M. DÖNMEZ s’inquiète encore de l’efficacité des politiques de l’emploi et de l’impact réel des initiatives prises par l’échevin. Des collègues de son groupe ont visiblement d’autres chats à fouetter : MM. COURTHEOUX et VAN GORP sont en plein conciliabules avec François ROBERT à un mètre de moi !!
M. NOËL prend beaucoup de gants : notre économie locale et notre emploi dépendent de facteurs extérieurs, comme la conjoncture et les grands cycles économiques, le déplacement vers les pays émergeants des activités économiques employant une main d’œuvre peu qualifiée ou le développement à Bruxelles des secteurs tertiaire et quaternaire qui nécessitent des qualifications élevées, mais aussi d’emplois à vocation internationale exigeant des compétences linguistiques étendues. Sur ce point, il a plaidé pour conserver un tissu économique secondaire sur les terrains de Schaerbeek-Formation. Et la Commune soutient le maintien d’une zone économique sur le site de la gare Josaphat.
Constatant la faiblesse des moyens mis en œuvre pour tirer l’enseignement vers le haut et lutter contre les échecs scolaires, l’Echevin se dit fervent partisan d’un soutien massif à notre enseignement. S’il y a également trop peu de formations professionnelles présentées aux demandeurs d’emploi (cf. tel projet de formation pour des gardiennes scolaires ou en crèche, qui attire des candidates mais ne trouve pas pour débuter les moyens nécessaires auprès des autorités compétentes), l’Echevin souligne qu’il existe aussi une difficulté à faire comprendre à certains demandeurs d’emploi qu’ils doivent faire l’effort d’acquérir des qualifications pour sortir du « sans emploi » (à Bruxelles, plusieurs ateliers de recherche active d’emploi conventionnés avec Actiris, n’arrivent pas à compléter leurs groupes de jeunes).
M. NOËL évoque également des cas – minoritaires et non volontaires – de « pièges à l’emploi » chez des personnes émargeant au CPAS : une réflexion profonde est nécessaire sur ce sujet.
On en arrive aux chiffres : le taux de chômage dans les communes comparables à Schaerbeek est de 28,4% à St Josse et 27, 9% à Molenbeek (ces deux communes accusant une aggravation de la situation antérieure) ; le taux de chômage à Schaerbeek est de 24%, identique à celui de St-Gilles, ces deux communes connaissant un léger recul.
La Mission locale Emploi-Formation a reçu 2.293 visiteurs en 2008 ; le Guichet d’Economie locale a informé ou accompagné 1.097 personnes ; l’Atelier de recherche active d’emploi a renseigné ou guidé 253 demandeurs d’emploi, l’atelier de formation par le travail JST a déjà relancé des centaines de jeunes vers la vie professionnelle.
Si M. DÖNMEZ est content des réponses qu’il a reçues, son voisin M. BOUHJAR n’est pas satisfait : les statistiques alarmantes avaient été annoncées par chercheurs UCL et KUL, quelles initiatives a-t-on prises ?! Mais surtout, en tant qu’administrateur au MRAX, le Conseiller PS sait que, face à deux CV équivalents, un employeur sur deux rejette le CV sur lequel figure un nom à consonance issue de l’immigration. Le Centre pour l’égalité des chances et le MRAX ont fait des suggestions face à la discrimination à l’emploi. L’Echevin se sent-il concerné par cette problématique ? A-t-il les moyens pour une politique audacieuse ?
M. NOËL reconnaît les problèmes. Schaerbeek approuve et suit les politiques définies au niveau de la Région, mais fait également des efforts à son niveau :
1) une permanence a été mise en place pour l’accueil des personnes qui s’estiment discriminées, afin de les orienter vers Actiris ou d’autres dispositifs fédéraux (cette permanence est tenue par une personne ayant vécu elle-même un parcours discriminatoire) ;
2) au sein de son personnel, l’administration communale donne un exemple d’ouverture et d’accueil, ce qui la met en position crédible pour témoigner auprès des employeurs que les préjugés sont absurdes ;
3) il a suggéré au Ministre CEREXHE de proposer également aux petites entreprises de prendre un engagement signé en faveur de la non-discrimination.