Le 11 octobre dernier, Démocratie schaerbeekoise faisait la fête et dressait le bilan de 20 ans d’activités. Quel fut l’apport de D. S. ? Comment a-t-elle favorisé l’esprit citoyen et dynamisé la vie démocratique locale ?
Ces deux décennies de vigilance active permettent de dégager 4 rôles majeurs de D.S.
1/ Rôle d’information et de formation
Voici quelques illustrations de la manière dont elle a rempli ce rôle : les compte rendus des séances des conseils communaux, les soirées thématiques trimestrielles, les initiatives exceptionnelles prises dans le domaine de la politique de mobilité, du budget communal, etc…
2/ Rôle d’agitateur d’idées
D.S. a d’une part lancé de très nombreux débats sur la politique communale, et d’autre part élaboré et défendu une série de propositions concrètes alternatives.
Nous vous suggérons à ce propos de relire notamment les dossiers sur la politique hospitalière et de santé, sur les contrats de sécurité et de solidarité, ainsi que sur la politique communale de la jeunesse.
3/ Rôle de groupe de pression
D.S. a probablement pesé sur la stratégie des différents partis schaerbeekois par ses interpellations et ses prises de position. Ainsi, avant chaque élection communale ( à quatre reprises déjà ! ), D.S. est intervenue en vue de faire préciser et de rendre publics les choix des partis , en matière de programme et surtout d’alliances futures.
Rappelez-vous, par exemple, la distribution militante du fameux dépliant, « Ne votez pas pour nous ! » dans les 40.000 boîtes aux lettres de la commune.
Les bourgmestre, échevins et conseillers communaux se sentent de fait observés et davantage contrôlés : comment expliquer autrement le nombre croissant de lettres de mandataires communaux, publiées dans notre périodique ?
4/ Rôle d’ « espace politique » indépendant et disponible à toutes les initiatives citoyennes
Les illustrations sont très nombreuses. En voici plusieurs exemples :
– lorsque le bourgmestre est venu présenter à notre assemblée le programme de sa majorité, un comité d’habitants, celui de la rue Massaux, est venu l’interpeller.
– quand survient l’affaire du commissaire Demol, tout naturellement le comité anti-Demol qui s’était constitué, rejoint peu après nos rangs.
– lorsque des personnalités extérieures à notre mouvement lancent une lettre ouverte aux progressistes schaerbeekois, celles-ci souhaitent se coordonner rapidement avec nous.
– parfois, des actions initiées par des membres de D.S. continuent à se développer d’une manière autonome avec des partenaires extérieurs. Exemple : la mobilisation autour du Neptunium.
Faut-il insister sur le fait que ces vingt ans de « travail citoyen » ont été portés par moins d’une centaine de militants bénévoles et financés par les seules cotisations des membres ?
Va-t-on mettre fin à cette belle aventure démocratique ? Vous trouverez la réponse dans ce numéro.