1. L’enseignement communal à Schaerbeek.Ce thème a été choisi parce qu’il est ressorti de nos échanges précédents. D’autre part, l’enseignement de la commune fête ses 150 ans cette année.
Au programme: un concert classique au théâtre 140, une exposition de photos à la maison communale, des démonstrations de gymnastique et l’édition de brochures luxueuses.
Une concertation d’enseignants a été entamée: il s’agissait d’établir un programme qui puisse intéresser toute la population scolaire. Cette concertation a été abandonnée. Notons que ce qui est regrettable, c’est le fait que ni les enseignants, ni les enfants, ni les PARENTS ne sont impliqués dans cette commémoration du 150ème au niveau des quartiers.
Au cours de l’A.G., les participants ont pu échanger leurs expériences et avis par rapport à l’enseignement communal schaerbeekois.
Au niveau du budget: la Communauté française accorde les subsides sous forme d’enveloppe globale, versée à la commune; celle-ci les répartit entre les écoles. L’échevin de l’instruction refuse de publier le montant et la répartition des subsides. L’utilisation du budget et sa répartition entre écoles est OPAQUE. Tout PROJET pédagogique ou éducatif est refusé par l’échevin.
L’état d’esprit qui règne est celui de l’apathie, de la démotivation, en l’absence de projet pédagogique. Le pouvoir communal entretient le décalage entre les écoles du haut et du bas Schaerbeek. La mutation vers le bas est considérée par le P.O. comme une sanction disciplinaire. Si des enseignants motivés se regroupent, dans une école du « bas », on les sépare.
Les enseignants sont nommés aux écoles communales, pas dans une école, ce qui permet des mutations arbitraires.
Dans le secondaire, les plus mauvais horaires sont attribués aux professeurs qui ne répondent pas aux normes de l’autorité communale.
En dix ans, la fréquentation des écoles fondamentales communales a baissé de 50%. La perte est beaucoup moins importante dans le réseau libre. La dénatalité n’est donc pas seule responsable. Dans cette période de 10 ans, on a assisté à des fusions, des pertes de 50 unités dans les écoles primaires, des fermetures, des suppressions de pans entiers de l’enseignement professionnel dans l’enseignement communal.
Pourtant, l’Athénée Fernand Blum et le Lycée Emile Max sont dédoublés. Le Lycée, par exemple, fonctionne avec un professeur pour 32 élèves dans la section de la Chaussée d’Haecht et un professeur pour 7 élève dans celle de l’Avenue Dailly.
La nomination des directeurs dépendait autrefois de l’ancienneté, qui ne va pas forcément de pair avec la compétence pour cette fonction. On a supprimé la règle de l’ancienneté, mais on n’a pas pour autant instauré de système plus équitable (appel de candidatures, examens, dossiers pédagogiques, …).
En ce qui concerne la nomination des enseignants: certains temporaires le sont toujours après 15 ans de prestations. Dans le primaire, les temporaires ne PEUVENT PLUS ETRE NOMMES (perte d’élèves, d’où mise en disponibilité de personnel nommé). Ce qui est grave, c’est que des intérimaires de 12 ans d’ancienneté « reçoivent » des congés de maladie de courte de durée comme remplacement à effectuer, alors que d’autres, frais émoulus de l’école normale,sont assurés d’un emploi pour l’année. Conséquence: on ne trouve plus de remplaçants à Schaerbeek, cette situation étant connue dans toute la Région bruxelloise… Il y a quelques mois, les enseignants ont signé une pétition pour la défense des temporaires: la personne, déléguée syndicale, qui a déposé la pétition sur la table de la salle des professeurs a été mutée.
Au niveau de l’entretien des écoles également la situation s’est dégradée: les nettoyeuses ont été licenciées et ont été remplacées par des personnes mises au travail par le C.P.A.S. pour une durée limitée; ces personnes sont souvent inexpérimentées et ne sont pas encadrées; d’où absences, irrégularités au travail, et 56% d’échec dans les deux premiers mois. Même si bon nombre de ces « article 60 » fournissent un travail remarquable, elles n’ont aucun espoir d’être engagées à l’échéance de l’art. 60. Direction chômage … On a également tenté d’utiliser des machines pour remplacer le personnel de nettoyage. A l’institut Frans Ficher, par exemple, la machine sert pour le couloir d’entrée et le bureau de la direction et rien de plus parce que la machine est trop lourde pour être montée dans les escaliers!
En ce qui concerne la participation des écoles communales à la Zone d’Education Prioritaire de Schaerbeek (Z.E.P.), c’est le refus total de la part de la commune; autrement dit : »pas d’argent pour les étrangers »…(alors que cela ne coûte pas un franc à la commune).
Les enseignants schaerbeekois ont cependant également une part de responsabilité dans le climat d’apathie, l’absence de dynamisme. Cette démotivation, cette inertie, cette lâcheté sont entretenues par un climat inquisitorial: « Tu l’ouvres, je te mute … »
Le pouvoir organisateur n’intervient pas dans le contenu proprement dit des cours. En règle générale, les écoles communales ont plus de liberté au niveau des programmes que les écoles de la Communauté.
Les contacts avec les parents d’élèves, y compris immigrés, sont possibles, à condition d’ouvrir les portes, d’aller vers eux, d’être à leur écoute.
2. L’ancien hôpital de Schaerbeek.
En 1988, la commune a vendu les bâtiments de l’ancien hôpital Paul Brien, Bd Lambermont, à la société immobilière ROGIB.
Aujourd’hui, les locaux sont toujours à l’abandon, on y entre facilement et on y trouve d’anciennes archives médicales jetés à terre.
En décembre 1992, Ecolo a dénoncé ces faits. Aujourd’hui, date de notre A.G., rien n’a encore changé.
De plus ce retard a déjà coûté 18.000.000 à la commune… (indemnités de retard, …)
3. Le logement.
La coordination sociale de Schaerbeek a mené une enquête logement. On constate que les loyers sont élevés et que les familles ont du mal à trouver un logement adapté à leurs besoins, à un prix abordable.