CC 2018-04-25 – Logement – Trottoirs – ILHO

Point 5 : prime Be Home schaerbeekoise

Une prime complémentaire de 30 € est destinée à encourager l’accès à la propriété à Schaerbeek, pour l’année 2018.

Point 18 : Approbation des modifications du projet « Renouvellement des trottoirs » : rue Rubens et rue Vondel.

Ce projet est inscrit au programme triennal d’investissement (PTI) de la commune.

Allez ! On avance ! Mais j’ignore combien de voiries restent encore à restaurer ! Sans doute, mieux vaut ne pas le savoir… !

Point 21 : présentation du projet « ILHO » (Investigation Logement/ Huisvesting Onderzoek.)

Ce projet pilote, créé en 2015 à la demande du Collège, entend lutter contre « les marchands de sommeil » et autres problématiques liées au logement. La location de logements insalubres à des prix exorbitants permet à des propriétaires de s’enrichir considérablement sur le dos d’une population très précarisée.

La méthodologie de cette initiative est transversale parce qu’elle sollicite la collaboration concrète de plusieurs services communaux, tels que la population, l’urbanisme, la police administrative et la police communale.

Voici les objectifs principaux poursuivis par l’Ilho :

  • lutter contre tout comportement qui a pour effets l’exploitation de personnes précarisées, la sur-densification et l’insalubrité dans les logements ;

  • aboutir à une meilleure corrélation des données urbanistiques (situation de droit) avec les données concernant la population (situation de fait) sur l’ensemble du territoire communal ;

  • améliorer la qualité des logements à Schaerbeek ;

  • accompagner les publics précarisés dans leurs démarches administratives en vue de rendre leurs lieux de vie plus confortables. L’accompagnement social des situations les plus dramatiques fait l’objet de synergies entre différents services, le CPAS et le service de prévention.

Le bourgmestre ouvre le débat et laisse du temps aux conseillers communaux (les socialistes A. Ayad, D. Sönmez et B. Vriamont, le libéral G. Verzin, l’écolo B. Trachte, S. Querton de la Majorité,…) pour développer leurs arguments.

Des questions récurrentes sont posées : comment reloge-t-on les personnes victimes, une fois qu’on a arrêté et sanctionné les propriétaires exploiteurs ? Comment augmenter l’offre de de logements sociaux, notoirement insuffisants ? Comment utiliser les logements de transit, qui sont occupés … en permanence ? Et à la sortie de ces logements, où s’installer à prix modérés ?

Y a-t-il un cadastre des immeubles inoccupés ? (Il semble que oui.)

Le Bourgmestre intervient dans le débat pour préciser le cadre précis des actions menées, à savoir lutter contre les marchands de sommeil et non pas expulser les locataires victimes. Il ne s’agit pas non plus d’en profiter pour arrêter des locataires sans papier.

D. Grimberghs, échevin du logement, et D. Decoux, présidente du CPAS, tentent d’esquisser quelques réponses aux interpellations des conseillers, en rappelant quelle est la politique communale du logement : développement de logements acquisitifs à Josaphat et ailleurs, augmentation et rénovation de logements sociaux (mais c’est très lent), booster l’action de l’Agence Immobilière Sociale. Et pour le reste, on est renvoyé à la politique régionale en cette matière.

En résumé, il y a un véritable consensus sur la nécessité de ces actions et de leur poursuite. Tous les conseillers, qu’ils siègent depuis longtemps ou non, qu’ils soient membres de la majorité ou des oppositions, se sentent aussi coresponsables de la situation actuelle.

Les interventions sur le terrain vont s’intensifier à l’avenir, car « on n’a encore contrôlé que la pointe de l’iceberg » (B. Clerfayt).

Nous avons eu droit à un débat de qualité sur une problématique déjà ancienne, qui concerne bien sûr toute la Région et qui est toujours aussi révoltante : l’exploitation des plus précaires ! Le loyer mensuel moyen réclamé par ces propriétaires s’élèverait à 600 € pour une pièce insalubre !

Plus d’une heure de la séance y fut consacrée. De nombreuses bonnes questions furent posées, mais les réponses structurelles sont clairement insuffisantes, de sorte qu’on ne pouvait s’empêcher de ressentir une grosse impression d’impuissance.