cc 2004-11-24: 1. Octroi du titre de citoyen d’honneur à MM. Ahmed Medhoune et Jo Dekmine.

M. Clerfayt rappelle que tout le travail d’assainissement, en profondeur, accompli par le Collège, l’a été avec enthousiasme et fierté. C’est un tel état d’âme qui anime les deux citoyens mis à l’honneur ce soir-là : tous deux porteurs de projets, animés d’un foisonnement intellectuel et créatif.
Jo Dekmine est le directeur-fondateur du Théâtre 140 (aventure débutée il y a 40 ans) ; c’est un homme qui chérit l’exotisme de nos quartiers et il a contribué à donner une meilleure image de Schaerbeek.
Ahmed Medhoune, lui, est sociologue, aujourd’hui membre du Comité directeur de l’ULB, et chargé de cours à l’ICHEC. Mais il est surtout connu en tant que concepteur du programme de tutorat de l’ULB, pour lequel il a dernièrement reçu de l’UNESCO la médaille Coménius qui récompense, tous les quatre ans, la meilleure action d’éducation au monde !!

Les Echevins interviennent ensuite : M. Verzin souligne que pour être « Citoyen d’honneur de Schaerbeek », de brillantes qualités intellectuelles ne suffisent pas : il y faut aussi des qualités de cœur et d’attachement aux gens. Il rappelle que Jo Dekmine est de cette époque, après mai 68, où la culture était un véritable outil d’émancipation, un vrai moteur de contestation. Il se réjouit qu’aujourd’hui, sur le plan de l’image culturelle, Schaerbeek en vienne à pouvoir dépasser Saint-Gilles. M. Dekmine, en remerciant le Conseil, rappelle qu’à une époque, le 140 a failli disparaître et qu’il doit à la Commune de s’être maintenu.
M. Lahlali, quant à lui, précise qu’Ahmed Medhoune est un homme qui « travaille les idées qui le travaillent » : tout à la fois pédagogue et lettré, militant contre les discriminations, contre l’échec scolaire, pour l’intégration politique, pour l’assouplissement du processus de naturalisation, il est bien présent aussi dans le débat sur l’Islam et la laïcité. En réponse, M. Medhoune évoquera les personnes qu’il a rencontrées sur sa route, l’école qui l’a construit, mais aussi ceux que l’école a laissés sur le chemin… Cette soirée lui offre une racine de plus, et pour cela il dit merci, des mercis en huit langues différentes, telles que son père les lui avait appris. Suivent les cadeaux, les médailles, les signatures dans le livre d’or, et un verre de l’amitié !!