Pour la première fois, Démocratie Schaerbeekoise était représenté à la séance publique du Conseil de Police de la zone Schaerbeek – Evere – Saint-Josse-Ten-Noode.
Du public, il n’y en avait guère sinon votre serviteur.
La séance s’est ouverte sous la présidence (tournante) du bourgmestre d’Evere et a débuté par une série d’interpellations qui n’étaient pas dépourvues d’intérêt :
Mme Adelheid BYTTEBIER a appris par la presse l’interdiction des quads sur le territoire des dix-neuf communes. Elle demande combien sont-ils et quelles sont les mesures prises par la police pour interdire ses engins nuisibles et dangereux.
Il lui est répondu qu’on ne connaît pas leur nombre d’autant plus qu’ils ne sont pas définis comme tels par le code de la route en sorte que leur interdiction éventuelle relève de l’autorité fédérale. Tout au plus peut-on intervenir en cas de nuisance avérée (bruit, surcharge, autres infractions au code). Il faut donc poursuivre la réflexion à cet égard, attitude passive que déplore l’intervenante.
Mr Jean-Pierre VAN GORP demande si la police est consultée lors de l’exécution simultanée d’importants travaux de voirie, qui peut donner lieu à d’importants embarras de circulation.
Il y a bien une réunion hebdomadaire de coordination avec la police mais celle-ci ne peut s’opposer aux travaux projetés. Tout au plus peut-elle s’assurer que les mesures de sécurité ont bien été prises. Les autorités communales, quant à elles, s’efforcent de planifier au mieux les travaux envisagés, quitte à différer ceux qui ne sont pas urgents. L’intervenant évoque alors une panne des feux au boulevard Lambermont qui a ajouté une belle pagaille lors de travaux récents à cet endroit. Réponse de la commune : on n’a pas pu intervenir directement car ces feux étaient … régionaux !
Autre question de Mr VAN GORP : lors de ces grands travaux, prévoit-on suffisamment de policiers pour faciliter la circulation ?
On n’est pas toujours prévenu en temps réel lors d’embouteillages inopinés. Ce serait déjà plus facile si on disposait de caméras installées aux endroits stratégiques. Dès à présent, on a prévu une réserve d’une dizaine de policiers prêts à intervenir, mais il faut savoir qu’il y a de plus en plus de voitures … et donc de problèmes !
Troisième question de Mr VAN GORP : Quelle attitude avez-vous en matière de stationnements gênants ? Quelle priorité leur donnez-vous ?
Réponse en quelques chiffres : les dix premiers mois de l’année, on a dressé 9,552 PV pour stationnements dangereux, 354 PV à l’égard de camions en infraction (opération dite « grosse Bertha » !) et 5,116 véhicules ont été emportés.
Dernière question de Mr VAN GORP : Les riverains de la place Stephenson manifestent un sentiment d’insécurité due à la présence de petites bandes : que faites-vous ?
Réponse rassurante : à part un cas de tapage nocturne, il n’y a rien de spécifique qui puisse justifier un tel sentiment.
Mr Sadik KÖKSAL se plaint de la mauvaise impression donnée sur la clientèle lors de contrôle dans le secteur Horeca.
Les contrôles sont souvent demandés par des services extérieurs à la zone : le rôle des policiers (nombre variant entre 4 et 40 !) est de sécuriser les agents chargés du contrôle et d’intervenir pour contrôler ou arrêter les personnes en infraction. Si on a constaté des abus éventuels, prière de le signaler pour enquête éventuelle.
Mr KÖKSAL évoque les difficultés dues aux travaux rue de Jérusalem d’autant plus qu’un camion de Colruyt vient régulièrement compliquer les choses.
On reconnaît que la rue a été effectivement surchargée, mais cela est dû aux conséquences du plan de mobilité adopté par l’autorité communale. On a déjà demandé à la région d’améliorer le phasage des feux tout proches … et on cherche une solution pour le déchargement du camion incriminé !
Dernière question de Mr KÖKSAL : quid des embouteillages chaussée d’Haecht les jours de marché ?
Ce sont des problèmes inextricables dus à la saturation du trafic. Ici aussi, des caméras nous aideraient à intervenir plus rapidement en cas de gros problèmes.
Mr Robert VAN BRUSSEL souhaiterait une meilleure coordination entre les services de prévention attachées à un projet pilote vis-à-vis des bandes urbaines et la police dont les interventions paraissent démesurées et totalement contre productives à l’occasion de contrôles.
Lors de cet événement, la police avait repéré des suspects bien connus par ailleurs, mais elle reconnaît la valeur et l’originalité du projet évoqué et l’importance de la coopération entre les divers services. Il ajoute que l’opération a donné lieu à un debriefing …
Enfin une question de Mme Clothilde NYSSENS à propos de perquisitions dans le cadre d’un trafic de drogue avenue Latinis.
Il s’agissait bien d’un trafic de stupéfiants même si on a en outre découvert 2 m² carré et dix pots de culture de cannabis. « Cela devait être pour la consommation personnelle » précise un conseiller. A quoi un autre ajoute « cela prouve bien que Schaerbeek est une commune verte ! »