Bonjour à tous,
J’ai lu avec intérêt, comme chaque fois, votre dernier bulletin (n°101).
Le texte intitulé « 2012, une année de campagne » débute par une mention que je n’ai pas oubliée : Malte Woydt envoie lui-même un courrier.
On pourrait donc en déduire qu’il n’exprime pas dans ce texte l’opinion du mouvement. Statut un peu ambigu quand même.
Première remarque : puisqu’il s’agit d’une analyse de la campagne, pourquoi cet oubli étonnant des injures antisémites proférées (sur des affiches de la liste Egalité mais aussi, avec encore plus devirulence, dans un tract anonyme en turc) à l’égard d’un des candidats du PS ?
En dehors de l’époque nolsiste et des tracts FN ou VB, ce retour du racisme dans le débat politique à Schaerbeek est un fait qu’il me paraît difficile de passer sous silence.
Deuxième remarque
Quand j’ai lu le passage consacré au PS, je n’en ai pas cru mes yeux.
Ce n’est pas une analyse de la campagne, un point de vue polémique, à la limite du poujadisme.
· « Veulent-ils suggérer que Schaerbeek allait mieux à l’époque où le PS local soutenait Nols ? »
Ecrire cela aujourd’hui, c’est pratiquer la technique de l’amalgame et de la désinformation. Et c’est inacceptable.
Jusqu’à 1992, la section locale du PS était aux mains d’un autocrate nommé Guy Lalot, dont les attitudes et les positions politiques étaient imbuvables, et dans certains cas carrément xénophobes ; s’appuyant sur ses associations de pensionnés, il empêchait l’expression de toute opposition interne. Certains militants déçus partaient au PS d’Evere, d’autres se déclaraient «socialistes indépendants » comme le regretté Bob Van Brussel.
Ensuite une partie importante de la section a organisé une fronde et a éjecté Guy Lalot. Ce fut la création de « PS-Dunes » (Dunes pour « démocratie/utopie/nouvelles énergies/pour schaerbeek).
Le PS de Schaerbeek retrouva les caractéristiques d’un vrai parti de gauche, ouvert à tous quelles que soient leurs origines, et, à la surprise générale, eut quatre élus au Conseil Communal en 1994, là où les pronostics lui en donnaient deux à tout casser.
En octobre 1994, PS et Ecolo annonçaient à Francis Duriau (un peu surpris) qu’ils rentreraient ensemble dans la nouvelle majorité (à défaut ils resteraient dans l’opposition ensemble aussi).
Ce fut l’époque où le renouveau de la commune commença. Le PS a collaboré activement à ce renouveau dans deux majorités successives.
Roger Nols était un bourgmestre FDF , après avoir été libéral ; cela autoriserait-il quelqu’un à faire des amalgames à l’égard de Bernard Clerfayt ou de Georges Verzin, dont on peut ne pas partager les points de vue mais qui sont tous deux tout sauf des « nolsistes » ?
· « Un PS qui est, lui aussi, dirigé par une cumularde … »
Le terme péjoratif, limite injurieux, de « cumulard » est vite lancé .
Quelle est la réalité : Laurette Onkelinx est Vice-première Ministre et conseillère communale ; point. Comme députée fédérale elle est remplacée par son suppléant.
Où donc voit-on une réalité de « cumularde », çàd quelqu’un qui exerce une multitude de mandats ?
Que faudrait-il penser de Bernard Clerfayt qui a été son collègue au gouvernement fédéral pendant plusieurs années ?
Que faudrait-il penser d’Isabelle Durant, qui est Vice-Présidente du Parlement Européen ?
Des « cumulards » eux aussi ?
Non bien entendu.
Pour conclure, chers animateurs de « Démo », votre beau mouvement se doit, s’il ne veut pas perdre ce qui a fait sa qualité et sa réussite, de rester fidèle à lui-même et d’éviter la polémique ou l’amalgame.
Bien à vous,
Jean-Paul GAILLY,
Ancien militant de l’Agence Schaerbeekoise d’Information,
Cco-fondateur de PS-Dunes, et membre de la section de Schaerbeek du PS.