Les deux conseillers communaux s’inquiètent des retombées, notamment à Schaerbeek, des mesures du gouvernement fédéral en matière d’exclusion du chômage et fondent leur argumentation sur le récent appel au secours de la fédération des 19 CPAS de Bruxelles.
Laurette Onkelinx (PS) se lance dans une explication embarrassée, se disant à la fois d’accord avec les préoccupations du PTB, mais voulant amender le texte, un peu gênant dans ses considérants. Pour s’en sortir, elle demande le report du vote avec la création d’une commission… ! La Majorité n’est pas non plus très à l’aise et l’inévitable Frédéric Nimal
présente un texte amendé. Georges Verzin se dit sensible au sort des personnes qui seront exclues du chômage et renvoyées au Cpas. Il rejoint la suggestion d’encommissionnement !
La parole est ensuite donnée à Dominique Decoux, présidente du Cpas qui estime que ces mesures entraîneront une augmentation de 500 allocataires sociaux à Schaerbeek, sans compter la surcharge considérable de travail pour les équipes d’assistants sociaux et les coûts supplémentaires pour le budget du Cpas.
Le Bourgmestre, qui n’est pas prêt non plus à signer telle quelle cette motion issue du PTB et de Groen, membre de sa majorité. Il relève que ce débat est de portée nationale et doit donc se gérer dans d’autres enceintes. Il souhaite que l’on se concentre sur la dimension schaerbeekoise de cette interpellation, que l’on en analyse son impact communal et que l’on exige du Fédéral une aide financière supplémentaire.
Axel Bernard n’est pas d’accord de mettre de l’eau dans son vin rouge et refuse l’amendement de la Majorité. Finalement, par 35 voix contre 7 (dont les Ecolos !), on décide de créer une commission devant pondre une nouvelle motion qui respectera les sensibilités et surtout les susceptibilités des partis en présence, et ce pour le mois prochain.
Certains pourraient effectivement estimer que cette question n’est pas de la compétence communale, mais elle impactera assurément et durement l’action du Cpas, ainsi que la cohésion sociale dans notre commune. Il était donc nécessaire que les autorités fédérales et régionales soient interpelées.