Il est curieux de constater que le Docteur DURIAU, actuel Bourgmestre en fonction depuis à peu près un an, se pose comme médecin « au chevet » de la commune, à la gestion de laquelle il a cependant directement participé en sa qualité du président du CPAS et de conseiller communal, pendant de nombreuses années.
S’agirait-il de sa part d’un désaveu de cette participation passée ? S’agit-il simplement plutôt de donner une autre image en vue des élections de 1994 ? Pour d’autres alliances ?
Curieuse attitude aussi lorsqu’il manie tantôt la carotte, tantôt le bâton, semblant vouloir donner l’image d’un homme décidé et incisif, tout en caressant dans le sens du poil certains membres de l’opposition, leur faisant déjà comme une ouverture (PS/SP).
Et que dire de sa volonté apparente de se justifier lorsqu’il est interpellé sur certains points sensibles, allant même jusqu’à forcer le ton, comme le ferait un homme de théâtre, pour que l’information passe.
Les votes de la majorité restent homogènes mais on sent la tension, prévue depuis longtemps, avec les libéraux, tandis qu’on voit se dessiner des stratégies électorales.
La question est en effet de savoir qui, de la future liste du bourgmestre, ou des libéraux, ou encore des listes d’extrême droite, drainera la plus grande part de l’électorat nolsiste, et qui pourra ainsi prétendre au maïorat, et avec quelle majorité.
Si les libéraux l’emportent aux élections par rapport à la liste du bourgmestre, les appétits de l’échevin GUILLAUME devront être assouvis, sauf s’il existe, pour l’actuel Bourgmestre, une alternative d’association avec le PS, peut-être le FDF et, qui sait, le PSC.
J’ignore le contenu de ces stratégies et mes réflexions ne sont que personnelles. J’ignore aussi les intentions et les possibilités du groupe ECOLO/AGALEV, ou d’IDS, qui me paraissent bien isolés (rappel de l’épisode de la réaction concertée des PS/SP, FDF, et PSC au conseil précédent), et qui ne font apparemment pas l’objet d’ouvertures.
Une chose apparaît cependant clairement: l’actuelle opposition ira aux élections de manière dispersée, car chaque groupe aura intérêt à utiliser l’éventuelle augmentation de son électorat, dans les négociations qui suivront.
En connaissant les dominantes traditionnelles de la pensée politique de l’électorat schaerbeekois, je ne suis malheureusement pas d’un optimisme délirant quant aux mérites des stratégies d’alternatives.
Je ne demande cependant qu’à être détrompé, avec vous, si on voulait bien nous en dire plus ….. ? ? ?