Point 7. M. SAG (cdH) vient présenter au moyen d’une présentation PowerPoint solidement documentée le rapport de gestion 2016 du Foyer schaerbeekois, qu’il préside. Il est heureux de compter dans le public des personnes qui ont des responsabilités au Foyer, et de pouvoir les présenter. Il rappelle les statuts, la tutelle par la SLRB, la présence d’un délégué social de la SLRB dans l’AG, au CA et même au Comité de gestion (CG) du Foyer. Le Foyer est subsidié par la Région, mais aussi évalué par elle sur différents critères : taux de mutation, maîtrise des arriérés locatifs, augmentation du confort, état d’avancement des projets d’investissement. M. SAG est fier de pouvoir annoncer qu’en 2016, sur tous ces points, les résultats sont satisfaisants.
Il signale notamment que le parc de logements a augmenté de 111 unités en 2016, principalement grâce à un partenariat public-privé rue du Colonel Bourg : ils ont réalisé des logements passifs et prévu un jardin communautaire pour les habitants des étages. Il souligne la grande efficacité avec laquelle l’emménagement s’est réalisé : en deux mois, tous les logements étaient occupés ! 50 logements ont été attribués à des personnes figurant sur la liste d’attente (qui compte 45.000 candidats sur toute la Région !!), le reste des logements accueillent des locataires d’autres immeubles du Foyer (notamment ceux de la rue l’Olivier, dont l’immeuble devait être rénové – ce qui se fera avec un financement par BelIris).
A propos de l’épisode du squat de la rue l’Olivier : les choses se sont bien passées entre novembre et février, mais un rapport inquiétant sur le plan de la sécurité a amené à prendre la décision de faire libérer les lieux … M. SAG signale toutefois que le CG est d’accord de collaborer pour que des gens qui en ont besoin puissent occuper les logements en attente de rénovation. A condition que la tutelle l’accepte aussi.
Il évoque aussi le tragique incendie de la rue Séverin : il remercie encore les associations et les personnes qui ont apporté leur aide, et signale qu’ils ont pris les sinistrés en charge. Quant à l’enquête, elle est toujours en cours.
Enfin, M. SAG aborde la question cruciale des rénovations : 54% du parc de logements a été construit avant 1939, 501 logements n’ont toujours pas de salle de bain, 64 ont un cabinet de toilette à l’extérieur du logement !!! En tout, quelque 799 logements doivent être rénovés et, pour opérer une rénovation lourde, cela demanderait 123 millions d’euros. Comment financer, par quoi commencer, comment accélérer le planning, M. SAG détaille le travail et les stratégies déployées. Il me fait bien meilleure impression qu’il y a quelques mois, clair et maîtrisant son sujet.
Au niveau des chiffres, le Foyer a un actif de 93 millions d’euros, il a apuré ses pertes depuis 2011, il dégage +/- 1 million de bénéfice annuel et investit au rythme de ces bénéfices (principalement dans les rénovations).
Comme annoncé par le Bourgmestre, M. SAG complète avec un chapitre sur la gouvernance :
- comme président et responsable de la gestion journalière, il touche 1487 € brut par mois (on n’est vraiment pas dans l’excès … d’autant moins que les réunions du CA ont lieu en soirée, il le précise),
- les administrateurs membres du CG reçoivent un forfait de 297 € par mois,
- les autres administrateurs touchent 88 € bruts par réunion à laquelle ils participent.
Quelques interventions depuis les bancs du Conseil :
- le Bourgmestre précise à Mme VRIAMONT que, sur l’immobilier à Schaerbeek, 8% est consacré à du logement social ;
- après M. de BEAUFFORT (MR), M. BERNARD évoque les CoCoLo (Conseils consultatifs des locataires) qui n’auraient pas été réunis : effectivement, reconnaît M. SAG, on n’a pas atteint le taux de participation nécessaire lors des élections de 2016 …
- M. SAG précise aussi en réponse aux questions de M. BERNARD :
- qu’ils ont dû payer 18 millions au promoteur dans le cadre du partenariat rue du Colonel Bourg ;
- qu’on place désormais un nouveau type de châssis, ce sera fini fin 2018 (M. BERNARD dénonçait un mauvais suivi du plan châssis, et des installations qui bâillent dans certains appartements) ;
- sur la base de quelles données on établit le cadastre technique des bâtis : il existe un logiciel appelé Antilope, la SLRB effectue 2% de coups de sonde pour déterminer l’exactitude des données, qui serait de 89% (M. SAG est très satisfait de ce score, nous aurions tendance à rejoindre BERNARD qui, lui, s’en inquiète …).
Par ailleurs, le Conseiller PTB a félicité le Foyer pour sa collaboration avec les associations pour permettre des occupations précaires, mais a poussé à éviter la rénovation par composants (qui peut amener à ne pas voir un problème de fond, p. ex. la mérule) et à accélérer encore le planning des rénovations et la création de nouveaux logements : il a lu en effet dans Le Soir que beaucoup d’argent dort sur les comptes de la SLRB !