La séance commence par une nouvelle interpellation du Comité de quartier Liedts-Lehon sur l’état de saleté général et permanent de la place Liedts, de la rue Gallait et des environs. M. MARTINOT reconnaît les efforts faits mais, malgré cela, le quartier ne parvient pas à devenir propre, décent, agréable à vivre. Et cela porte sur le moral, et sur l’envie de continuer à vivre à Schaerbeek. Alors, ils ne veulent pas savoir s’il s’agit d’une voirie communale ou régionale, mais :
- quel est le plan d’action des autorités,
- que proposent-elles comme solutions à moyen et long terme,
- quelle prévention est envisagée,
- vers quel « groupe-cible » les efforts se portent-ils ?
Applaudissements nourris dans le public.
L’Echevin KÖKSAL a préparé une longue réponse. Pour la prévention, ils ont mis sur pied une cellule pédagogique, qui dirige ses activités vers les Schaerbeekois des quartiers densément peuplés pour expliquer tout le travail que représente la propreté publique, et annoncer les taxes que l’on encourt en cas d’infraction. La cellule accompagne aussi les associations, les directions d’école et les comités de quartier, elle sensibilise les enfants à la propreté, au tri et à la nature. Toutefois, en 2016, il n’y a eu aucune activité faute d’effectifs … Là, les collaborations vont reprendre car deux engagements viennent d’avoir lieu.
De son côté, RenovaS a aussi développé un volet sur la propreté publique : ils effectuent un porte-à-porte hebdomadaire sur les collectes. Les gardiens de la paix représentent également une présence préventive susceptible d’insuffler des changements d’attitudes – et ils ont le pouvoir de verbaliser.
Sur le plan de la communication, l’ASBL VIA, qui accueille les primo-arrivants, informe sur les règles de propreté publique, on intègre aussi un flyer dans les Welcome Packs distribués lors des séances d’accueil des primo-arrivants, le Schaerbeek Info a accueilli 57 (!!) articles sur la propreté publique ces dernières années, et on a distribué dans toutes les boîtes une brochure multilingue avec illustrations et cryptogrammes. Il paraît donc évident que ce genre de communication est inefficace dans le quartier en question !!
Dans les endroits les plus salis, on installe pour un temps limité des bâches informatives. Ceci me paraît devoir toucher davantage le public qui nous intéresse. Mon conseil : continuer dans cette voie et … multiplier les poubelles !
L’Echevin explique la réforme opérationnelle de l’agence Bruxelles Propreté, le service bisannuel de containers pour collecter les encombrants, le volet répressif, la police trop occupée ailleurs ces derniers temps … Il donne le nombre (impressionnant) d’agents : 32 couvrent les voiries régionales en plus des 70 balayeurs communaux !
Un défi pour la Commune, c’est le nombre d’habitants qui augmente constamment : 133.000 habitants à l’heure actuelle. Schaerbeek accueille 10.000 nouveaux habitants chaque année (même si ce chiffre est compensé par des départs). Et le quartier dont on parle a ses spécificités propres (si j’ose dire) : une gare internationale, des écoles, les rues de Brabant et d’Aerschot, particulièrement fréquentées et donc salies.
M. KÖKSAL évoque enfin les démarches qu’ils ont entreprises auprès des commerçants pour tenter d’éradiquer l’usage des sacs en plastic (les Conseillers ont d’ailleurs trouvé sur leur banc un sac réutilisable !). Et il explique que les commerçants sont obligés d’avoir un contrat pour la collecte de leurs déchets, mais qu’il y a plusieurs opérateurs et ils ne passent pas tous les mêmes jours. En outre, Bruxelles Propreté n’a que trois agents pour contrôler l’existence de ces contrats, et leur sérieux (signés pour quel volume ?) …
Je note en passant que l’Echevin déplore que Bruxelles Propreté ait elle-même du mal à respecter parfaitement son nouveau calendrier de collecte …
La parole est ensuite aux élus, qui reconnaissent les efforts mais s’inquiètent des problèmes persistants. M. BERNARD (PTB) voit déjà les habitants de ces quartiers en venir aux mains ! Il demande de renforcer sérieusement le service pédagogique. M. VERZIN (MR) suggère une task force pour apporter des réponses concrètes dans les trois mois. Mme VRIAMONT (SPa) appelle à sanctionner les commerçants qui utilisent l’espace public comme un dépotoir (si j’ai bien compris …). M. SAG (cdH) souhaite qu’on améliore la collaboration avec Bruxelles Propreté et qu’on mette plus de moyens. M. ERALY (ECOLO) demande qu’on élargisse le réseau des acteurs et qu’on fasse preuve de créativité. Mme QUERTON (LB) ne pense pas que des moyens supplémentaires soient la solution, elle suggère d’innover avec, par exemple, une application pour signaler un dépôt clandestin en envoyant une photo, ou la consignation des bouteilles en plastic comme en Allemagne !