Point 68 : le site de la gare Josaphat : à quand la transparence et une vraie concertation citoyenne ? (Yvan de Beauffort)
On sait que cet espace urbain de 25 ha. sur les territoires de Schaerbeek et d’Evere, est la propriété de la Région bruxelloise qui est donc à la manoeuvre pour en faire un nouveau quartier. On sait aussi que le groupe d’habitants, réuni sous le nom de « Commons Josaphat », déjà présent et actif (à titre précaire) sur le terrain, a remis des projets d’urbanisation alternative tant aux autorités régionales que schaerbeekoises. Ces idées nouvelles ne sont pas prises en compte par la Société d’Aménagement Urbain (S.A.U.), bras armé administratif de la Région. Cette dernière vient de lancer d’ailleurs une procédure d’appel d’offres en vue de choisir un promoteur/développeur.
Yvan de Beauffort plaide pour une véritable concertation et pour une réalisation originale et exemplaire. Arnaud Verstraete estime que le potentiel de cette friche est grand pour concevoir un développement alternatif, aux niveaux de la mobilité, du respect de l’environnement et de la qualité de vie.
Dans sa réponse, le Bourgmestre déclare n’avoir pas été associé au lancement par la Région de cette procédure qui en plus serait… incohérente, dans la mesure où un plan d’aménagement directeur devrait être préalablement déposé et soumis à une enquête publique, ce qui permettrait d’y voir plus clair.
La commune continue à s’inquiéter des problèmes de mobilité, tant sur le site qu’aux alentours. Elle se demande aussi quel est le pourcentage prévu dans le futur plan entre logements locatifs et acquisitifs ?
Les autorités régionales ont-elles une vue d’ensemble sur cette zone de Bruxelles (en tenant compte aussi de l’aménagement de la Place Meiser (cfr le point 41), de l’entrée de l’autoroute de Liège à Schaerbeek et de la future cité des médias) ? On craint aussi des conflits d’intérêt pour la Région, qui est à la fois propriétaire de l’espace et en charge de la régulation urbanistique au bénéfice de l’intérêt général.
Autre question : quel est le degré d’autonomie de la Région par rapport aux lobbies financiers et des promoteurs, qui doivent « rôder » depuis longtemps autour de cette grande friche, une des dernières de cette importance à Bruxelles ?