CC 2018-01-31 – Grillage au cimetière multi-confessionnel ?

Points 77-78 : la pertinence de la pose d’un grillage séparant les parcelles du cimetière multi-confessionnel du reste du cimetière de Schaerbeek  (G. Verzin et Abobakre Bouhjar (PS)).

Encore une affaire de barrière ou plutôt d’un grillage qui sépare depuis quelques semaines le cimetière multiconfessionnel situé à Evere et son voisin schaerbeekois.

Cela a suscité beaucoup d’émotions dans la communauté belgo-musulmane. Georges Verzin estime que cela cause un grand tort à la coexistence harmonieuse entre les communautés de notre commune. Il exige la suppression de ce grillage qui n’était pas souhaité par l’intercommunale gestionnaire de cette parcelle.

Abobakre Bouhjar intervient avec dignité pour dire d’abord sa fierté d’être schaerbeekois. Il a encouragé la création de ce cimetière. Il exprime aujourd’hui son émoi devant l’installation de cette clôture qui semble traduire une volonté de mise à l’écart, ce qui est dangereux dans le climat actuel. Les intervenants voudraient savoir qui a pris cette décision et pourquoi.

D’autres conseillers communaux s’associent à ces protestations. Les débats s’échauffent et certains parlent d’apartheid social et évoquent même le mur de séparation … à Gaza. L’ombre du mur de Donald Trump n’était plus très loin… !

Bernard Guillaume, échevin de l’état civil, tente de répondre à ces questions. Ses explications ne sont pas d’une clarté biblique et le bourgmestre viendra d’ailleurs à sa rescousse. Des discussions entre les deux entités juridiques ont lieu depuis trois ans et l’intercommunale multiconfessionnelle revendiquait davantage d’autonomie, ce qui aurait incité l’échevinat à placer cette barrière, d’autant plus que les heures d’accès sont différentes. Mais cette mesure ne traduit en rien de l’animosité vis-à-vis des responsables de cette parcelle particulière qui, précisons-le, concerne autant les musulmans que les juifs.

La dimension symbolique de cet incident à portée religieuse et culturelle est évidente ; elle exige évidemment du doigté et du bon sens, ce qui ne semble pas avoir été le cas.

On apprendra que le Bourgmestre a annoncé, dans un souci d’apaisement, que la commune voulait maintenir une entrée ouverte dans la clôture. Les défunts – et leurs familles – pourront donc « cohabiter » en paix pour l’éternité.

 

Fin de la séance publique vers 22 h.40 et début d’un comité secret, qui oblige le représentant de « la presse libre, indépendante et non subsidiée », dixit le maïeur, à … dégager !