cc 2005-03-23: 12. Interpellation Plan de Mobilité

M. Grimberghs, qu’aucun point ardu ne rebute, pas plus que l’heure tardive, attaque ensuite la question du Plan communal de mobilité : pour lui, Schaerbeek est aujourd’hui handicapée par l’absence d’une réflexion à l’échelle de la commune, ce qui est d’autant plus fâcheux que déjà en 1994, M. Paulet réfléchissait à cette question ! Il serait important de travailler au niveau de la Zone de police, particulièrement quand on voit ce qui s’est conçu à St-Josse ; les chantiers mal gérés font croître les problèmes, et il devient urgent d’actualiser les comptages.
Mme Meunier en profite pour s’enquérir de l’état d’avancement du Plan de déplacement d’entreprises.
L’Echevine, Mme Smeysters, leur répond : le plan de mobilité n’est pas encore finalisé, mais une réflexion globale et cohérente est à l’œuvre depuis 2001, la Commune s’en étant alors donné les moyens avec la création d’un groupe de travail réunissant des personnes responsables de l’infrastructure et de la police, en plus de l’Echevinat ; Mme Smeysters signale des réunions mensuelles, les études réalisées (contrats de quartier, zones 30,) mais attire aussi l’attention sur les limites budgétaires et le manque de personnel (un seul fonctionnaire est affecté à ces questions !) face à la multiplicité des enjeux et des demandes (plans bus, cyclistes, etc) ; elle promet avant la fin de la législature, un rapport final, qui traduira la cohérence déjà mise en œuvre. Pour ce qui concerne le Plan que St-Josse vient de mettre en œuvre, des mesures complémentaires ont été décidées sur notre territoire, et un comptage au niveau de Monrose a été demandé. Enfin, au niveau des déplacements « d’entreprises », le travail avance, les plus gros employeurs ayant déjà rentré leurs plans (ainsi, la RTBF et Belgacom).
M. Grimberghs enfourche ensuite un de ses chevaux de bataille favoris : le règlement relatif au stationnement, dont la motivation principale actuellement, selon lui, n’est que de « faire du fric » ; d’accord d’organiser la rotation dans les zones commerciales ; d’accord aussi, dans les zones de bureaux, de pénaliser l’utilisation de la voitures par les navetteurs, mais il faut une réflexion sur l’impact aux alentours de ces zones, surtout celles qui sont densément peuplées : quid de l’habitabilité de ces quartiers ? La charge du Conseiller CDH se fait virulente avec une vive mise en cause du Bourgmestre qui n’a pas organisé en temps utile le débat serein qui s’imposait, qui autorise le placement de nouveaux panneaux, double le parc d’horodateurs et orchestre déjà la diffusion d’informations dans les quartiers (Helmet ou Plasky, p.ex.) mais aussi dans Schaerbeek-Info et ailleurs, alors qu’en commission il a assuré à M. Grimberghs qu’il n’existait pas encore de carte des nouvelles mesures ! Dans la presse, on a même pu lire que M. Clerfayt imputait le placement d’un horodateur rue du Radium à une erreur de la société en charge du travail : M. Grimberghs est hors de ses gonds ! Selon lui, la Commune est en train d’étendre les zones d’abonnement et les zones bleues (ce qui implique redevances et contraventions) sans qu’un règlement de police sous-tende ces nouvelles mesures ! Après avoir déjà demandé plusieurs fois, en vain, qu’on lui présente les bases réglementaires qui justifient l’actuelle action du Bourgmestre en cette matière, le conseiller CDH exige à présent la fin de tels dispositifs illégaux !
Par ailleurs, comme cette question traîne depuis des mois, comme on reste sourd à ses demandes de débat, de concertation, de vision plus générale au niveau de la zone de police et de la région, M. Grimberghs a décidé de mettre le Collège au pied du mur en déposant quatre propositions :

  • la gratuité du premier quart d’heure dans les zones commerçantes ;
  • l’octroi de « cartes d’invités » pour les résidents des zones payantes (25 cartes par an) ;
  • ouvrir la possibilité aux employés du non marchand et aux Schaerbeekois travaillant dans un autre quartier, de prendre des abonnements ; et faire valoir les abonnements payés dans toute autre zone payante ;
  • prendre des dispositions plus strictes à l’encontre des poids lourds (pas plus de huit heures de stationnement d’affilée pour les véhicules de plus de 8,5 tonnes).

M. Grimberghs demande enfin, pour résoudre les difficultés du parking en soirée, qu’on mette en œuvre le stationnement en épi, dont la possibilité dans un certain nombre de rues a été étudiée depuis plusieurs années par l’Echevin Van Gorp !
Mme Meunier lui emboîte le pas, reprochant que les discussions lors de la dernière réunion de la commission, n’aient pas dépassé un niveau de ‘café du commerce’, dénonçant les annonces dans la presse et revendiquant un minimum de consensus sur ce dossier : elle suggère de reporter le vote sur ces quatre propositions, afin de globaliser le débat, de prendre le temps d’évaluer réellement la situation de chaque zone et d’effectuer en commission un examen technique approfondi des propositions de M. Grimberghs.
Le Bourgmestre remercie pour ces contributions positives (ça devient lassant, ce petit laïus positivant), certifie que les recettes du stationnement ne sont pas un objectif en soi (l’amende appliquée à Schaerbeek, soit 12,50 euros, est des plus modiques, à tel point que la tutelle avait émis le souhait que Schaerbeek augmente ce poste de rentrées) ; M. Clerfayt précise qu’il n’existe pas de règlement de police coordonné ni sur le stationnement ni sur les sens uniques : les dispositions sont prises période par période, après délibérations. Il n’y a pas de dispositif illégal, et l’horodateur placé rue du Radium (qui n’est pas en fonctionnement) l’a été sur base d’un document de travail diffusé dans l’entreprise … M. Clerfayt annonce pour le 21 avril une (3e) réunion avec des propositions concrètes, dont le CC du 27 avril pourrait être saisi, et il saute sur la proposition de report de Mme Meunier !!
M. Grimberghs est ulcéré : il promet de faire le recensement des panneaux nouvellement installés et de demander pour chacun d’eux copie de la décision ! Pour lui, le Bourgmestre veut avant tout imposer sa volonté et méprise le Conseil communal. La riposte ne tarde pas : ‘politique politicienne’, ‘clientélisme’, le Conseiller CDH en prend pour son grade !
Le vote sur ces quatre propositions est finalement reporté à la séance suivante avec l’approbation de 22 Conseillers et malgré deux abstentions et deux ‘non’. M. Grimberghs menace d’introduire un recours à la tutelle !