Les habitants de Schaerbeek sont actuellement les témoins effarés de deux formes particulières de migration, liées toutes deux à la saison électorale : celle du (ou de la) parachutiste qui saute d’une commune à l’autre et celle du transfuge qui déserte son parti pour trouver l’hospitalité auprès d’un autre.
De la première variante, nous avons déjà dit tout le mal que nous en pensions (cfr le n° 73 de notre périodique). Mais la seconde forme est en train de se développer, à six mois des communales. Nous faisons bien sûr allusion à Jean-Pierre Van Gorp, échevin des travaux publics et des classes moyennes. Celui-ci nous annonce dans la même foulée qu’il quitte le M.R.-F.D.F. pour le P.S. et qu’il mûrit son coup depuis…trois ans. Pas étonnant que le bourgmestre le traite de félon !
Refaisons brièvement sa « bio politique ». En vingt ans de carrière à St Josse d’abord, à Schaerbeek ensuite, J.P. Van Gorp aura successivement siégé avec l’U.D.R.T., l’extrême droite nolsienne, le M.R.-F.D.F. et aujourd’hui le P.S.
Belle illustration de nomadisme politique ! Où s’arrêtera notre échevin zappeur, dont les convictions personnelles paraissent d’une surprenante flexibilité ? Il lui reste suffisamment de temps pour prendre la carte du Cdh, d’Ecolo, du P.T.B. ou du F.N. et ….revenir ainsi à la case départ !
Ce mandataire public qui se caractérisait par son dynamisme a, semble-t-il, pour vocation d’être perpétuellement en transit… ! Comment faire encore confiance à pareille girouette ?
Et pourquoi quitte-t-il aujourd’hui la liste du bourgmestre pour le parti socialiste ?
Nous le découvrirons sans doute à l’issue des élections d’octobre 2006 .
Dernière précision : on aura compris que ce drôle d’oiseau migrateur n’est pas atteint par la grippe aviaire, mais par un autre virus tout aussi pernicieux et (parfois ) contagieux (1), qui s’appelle « le carriérisme ».
Le bureau de « Démocratie Schaerbeekoise »
(1) Il existe d’autres oiseaux migrateurs, moins connus tels que Mohammed El Arnouki, qui a lâché Ecolo pour le C.D.H., mais avec plus de correction et d’élégance, puisqu’il a remis tous ses mandats à son ancien parti.