La séance a démarré par une interpellation en provenance du quartier des Fleurs. Le Service des plantations a commencé à arracher des cerisiers du Japon, pour l’instant, près de quarante fosses sont vides de leurs arbres, les habitants de l’avenue des Mimosas se désolent pour leur rue, et sont indignés de la façon dont se passe la concertation avec la Commune. Ils souhaitent qu’on ne conditionne pas la réfection de leurs trottoirs à leur accord sur l’abattage des arbres, et voudraient qu’on se contente de remplacer les arbres malades, comme cela se fait dans d’autres communes, voire d’autres rues de Schaerbeek. Ils ont retrouvé une photo prise en 1957 : on y voit un illustre habitant de la rue, Magritte, et derrière lui, deux cerisiers du Japon de tailles différentes (on pourrait donc enfreindre l’orthodoxie aujourd’hui de mise quant aux alignements d’arbres !).
Malheureusement, cette demande de bon sens ne semble pas pouvoir être entendue. La résignation avec laquelle Mmes NYSSENS (cdH) et DURANT (Ecolo) s’adressent à l’interpellante, n’augure rien de bon. Effectivement, l’Echevin DE HERDE énumère une série d’arguments bureaucratiques, qu’on a du mal à accepter face à la perspective de l’abattage de dizaines d’arbres, splendides en apparence : une bactérie attaque les cerisiers du Japon, la sécurité des passants est compromise, une branche est susceptible de tomber à tout moment, peut-être même sur un landau (!!!), les fonctionnaires de la Région ne veulent pas qu’on replante des arbres vulnérables ; si la cité-jardin à Watermael-Boitsfort a obtenu l’autorisation d’en replanter, c’est parce qu’elle est classée ; au Japon, le cerisier n’est pas un arbre d’alignement car son développement racinaire est horizontal : les trottoirs de l’avenue des Mimosas sont trop étroits pour de telles racines. M. DE HERDE a même le mauvais goût de narguer sa contradictrice (« Dites-moi pourquoi vous considérez que je veux déboiser la Commune ! ») alors que Mme JODOGNE vient de rappeler à l’ordre l’habitante du quartier des Fleurs : le règlement ne lui donne pas le droit de rétorquer… Cela étant, M. DE HERDE certifie que les trottoirs seront refaits, une fois rendu l’avis de la Région sur l’adjudicataire.