Il s’agit d’approuver le Plan Climat 2021, que présente l’Echevin compétent, M. VANHALEWYN : en juin 2007, le Conseil avait approuvé une motion visant à adopter un Plan Climat au niveau de l’entreprise « Commune de Schaerbeek » ; on s’était centré à l’époque sur la consommation et, plus particulièrement, sur l’isolation des bâtiments communaux. Aujourd’hui, il présente un plan plus opérationnel, transversal et large, articulé selon quatre priorités : mieux acheter l’énergie, mieux la produire, moins en consommer et mieux piloter et évaluer les politiques publiques. Chaque chapitre est traduit en fiche-projet. Il s’agit d’identifier l’ensemble des services communaux ayant un impact sur l’empreinte écologique de la Commune, et d’entreprendre ensemble des actions communales pour la diminuer. Ce sera bon pour le milieu, pour nos finances et pour l’économie locale.
Il ne convainc guère que son groupe … Les deux premières interventions viennent en effet de la majorité !!
– Mme LORENZINO (LB) adhère à l’initiative, qui est d’ailleurs prévue à l’agenda 21, mais s’inquiète de l’efficacité de ces dispositifs : on a engagé deux spécialistes, ça veut dire des charges en plus, mais les résultats espérés ne semblent pas atteints ; les bâtiments soi-disant économes semblent consommer autant de gaz et d’électricité qu’avant.
Son groupe veut de réelles avancées, des mesures concrètes, des indicateurs, en un mot : plus de rigueur !
– Mme ÖZDEMIR (cdH) parle de « stratégie déclarative : quelle faisabilité, quelle rigueur ? Quels effets attend-on ? » Elle pointe le manque de données fiables pour faire le suivi et pour fixer de nouveaux objectifs. Elle demande un audit (informatique ? Je suppose qu’elle veut dire « énergétique ») et un calendrier prévisionnel.
C’est Mme DURANT (ECOLO) qui, sans nier « de petits problèmes d’évaluation », leur répond : « Bien sûr, il faut un ingénieur ! Evidemment que le double vitrage et les thermostats ont des effets : ceux qui le nieraient seraient de mauvaise foi ; on a consommé moins – même si on n’a pas de chiffres ! Les constructions passives, la Région fait pareil !
Pourquoi être frileux ici ?!? Toutes ces mesures sont indispensables, notamment pour la grande conférence de 2015 à Paris. »
M. VERZIN témoigne qu’on a fait beaucoup dans les écoles pour consommer moins : double vitrage, panneaux photovoltaïques. Mais il est d’avis aussi qu’on manque d’instruments de pilotage plus précis pour aider à faire des choix sur ce qui rapporte vraiment : « Par exemple, les constructions passives méritent une réflexion importante parce que le retour peut être bon en allant moins loin que le passif. »
L’Echevin s’échauffe : il ne faut pas confondre la difficulté technologique à évaluer, qui existait en 2007 (avec les compteurs classiques SIBELGA et les relevés à dates irrégulières), avec une absence d’effets ; par ailleurs, si les factures ont augmenté, c’est parce que les prix ont augmenté ! Et qu’on a ouvert le deuxième étage de la Maison communale, et qu’il y a plus d’élèves, et qu’on ouvre des crèches et des écoles. Quand on isole les « degrés jours », on voit une diminution, lente. Et, pour mieux piloter, il annonce :
– pour chaque fiche-projet, un coût, voire un centre de profit, et un chef de projet ;
– des compteurs « intelligents », qui permettront de suivre minute par minute la consommation et d’identifier les actions à entreprendre.
Il martèle : « Le Plan est un véritable plan opérationnel, pas que des intentions !! »