Il s’agit d’approuver un avenant au Contrat-programme 2010-2013 entre la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Commission communautaire française, la commune de Schaerbeek et le CENTRE CULTUREL lui-même.
Ceci fournit l’occasion à l’opposition de dire son inquiétude sur la politique culturelle de la Commune.
M. VERZIN salue certes les interventions de MM. CLERFAYT et GRIMBERGHS qui ont permis de maintenir le contrat-programme avec la CoCoF et la Communauté française (CF) alors que celles-ci voulaient casser le contrat et ils ont pu « sauver l’outil ». Mais il déplore qu’avec les besoins culturels pour lutter contre les replis identitaires, le CENTRE se soit retrouvé avec sur les comptes trop d’argent non utilisé, qu’il doit à présent rétrocéder à la Commune. Et ce ne sont pas de petits montants : on parle de 2,5 fois la subvention de la Maison des Arts ! M. BERNARD a compris que cette réduction des fonds propres fait partie du sauvetage du contrat-programme à l’égard de la CF, et que le CENTRE doit prendre en charge des frais liés au bail et aux consommations d’énergie. A qui le CENTRE paie-t-il son loyer ? A la Région, lui répondra le Bourgmestre (citydev.bruxelles).
M. VERZIN plaide pour que, cette année, ces 25.000 € soient rétrocédés au service Culture.
Mais, plus fondamentalement, il s’inquiète de ce que l’action du CENTRE ne soit pas concertée avec le service Culture. Par exemple, il lui est revenu que les analyses sur le CENTRE ne transitent pas chez le nouveau directeur. M. BERNARD, rejoint par Mme DURANT (ECOLO), insiste sur le déploiement d’activités culturelles dans ce quartier. M. VERZIN s’enquiert de la vision de la Commune pour ce CENTRE, et demande un partenariat et une vision globale ! L’action culturelle prend une importance stratégique pour la cohésion sociale : il faut que le Collège en tienne compte pour le budget 2017.
Avec M. GOLDSTEIN, ils ont souligné que la culture est essentielle pour lutter contre les enfermements mentaux.
Mme DURANT anticipe sur le point relatif à l’OS A MOELLE : cet ancien outil culturel a besoin d’un ballon d’oxygène ; M. VERZIN suggère d’en faire un acteur concerté de la politique communale.
C’est le Bourgmestre qui répond, car l’Echevin KÖKSAL est à l’étranger :
– le CENTRE est certes présidé par l’Echevin, mais il n’est pas un instrument de la politique communale ; le local et les moyens viennent à la fois de la Commune et de la CF ; sa dynamique et ses activités sont indépendantes de la majorité en place ;
– la convention entre la Commune et la CF prévoit le principe : « Pour un € de la CF, un € de la Commune » ; or la Commune avait investi plus ; il fallait mettre de l’ordre dans la situation comptable ; faire revenir le non-dépensé se produit d’ailleurs dans tous les services ; ceci a l’accord de la Ministre de la Culture ;
– il y a eu des activités annulées ou reportées, mais la renégociation du contrat-programme a été menée avec le but de faire monter le CENTRE de catégorie ; bien sûr, il faut coordonner et travailler ensemble ; un renforcement des moyens de la Culture est prévu et on cherche des partenariats, à la Région ou ailleurs ; la volonté politique du point de vue de la Culture est intacte ;
– le service de la Culture a un nouveau directeur adjoint qui a établi un plan stratégique très bien fait, proposant des choix clairs ; le Collège l’examine avec intérêt ; on fera en tout cas ce sur quoi Schaerbeek peut apporter une plus-value ; la commission qui se tiendra ce printemps l’abordera.
M. VERZIN espère un débat serein. Et M. BERNARD voudrait quand même qu’on parle de ce plan stratégique au Conseil.