La séance commence à 18h40 par un point inscrit à la demande d’habitants. Ce sera l’occasion de voir fonctionner le nouveau système. Une habitante du quartier Waelhem vient relayer les préoccupations des riverains de la déchetterie, de façon très professionnelle (elle a réalisé sur son ordinateur portable une présentation documentée, et regrette de ne pouvoir la projeter dans la salle du Conseil !). Un permis d’environnement a été accordé pour le dépôt de matériaux de construction et de déchets communaux (dépôts clandestins, déchets verts). Les habitants s’inquiètent pour leur santé : le permis autorise le versage de bitume, de déchets dangereux, de déchets chimiques, même d’amiante, et aucun contrôle de la pollution du site n’est prévu. Ils auraient évidemment préféré du logement, et que les déchets soient convoyés jusqu’à la déchetterie régionale. Ils reprochent enfin le manque d’informations, de concertation et de suivi, la mauvaise gestion du site (p.ex. pour éviter les mauvaises odeurs, les déchets verts doivent être évacués régulièrement), et l’attitude de l’Echevine, qui minimise les risques.
Effectivement, Mme Jodogne se veut rassurante : si l’IBGE a délivré le permis, c’est que la santé des riverains n’est pas en danger du tout ; et si le site devait accueillir de l’amiante, il s’agirait d’amiante cimentée (càd jamais volatile), qui serait évacuée sans délai. L’Echevine rappelle que la Commune ne peut pas laisser traîner les dépôts clandestins, et que les communes sont toutes invitées à avoir un site sur leur territoire, pour éviter la perte de temps de travail et les déplacements trop longs. Or, il n’y a pas d’autre terrain vide. L’amélioration du site (+ entretien et suivi) va être prise en charge par l’ASBL Jeunes Schaerbeekois au Travail et, plus globalement, un plan de gestion des déchets est justement à l’étude.
Même dans la majorité (par la voix de Mme Durant – ECOLO), on demandera à l’Echevine davantage de transparence : informer les citoyens sur la quantité et la nature des déchets réellement stockés, et combien de temps ils séjournent sur le site. Quant à l’opposition, elle profite du nouveau règlement qui lui octroie désormais un temps de parole, pour surfer sans vergogne sur la vague « Not in My Backyard » : Mme Vriamont (SP) aurait préféré qu’on continue de favoriser l’habitat, et Mlle Ozdemir (cdH) demande une reconversion de tout le site.
Après avoir accordé un rabiot de temps de parole à l’intervenante (qui avait pourtant déjà utilisé bien plus que ses cinq minutes initiales), le Bourgmestre annonce que le sujet sera mis ‘en continuation’ (j’espère que cette expression signifie que le Conseil remettra le dossier à l’ordre du jour dans les prochains mois pour voir quel en est le suivi – comme DS le préconise depuis un certain temps).