Nous avions donc adressé un questionnaire de notre crû à toutes les listes démocratiques. Vous trouverez ici la synthèse de ces réponses. Ici vous trouvez le texte intégral des réponses (pdf).
1. Un médiateur
Depuis quelques années, la proposition d’un médiateur est formulée, mais jamais concrétisée. Comptez-vous mettre en place un médiateur (ombudsman), prévoir un service central des plaintes et garantir un bon suivi des plaintes et suggestions émanant des citoyens ?
PTB/PvdA, cdh, Ecolo/Groen et Pirates soutiennent notre demande d’un ombudsman le plus indépendant possible. Le cdh souligne qu’il devrait aussi être responsable du CPAS, des écoles, de la Zone de Police, des asbl paracommunales. Le PTB/PvdA va au delà de notre souhait en demandant que l’ombudsman aide aussi les citoyens vis-à-vis des niveaux supérieurs de pouvoir. Le MR aussi se déclare favorable à l’installation d’un ombudsman, « dès le moment où les moyens budgétaires et la Région nous en donnent la possibilité ». NV-A et PS sont beaucoup moins chauds, le NV-A craint qu’un ombudsman ne serve comme alibi aux bourgmestre et échevins, à qui la tâche de traiter les plaintes des citoyens incombe en premier lieu. Le PS trouve que « la motivation, la formation l’épanouissement des agents communaux », « non garantis aujourd’hui », sont la première chose à restaurer. Selon le PS, il s’agit de « travailler aux sources des problèmes et non sur les conséquences ». Quant à la Liste du Bourgmestre (LB), si elle soutient le principe d’un ombudsman, elle préfère continuer d’observer ce qui se passe dans d’autres administrations avant de prendre une décision (la même réponse que le bourgmestre donnait en 2005 à une interpellation du cdh sur le sujet – ndlr).
2. Les consultations populaires
Les réunions de citoyens organisées par la Commune sont de qualité très variable. Comptez-vous améliorer cela, et assurer une réponse sérieuse aux attentes des citoyens ? Si oui, comment ?
Le PS reprend notre demande d’un suivi systématique des remarques faites lors des concertations, il veut désigner des responsables dans l’administration concernée pour s’en occuper. Le cdh propose une systématique à suivre pour les consultations, avec, en amont, une publications des informations données sur internet et, en aval, « des modes interactifs de suivi » ainsi qu’un rapport annuel d’évaluation des consultations. Le NV-A aussi veut voir des compte-rendus et évaluations sur internet. Ecolo/Groen suit notre proposition de définir plus clairement l’enjeu et la portée d’une réunion spécifique et souligne que la participation ne doit pas êre un « outil au service d’une politique » et doit permettre la contradiction. Pour le MR, il faut surtout professionnaliser l’animation des réunions et structurer les prises de parole des citoyens. Le PTB/PvdA veut les rendre décisionnelles. Réunions de quartier et référendums devraient remplacer les réunions purement consultatives. Les Pirates semblent aller dans la même direction. La LB évoque la possibilité d’introduire, en plus de ce qui se fait actuellement, « d’autres formes de consultations, comme la création de panels de discussion. »
3. Le Bourgmestre
Pour y voir plus clair que lors de la précédente mandature, nous aimerions savoir qui est votre candidat pour les postes de :
- bourgmestre empêché (e) ;
- bourgmestre faisant fonction ;
- si aucun des deux, bourgmestre effectif.
Quatre partis ont une réponse claire et nette. Pour le cdh, la fonction de bourgmestre revient légitimement à la liste qui a remporté le plus de suffrages parmi les partis qui composent la majorité. Denis Grimberghs est candidat. Pour Ecolo-Groen, Isabelle Durant est candidate comme bourgmestre effective et s’engage à n’être ni empêchée ni remplacée par un(e) bourgmestre faisant fonction. Pour le MR/VLD, Georges Verzin est candidat. Pour le PTB/PvdA, le bourgmestre sera celui qui aura eu le plus de voix.
Ces quatre partis ainsi que le Parti Pirate et le PS insistent aussi sur le fait que la charge de bourgmestre est une fonction à plein temps et donc incompatible avec celle de ministre, secrétaire d’Etat ou parlementaire européen (cdh) ou un métier dans le secteur privé (Ecolo-Groen).
Le candidat bourgmestre de la LB est Bernard Clerfayt, qui « n’a aucune autre intention que de poursuivre l’exercice de cette fonction passionnante ».
Le PS insiste sur le fait que « la question de savoir qui deviendrait bourgmestre » est beaucoup moins importante que « celle de la vision qu’il faut avoir de l’avenir de notre commune… Néanmoins Laurette Onkelinx restera Vice-Première Ministre jusqu’en 2014 (si le Gouvernement va au terme de la législature)… Ensuite et si le signal de l’électeur est clair en octobre, tout est possible ».
Le N-VA, quant à lui, répond qu’il n’a aucune préférence pour un candidat à ces trois fonctions.
4. Les candidats extrémistes
Il est apparu dans certaines communes bruxelloises, que des activistes de l’extrême droite belge ou étrangère, ainsi que de sectes intégristes, avaient réussi à se faire élire sur des listes par ailleurs démocratiques. Comment composez-vous vos listes ? Quels critères d’exclusion prévoyez-vous ?
Le PS, le cdh et Ecolo/Groen déclarent avoir décidé leurs listes en assemblée générale de section locale. Au cdh, tout candidat doit passer devant un « collège des assesseurs de trois personnes », qui les auditionne et qui fait rapport au comité de la section locale. Le PS déclare que sa liste ne comprend aucune personne dont on « décrit le portrait », le NV-A les déclare « pas bienvenues ». Chez Ecolo, les candidats sont soit membres, soit des candidats d’ouverture acceptés par une majorité de 2/3 lors de l’assemblé générale de la section locale. Le MR fait signer aux candidats une déclaration qui exclut « toute appartenance à des groupes ou des idéologies qui ne respectent pas la déclaration universelle des droits de l’homme », le NV-A demande « du respect » pour cette déclaration. La LB fait signer une charte dans le même sens. Le PTB/PvdA déclare que ses candidats sont des gens engagés qui doivent souscrire le programme électoral du parti, contre le racisme et la xénophobie. PTB et Ecolo/Groen prévoient des sanctions allant jusqu’à l’exclusion si un candidat défendait des idées d’extrême-droite. Le Parti Pirate fait confiance aux membres qui devraient s’opposer à une candidature pas convenable…
5. La nébuleuse d’ASBL et d’institutions paracommunales
On constate que la Commune s’est entourée d’une multitude d’ASBL et autres organisations qui, agissant dans l’ombre de la politique communale, en assument bien des tâches (piscine, crèches, fêtes,…). Comment comptez-vous augmenter la transparence, le contrôle démocratique et la bonne gestion dans ces organismes ?
La plupart des partis insistent sur le fait qu’il n’existe pas actuellement un « cadastre » des ASBL et des institutions paracommunales. Ils déplorent que la gestion de ces ASBL manque bien souvent de transparence et échappe au contrôle démocratique du Conseil communal. Ceci dit, plusieurs partis constatent néanmoins (PS, cdh, Ecolo/Groen) que certaines de ces ASBL et institutions paracommunales sont nécessaires pour ‘capter des subsides’ que la commune n’aurait pas pu avoir autrement.
Mais tous les partis plaident pour un recensement complet et exhaustif de ces institutions, une limitation de leur nombre autant que faire se peut, la rédaction d’un rapport annuel précis à soumettre à discussion au Conseil Communal et une gestion pluraliste de ces ASBL avec la présence de membres de l’opposition dans les organes de gestion (assemblée générale, conseil d’administration, bureau..).
Ecolo/Groen demande également que des citoyens(nes) (usagers, utilisateurs, bénéficiaires…) y soient aussi représentés.
Le PTB/PvdA s’oppose « à la mise en place d’ASBL, pour engager des salariés avec des conditions salariales inférieures de celles des fonctionnaires ou employés communaux ».
Par contre, la LB, qui ne voit rien de nébuleux dans l’organisation du travail de la commune, reste ouverte à une discussion sur certaines formes particulières d’organisation et/ou sur une amélioration nouvelle de la transparence, mais n’envisage pas de transformer radicalement ce qui fonctionne.
6. L’organisation interne du Collège
Nous avons appris avec intérêt que le Collège sortant applique un processus assez transparent de décision interne, qui tente d’assurer que ne soient traitées aux réunions du Collège le mardi que des propositions introduites le mercredi précédent, accessibles à tous le jeudi et commentées entre temps par l’administration. Comptez-vous continuer ce système, ou au contraire permettre le vote de propositions qui « sortiraient du chapeau » à la réunion même ?
Tous les partis soutiennent unanimement ce mode de fonctionnement de l’organisation du Collège (ndlr : processus assez transparent de décision interne, qui tente d’assurer que ne soient traitées aux réunions du Collège le mardi que des propositions introduites le mercredi précédent, accessibles à tous le jeudi et commentées entre temps par l’administration).
La LB précise également que chaque analyse présentée au Collège comprend une fiche de coûts (instauré en 2001), a fait l’objet d’un avis du Comité de direction (réunion des directeurs de l’administration présidé par le Secrétaire communal) et d’un visa de l’inspecteur régional.
Par contre, le PS doute que « vu le nombre de points inscrits à la dernière minute – voire sans analyse des services techniques », la gestion communale par le Conseil puisse être transparente et effective. Ce parti préconise l’institutionnalisation de rendez-vous où les élus rendent directement compte de leurs actions à la population.
Le cdh demande quant à lui « une évaluation du système actuel parce que les conseillers communaux ne sont pas toujours au courant de la manière dont fonctionne le Collège ». Ce parti préconise en outre la mise en place « de groupes de travail permettant un concertation transversale et associant de manière permanente les membres du Collège et les directeurs des administrations qui sont concernées. Il préconise les groupes de travail suivants : prévention et sécurité ; espace public et aménagement du territoire ; gestion publique ; partenariat avec l’associatif. ».
7. La future coalition
Il n’est pas correct de demander aux citoyens de voter pour une liste sans leur dire qu’elle est déjà liée à d’autres formations politiques par préaccord secret. Avez-vous des préférences de coalition ? Avez-vous conclu un accord préélectoral ? Si oui, avec qui ? Rendrez-vous public à temps avant les élections, un éventuel accord préélectoral ?
Au PTB/PvdA, il n’y a et n’y aura aucun accord préélectoral avec une autre formation électorale.
Les alliances seront conditionnées par la réponse à leurs préoccupations et par la réalisation des mesures qu’ils préconisent dans leur programme.
Le PS n’a aucune préférence de coalition, ni aucune exclusive. Ce qui compte, c’est une vision commune de l’ambition à donner pour faire Schaerbeek en mieux. Il n’y a aucun accord préélectoral qui serait annoncé, s’il devait en exister un.
Le cdh est très clair : avec eux, la LB et Ecolo/Groen se sont engagés à travailler ensemble durant la prochaine législature, si l’électeur le permet, afin de renforcer la dynamique économique et sociale, d’améliorer la gestion publique, responsable et rigoureuse, et de réaliser un projet ambitieux pour les Schaerbeekois.
Ecolo-Groen a travaillé, préparé et conclu un accord avec la LB et le cdh parce que ils partagent des convergences fortes pour poursuivre le développement de Schaerbeek. Ils sont engagés à travailler ensemble, si l’électeur le permet, dans la transparence, dans le respect de la bonne gouvernance, des principes de solidarité et de respect de l’électeur.
La LB a déjà rendu public l’accord conclu avec la liste Ecolo/Groen et la liste cdh de former une majorité si l‘électeur le permet, avec l’ambition de poursuivre et d’amplifier l’élan que connaît actuellement notre commune, dans tous ses quartiers. Chaque composante sera représentée conformément au voeu de l’électeur.
Le MR/VLD ne veut signer aucun préaccord électoral : les citoyens ont le premier mot, par leur vote, ils détermineront les rapports de force entre les différents groupes
Le N-VA ne veut pas d’accord préélectoral.
Pour les Pirates, le concept même de préaccord secret est antidémocratique. S’il n’ y a aucun accord pour l’instant, ils restent ouverts à toute proposition qui serait analysée lors des réunions du Crew et ils publieront tout ce qui sera dit comme c’est déjà le cas.
8. Le boom démographique
Ces derniers temps, Schaerbeek connaît à nouveau une croissance énorme de sa population sans plus pouvoir– comme il y a cent ans – transformer des prairies en bâti. Que proposez-vous comme réponse à cette problématique ?
PS, Ecolo/Groen et cdH insistent tous trois sur l’importance du développement urbain intégré c’est-à-dire qui prenne en compte les besoins de la population dans tous leurs aspects (mobilité, équipement, logement, espace public, commerce, emploi…). Chaque projet devra bâtir une véritable vie sociale avec logements, crèches, école, commerces et espaces verts.
LB et Ecolo/Groen signalent que le Plan communal de développement (fusionné à l’agenda IRIS 21), adopté au conseil communal du mois de juin, répond à une grande partie des enjeux. La LB résume ainsi son contenu :
1.Logement : le but est d’augmenter l’offre (et la qualité) des logements par la construction d’environ 2.000 logement neufs (privés et publics, moyenne gamme comme social), de rénover les logements sociaux (encore 500), d’encadrer une relative densification du logement sans en autoriser les dérives (pas plus de trois logements par immeuble traditionnel, etc.), de lutter contre l’abandon d’immeubles, les marchands de sommeil, les logements non conformes, etc.
2.Equipement : on va poursuivre la construction d’au moins une nouvelle crèche par an (à condition de recevoir les subsides de l’ONE et de la Région), investir dans le réseau scolaire communal (50 millions, 200 classes dans les sites scolaires existants) et créer une école secondaire supplémentaire en partenariat avec Evere.
3.Mobilité : développer toutes les formes de mobilité alternative à la voiture (transport en commun, métro, vélo, marche à pied) et développer des parkings souterrains.
Crèches et écoles sont également au premier plan des préoccupation du PTB/PvdA, du PS (qui travaillera main dans la main avec les autres niveaux de pouvoir pour permettre la création de nouvelles infrastructures scolaires et pré-scolaires : doublement du nombre de places en crèches et 1.000 places d’écoles en plus d’ici 2018) et du MR (tant en maternel qu’en primaire et en secondaire, étendre les écoles existantes au-delà de la reconstruction de l’école 14 et de l’extension de l’école 16 déjà programmées).
Ecolo/Groen explique que le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a déjà identifié quelques zones à bâtir ou à densifier. Le cdH les liste : l’ancienne gare de marchandises de Schaerbeek-Josaphat, le quartier Reyers/chaussée de Louvain/rue Colonel Bourg, la réorganisation de l’arrivée de l’E40 ou de l’entrée de ville au pont Van Praet, la rue Navez, les terrains ferroviaires du site de la gare de Schaerbeek-Formation, le Marché matinal (MABRU).
Ecolo/Groen veillera à ce que l’urbanisation de la « ZIR Josaphat » se fasse dans le respect des équilibres de fonction (logement social/privé, équipement d’intérêt collectif, fonctions économique et commerciale). Ils exigent que ce « nouveau quartier » soit construit selon les prescrits d’un quartier durable à l’instar de ce qui se fait à l’étranger (Fribourg,…)
Au quartier « Reyers », le PS a le projet d’un pôle de développement économique autour de l’image, du multimédia et des nouvelles technologies : créer un campus des hautes écoles dédiées à ces métiers, y mettre une grande salle de spectacle au service de tous les talents schaerbeekois, tenter d’attirer des grandes entreprises actives dans le secteur.
Le PTB/PvdA s’oppose par contre à un pôle européen sur le site Josaphat, qui doit être affecté, selon lui, à du logement public bon marché. PTB/PvdA, les Pirates et NV&A comptent s’attaquer aux logements vides ou abandonnés. Le N-VA préconise aussi (au niveau fédéral) une politique plus stricte en matière d’illégaux et d’immigration. Et il n’est pas favorable au sacrifice des zones vertes (comme à Ixelles).
9. La gestion des finances publiques
La mandature qui s’achève a vu les communes, et spécialement Schaerbeek, pâtir de placements qui se sont révélés plus que hasardeux. Dans un contexte de besoins financiers croissants, quels garde-fous vous donnez-vous pour assurer une gestion prudente et suffisamment informée ?
Le Parti Pirate et PTB/PvdA mettent leur espoir dans les citoyens. Ils veulent organiser des referendums sur les grandes lignes de la politique financière, surtout des emprunts sur plusieurs années. Pour le PS, le politique doit davantage respecter et écouter l’administration, ce qui empêcherait des folies financières, MR et cdh veulent s’appuyer sur le conseil de et la coopération avec des organismes supracommunaux, le cdh propose que la commune adhère au Centre de Coordination financière pour la Région de Bruxelles-Capitale (CCFB), le MR travaillera en liaison avec BRIFIN, le pararégional financier de la Région (filiale spécialisée en conseil financier de la SRIB, Société régionale d’investissement de Bruxelles, ndlr). Pour le N-VA, une gestion en bon père de famille suffit, il faudrait surtout disperser les risques, pendant que le PTB/PvdA veut interdire complètement de mettre l’argent public dans des placements spéculatifs. La LB explique, voire justifie, longuement ce qui s’est passé et évoque sa politique « prudente : bien nous informer et corriger des erreurs lorsque nous les découvrons ». Ecolo/Groen a aussi répondu longuement, mais un peu à côté de la question ; on retient quand même de leur réponse l’idée d’un « budget participatif » ; il s’agirait en particulier pour le budget extraordinaire (investissements) de permettre aux habitants de participer à l’élaboration d’une partie du budget en les associant par exemple aux choix des priorités ou en les impliquant dans la gestion d’une partie du budget allouée à un poste déterminé. Une autre idée intéressante est avancée par le cdh, celle de centraliser les trésoreries communale, paracommunale et du CPAS.
10. La particularité de chaque programme
Beaucoup d’électeurs ont l’impression que tous les partis préconisent la même chose. Selon vous, quelle proposition importante de votre programme vous distingue des autres ?
Le MR annonce un musée dans l’église d’Helmet et une véritable décentralisation du service population dans le moyen et le haut Schaerbeek couplée à une nouvelle bibliothèque dans le quartier Dailly.
Le PS souligne sa grande ambition pour Schaerbeek. Dans ses propositions particulières, le projet d’une « Régie Mobile » pour former des régisseurs son et lumière et accompagner leur insertion dans le secteur socioculturel, retient l’attention.
Le PTB/PvdA veut impliquer l’ensemble de la commune dans la campagne pour une taxe des millionnaires en euros.
Ecolo/Groen propose de créer une « agence commerciale publique » qui prendrait en location des surfaces commerciales vides à un prix plus faible que le marché ; ce parti met aussi avant ses trois axes pour un CPAS qui soit pivot central d’intégration sociale et citoyenne : pouvoir faire face à ses besoins primaires : se loger, se vêtir, se chauffer, manger, se soigner, pouvoir récupérer une confiance, une estime suffisante de soi, créer des liens, être accompagné avec bienveillance dans la construction d’un projet de participation sociale qui peut être un projet professionnel, artistique ou un bénévolat.
A côté de ses projets de commission scolaire et de plan communal du logement, le cdh entend se positionner de manière beaucoup plus offensive en faveur de la réalisation de transport public de grandes capacité (RER et métro).
La LB « travaille à améliorer la qualité des services communaux à tous les citoyens mais ne prétend pas que le pouvoir public local doive s’occuper de tout : nous comptons sur une prise en charge de certains pans de la vie sociale par les citoyens et les associations, qui restent les partenaires de l’action publique ».
Les Pirates et le N-VA mettent en avant leur positionnement : le premier refuse de rentrer dans des luttes inutiles avec les autres partis ; le second se fait fort de pointer les problèmes sans se mettre la tête dans le sable et de formuler des propositions sans tenir compte du politiquement correct.
11. Question spéciale à la majorité sortante : les contraintes des coalitions
Pour les observateurs, il est souvent impossible de distinguer les partenaires d’une coalition. Quel(s) point(s) de votre programme est (sont) non négociables ?
Le MR estime qu’il aurait pu progresser plus rapidement dans les projets scolaires et agir de façon plus cohérente dans le domaine de la mobilité et du CPAS.
La LB souhaite une politique de l’action sociale plus responsabilisante et plus émancipatrice des personnes aidées, et mieux articulée avec les dispositifs communaux (ou para-communaux) de l’insertion professionnelle, de la formation qualifiante, du logement et du secteur associatif.
Ce parti aimerait développer une politique d’intégration sociale (des primo-arrivants comme des populations plus anciennes) mieux articulée sur les autres départements communaux et moins tournée sur elle-même, avec l’ambition de briser les ghettos culturels spontanés.
Ecolo-Groen me l’accent sur la poursuite et l’intensification des stratégies de prévention, de cohabitation, de rencontre et de dialogue entre les populations et les quartiers.
Ecolo-Groen tient aussi la mobilité douce et la diminution de la pression automobile, et à l’établissement de critères et à une transparence totale dans l’attribution des créneaux en fonction de ceux-ci, pour l’accès aux salles de sport communales.
En règle générale, Ecolo-Groen n’est pas sûr qu’il soit souhaitable qu’un partenaire dispose de la majorité absolue, si intéressant que soit son programme. La LB pense, elle, que même doté d’une majorité absolue, il est bon de compter un partenaire dans la coalition afin de permettre un débat permanent et donc une amélioration des pratiques internes de gestion communale : ils ne souhaitent pas gérer seuls.
12. Question spéciale à l’opposition sortante : les bonnes pratiques ailleurs
Des exemples concrets en disent souvent plus que des mots. Quelles autres communes sont mieux gérées et devraient servir d’exemple à Schaerbeek ?
Le N-VA propose la ville de Bruges (« nette stad ») en exemple de bonne gestion du patrimoine artistique, touristique et commercial.
Le PS voudrait un CPAS beaucoup plus actif en matière de réinsertion professionnelle – comme à Anvers par exemple – via notamment les articles 60. Il réfère aussi à la Ville de Bruxelles et Néo, son grand projet de développement sur le site du Heysel (le PS veut la même ambition pour le développement complet du site Reyers et du site Josaphat), ou sa stratégie globale en matière de construction de nouveaux logements (moyens et sociaux).
Le cdh a ses propres idées, sans référence à une commune particulière :
la définition d’indicateurs qui permettent de mesurer mieux l’effet des politiques entreprises,
une répartition plus cohérente des compétences entre les échevins,
une clarification des liens avec l’administration,
l’intégration des structures communales et du CPAS pour éviter les doubles emplois et rationaliser les services.