cc 2014-06-25: 45-48. Les contrats de quartier.

– pour Coteaux-Josaphat, on majore le coût de l’étude concernant le réaménagement du Noyau Josaphat et des interventions d’acupuncture urbaine (!!) : il en coûtera au final 80.458 € ; le PS s’abstiendra sur ce point ;
– à Helmet, on va rénover un immeuble de logements et construire un équipement sportif de proximité en intérieur d’ilot, chaussée d’Helmet 343
– 347 (2 millions, dont 1,8 million de la Région et du SPF Mobilité) ;
– on va rénover et transformer l’immeuble rue de l’Agriculture 110-112 et démolir un entrepôt en intérieur d’ilot à destination, pour partie, d’une MCAE (Maison communale d’accueil de l’enfance) et de logements pour le solde (2,2 millions, dont 2,1 millions de subsides de la Région) ;
– on compte réaménager l’espace public comprenant l’ancienne place du Jeu de balles, un tronçon de la rue R. Vandevelde et la dalle du square Apollo (1.513.517 € subsidiés aussi, à hauteur de 889.035 €).

Si Mme de FIERLANT (LB) se réjouit de la création d’un cœur de quartier et d’espaces collectifs (« Le cadre de vie va s’améliorer »), on est beaucoup plus critiques dans l’opposition : Mme MOUREAUX (PS) s’inquiète de ce qu’on arrive six mois avant la fin avec les marchés les plus importants, c’est un signe de mauvaise gestion : « Les services de Mme JODOGNE nous ont habitués à autre chose. » Elle trouve aussi inquiétants les chiffres relatifs aux entités de concertation : il y a de moins en moins de participants, on serait passé de 50 à 2 ou 3 ! Répond-on dès lors vraiment aux besoins ? Ceci correspond-il au vécu des autres contrats de quartier ? Elle se réjouit de la logique des clauses sociales dans l’un des marchés publics, même si c’est plutôt timide (deux stagiaires), mais voudrait savoir pourquoi on ne fait pas pareil dans les deux autres marchés. Elle répercute enfin, au sujet du projet du square Apollo, que les habitants ont l’impression de n’avoir pas été écoutés et elle réclame un projet sécurisé :

le projet actuel est un passage plus qu’un lieu de vie, de surcroît excessivement bétonné, alors que la demande, légitime, était d’un espace récréatif bien conçu pour les enfants. On investit beaucoup d’argent dans le quartier : elle souhaite que ça puisse aboutir, le quartier en a besoin.

M. VERZIN est aussi d’avis que le contrat de quartier remédie à une situation déplorable et apporte du positif. Mais il regrette le « vote à la hussarde » (la commission de concertation ayant seulement eu lieu le 15 mai) ; il répercute le sentiment des habitants (« A quoi bon ? On ne nous écoute pas ! ») ; il ne veut pas d’un espace vide et minéral au square Apollo (« On reproduit l’erreur de la place en face du Neptunium. »). « On aurait pu faire une « reliance » sociale plus importante … » Il sait qu’il y aura des emplacements de parkings dans le sous-sol mais il craint que les 33 emplacements de parking qu’on va perdre en surface pénalisent le noyau commercial. Il demande du parking en épi et un « agoraspace » pour les ados.

L’Echevine Mme JODOGNE répond point par point :
– les opérations immobilières qui traînent, c’est partout mais ici, elles se terminent ! On est sous pression pour pouvoir aboutir, mais ce n’est pas faute d’avoir travaillé ; l’acquisition de la rue de l’Agriculture a été très difficile, on n’a pas de maîtrise sur ce genre de choses ; et à Apollo, le nombre de contacts pris justement a « bouffé » du temps ;
– l’ordonnance sur les clauses sociales, adoptée le 25 avril, est seulement parue début juin : c’était impossible pour RenovaS d’en tenir compte plus tôt ; mais, à partir de janvier, on l’appliquera systématiquement ; et de toute façon, dans chaque contrat de quartier, ils font de l’insertion socio-professionnelle avec JST ;
– elle estime qu’ici, la participation a été importante ; aux événements organisés par RenovaS, il y avait beaucoup de participants ; et il y a une permanence RenovaS dans le quartier, les habitants ont posé beaucoup de questions ; le désintérêt pour les consultations est un phénomène courant et normal dans tous les contrats de quartier ; certaines communes suppriment même des commissions face à ce genre d’évolution ;
– elle réfute aussi l’absence de concertation : en deux ans et demi, il y a eu de nombreuses discussions avec les habitants ; tout n’est pas rencontré parce que c’est parfois contradictoire (satisfaire à la fois les enfants, les ados, les commerçants et les autres habitants n’est pas évident : les uns craignent le bruit des autres ; si on prévoit du parking en dessous, ça réduit les possibilités de verdure ; et il n’est pas question de mettre au milieu d’une place un espace avec des grilles de plusieurs mètres de haut pour le sport des grands ados !) : on ne peut pas satisfaire tout le monde ; elle rappelle aussi les contraintes :
1) la foire deux fois par an : il fallait garder un espace vide pour les métiers forains ;
2) l’espace limité : on va pourtant parvenir à tripler l’espace public, mais ceci ne peut se faire sans suppression de parking ;
– ils ont étudié la possibilité d’une mise en épi mais c’était impossible sur le plan de la sécurité et, à présent, la Région l’interdit ; cela étant, le stationnement n’est pas un problème le jour, et le second niveau de parking souterrain va être réhabilité, la cinquantaine de places sera maximisée, et les habitants et les commerçants pourront les louer à tarif modique ;
– elle rassure enfin : il y aura beaucoup de bancs, et plus de jeux que sur le plan.

Mme MOUREAUX insiste pour que le dallage élastomère annoncé soit plus large, et pour qu’on sécurise l’espace de jeux afin que les enfants ne se retrouvent pas dans la rue en suivant leur ballon ; elle demande à ce qu’on mette au PV du Conseil communal le résultat des concertations, et aussi à avoir accès aux documents interne à l’équipe de RenovaS : c’est d’accord, lui dit l’Echevine.

L’opposition toute entière s’abstiendra sur ce point du square Apollo.