa place. Parole à l’Echevin d’abord ! A la fin d’un laïus sur l’offre pédagogique dans le quartier, la création d’une direction maternelle (préconisée dans le Livre Blanc), la concurrence entre les deux établissements qui partagent une cour de récréation commune, et de tout un historique de l’enseignement dans la Commune, on entend qu’il s’agit aussi d’un jeu de chaises musicales, par lequel le directeur de l’école n° 1, le médiatique M. Delstanches, deviendra son directeur de cabinet. Les manifestations d’humeur dans le public (que l’heure tardive ne décourage pas) laissent supposer que la méthode Verzin ne passe pas. L’Echevin énumère pourtant toutes les étapes de son dialogue avec la communauté éducative. Mais rien n’y a fait, et la commission paritaire lui oppose un refus ! Lui appelle de ses vœux un esprit de coopération, et non plus de concurrence ; il demande que les deux équipes se parlent et travaillent ensemble (il y a tant à faire, notamment face au défi que représente l’arrivée d’enfants bulgares et roumains).

M. Lahlali rappelle qu’il avait aussi envisagé cette fusion, mais que le projet, ni compris, ni accepté, avait finalement été retiré, avec l’accord de tout le Collège. Plus confortable maintenant d’être dans l’opposition ! Cela lui permet de se faire écho de ce que la CGSP a pris l’initiative d’organiser une manifestation demandant le retrait pur et simple du projet, qui sera source de difficultés et de beaucoup de conséquences négatives (pas plus amplement détaillées). Aujourd’hui, le conseiller PS doute de la pertinence des objectifs poursuivis !! Comme il n’est pas très explicite (délibérément ou non ?), on ne comprend pas très bien où le bât blesse … Problèmes de personnes ? Peur de pertes d’emplois, quoi qu’en dise l’Echevin ? Difficultés dans le quartier avec la mixité ? …

Sur la concertation en tout cas, M. El Arnouki est moins satisfait que l’Echevin : beaucoup (profs, parents, élus) ont appris le projet de fusion par voie de presse ! Il déplore un manque de respect pour les enseignants, et pense qu’on va perdre en qualité d’encadrement des classes. Il s’inquiète enfin de l’irruption dans le monde scolaire de concepts comme “redéploiement stratégique” ou “client” : « Attention à l’objectif de rentabilité ! L’école n’est pas une entreprise ! » Enfin, y a –t-il dans les cartons de l’Echevin, d’autres projets comme celui-là ? Le groupe cdH s’abstiendra.

M. Van Gorp se réveille, mais ce n’est pas la forme : il mange ses mots, je le comprends difficilement
Ironique, il félicite les deux précédents échevins (socialistes !) de l’Instruction publique, et interpelle M. Verzin : « Vous nous aviez habitués à mieux … ». Il votera contre.

Pour la majorité, le projet est soutenu par Mme De Dyn (LB) qui force son entrain (« Enfin, une décision se prend ! », « Tous les enfants auront un préau et une belle salle de gym »), tout en admettant qu’il y aura de « petites pertes d’emploi » (on réagit vivement dans la salle). Pour Mme Durant, les résistances aux changements sont naturelles et il faut préparer un changement d’attitudes des parents. Elle comprend les inquiétudes au sujet des enfants primo-arrivants, et du nombre de ‘temps plein’. Mais elle comprend aussi la vision de projet commun et de mise en commun d’infrastructures. Elle veut faire le pari du futur, afin que ça fonctionne mieux. Elle suivra tout ça, pas à pas, en commission.

M. Verzin se veut rassurant : chacun garde sa classe, son local, et il n’y aura pas de perte d’emplois ; quand la décision sera prise au Conseil, il contactera les parents pour leur expliquer les aspects positifs ; et il n’y aura pas d’autre réunification !

M. Lahlali n’est pas heureux qu’on ait parlé d’immobilisme à propos de la gestion précédente, mais ce n’est pas son mot de la fin qui me persuadera de son efficience : son discours est toujours aussi confus et alambiqué … !

En attendant, presque tous les conseillers sont partis …