Désolé, je ne céderai pas à la mode en dissertant sur la Société ou sur les autoroutes de l’information, sur Internet, sur les multi-média et tutti quanti! Non, modestement, je vais plutôt oser une… comparaison pour introduire mon sujet, sachant bien sûr que « comparaison n’est cependant pas raison »!
Le point de départ de cette comparaison vise à considérer la commune de Schaerbeek comme une entreprise, un grande entreprise puisqu’elle occupe quelque 2500 membres du personnel dont 700 enseignants, 500 policiers, une centaine d’universitaires ou Agents de niveau 1. L’entreprise communale est probablement, à cause du personnel employé, la plus grande entreprise, sise à Schaerbeek.
Comme toute entreprise, la Commune de Schaerbeek a reçu un certain nombre d’objectifs à atteindre: certains lui ont été conférés par la Loi, d’autres, lui ont été dictés par sa propre volonté d’intervenir dans des créneaux spécifiques et ce, dans des conditions et des circonstances, bien définies. Au lieu d’objectifs, on utilise davantage le mot de « compétences communales. D’où qu’ils proviennent, les objectifs de l’entreprise communale schaerbeekoise visent dans leur grande majorité des prestations de Services: elle émarge donc de ce qu’il est convenu d’appeler du secteur tertiaire.
De plus, les Services que l’entreprise communale schaerbeekoise prestent ne sont pas « marchands » mais, au contraire, « non marchands » ou encore publics. C’est d’ailleurs le cas de toutes les communes.
Selon notre comparaison, la Commune de Schaerbeek est donc une grande entreprise de prestations de Services publics. Ses « Clients » ou ses « consommateurs », c’est vous et moi c’est à dire, les quelque cent mille habitants de la Commune.
Pour assumer ses objectifs, l’entreprise communale schaerbeekoise a reçu des moyens:
– humains tout d’abord puisque 2500 Agents communaux y travaillent (dont 700 Enseignants et 500 Policiers) soit 1 pour 40 habitants de la commune.
– budgétaires ensuite, le budget de la commune se situe aux environs de 7 milliards par an soit 70.000 F par habitant.
Poursuivons la comparaison: comme pour toute grande entreprise, la Commune de Schaerbeek possède des « actionnaires », ce sont pour les besoins de ce scénario, les citoyens schaerbeekois soit quelque 35.000 électeurs ou « mandants » dans notre cas! Comme pour toute entreprise importante, les actionnaires sont invités à élire leurs représentants pour un terme de six années : ce sont les élections communales, organisées en vue de désigner leurs mandataires càd. les membres de leur Conseil d’administration, -le Conseil communal dans le cas présent, composé de 47 Conseillers, comme on le sait.
Une fois constitué, ce Conseil d’administration ou Conseil communal va désigner ou proposer, en son sein, un Exécutif ou Collège des bourgmestre et échevins, constitué de 11 membres (1 bourgmestre et 10 échevins), chiffres valables pour Schaerbeek.
On pourrait encore poursuivre cette comparaison mais comme les lignes me sont comptées, je m’arrêterais ici en me posant l’unique question suivante:
« Comment une entreprise ayant plus de 100.000 Clients potentiels (les 100.000 habitants de Schaerbeek ou les 35.000 Electeurs), représentés par 36 membres du Conseil d’administration (les 36 conseillers communaux restants) et issus de ce dernier, les 11 dirigeants (les11 bourgmestre et échevins), comment une telle grande entreprise devrait-elle définir, en 1997, cad. à la veille de l’an 2000, une politique de communications, d’informations à l’intention de ses nombreux Clients-Habitants?
Classiquement, toute Organisation qui se veut conviviale, transparente, interactive dirait-on maintenant, mettra un point d’honneur en alimentant et en favorisant trois flux d’informations:
– un flux d’informations ascendant émanant de la « base », des mandants donc et remontant vers le sommet, les Mandataires, les « élus ».
– un flux inverse, descendant, généré par les Dirigeants et descendant vers la « base », les citoyens dans notre cas ici et enfin,
– des flux transversaux animant l’interactivité entre les habitants, les quartiers, les communautés,…
Perçues et organisées comme cela, en flux montants, descendants et transversaux en milieu public, les informations seraient le véritable oxygène de la démocratie ! Qu’il y ait « overdose » (sur-information) ou, au contraire, qu’il y ait information limitative, tronquée, censurée, subjective et la santé du corps social s’en trouvera altérée et ce n’est pas verser dans l’effet facile, à cette époque, que de parler de possibilités de dysfonctionnements.
Où se trouve donc le juste milieu pour l’information communale ? Vaste débat qui doit être au centre des préoccupations de tout démocrate schaerbeekois !
La prochaine Assemblée Générale de Démocratie Schaerbeekoise est fixée au 20 février à 20 heures. Elle traitera, dans le prolongement de la dernière A.G. et à la demande de nombreux participants dont plusieurs Conseillers communaux, d’une modalité de l’information « descendante » communale:
le Magazine SCHAERBEEK-INFO.
Que ce soit sur le fond (contenu,…), ou sur sa forme, sur ses coûts,… venez donner votre avis sur la qualité de notre « oxygène » local et soumettre vos propositions pour le revivifier si vous l’estimiez nécessaire !