« Hi-han, hi-han, bienvenue à la Place Colignon, welkom op het Colignonplein. Démocratie Schaerbeekoise vous accompagne pour une petite partie de votre voyage à travers Schaerbeek. Nous irons ensemble d’âne en âne.
Ici, Place Colignon, je vous remets le bonjour de notre cher Ombuds-âne, ook Ombudsezel genoemd, qui n’attend rien d’autre que de pouvoir un jour passer le flambeau à un vrai ombudsman (ou médiateur) indépendant et efficace.
Voici les cinquièmes élections communales que Démocratie Schaerbeekoise accompagne. Nous sommes très heureux de pouvoir constater que Schaerbeek est devenue une commune beaucoup plus agréable à vivre, qui attire d’ailleurs de plus en plus d’habitants. Merci à vous tous qui, comme habitants ou politiciens, avez contribué à qu’il en soit ainsi. Schaerbeek nous réussit bien.
Ce qui ne veut, évidemment, pas dire qu’il n’y ait plus de choses qui nous fâchent ou nous énervent. Par exemple, il y a dans la politique locale ces innombrables cumulards. Selon nous, les ministres, secrétaires d’Etat, députés régionaux, députés européens, sénateurs, dirigeants des grandes entreprises publiques n’ont rien á faire au conseil communal ou au collège …
Les cumuls semblent, cependant, être une maladie grave qui ne connaît pas de remède. Cette maladie est même contagieuse, au point d’avoir atteint ceux qui jadis voulaient faire de la politique autrement, n’est-ce pas ?
Mais, en politique, mieux vaut de ne pas perdre son énergie à des causes perdues. Mieux vaut s’engager là où une solution semble proche.
C’est pour cela que Dèmocratie Schaerbeekoise se focalise cette année sur l’installation de l’ombudsman tant attendu.
Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi il n’y en a toujours pas un. En 2000 déjà, tous les partis l’avaient inscrit dans leur programme. Les accords de majorité de 2000 comme de 2006 le promettaient. Dans l’opposition, PS et CDH le demandaient. Pourquoi l’ombudsman figure-t-il encore dans les 3 points de son programme que la majorité sortante reconnaît elle-même n’avoir pas réalisés au cours de ces six dernières années ?
Des ombudsman, il y en a dans d’autres villes belges : Anvers, Charleroi, Gand, La Louvière, Woluwe-Saint-Lambert, Molenbeek , toutes ont leur ombudsman. Schaerbeek toujours pas !
Qu’est ce que cela nécessite ? Il faut deux choses, en fait: Premièrement, un service des plaintes au sein de l’administration, qui assure que la commune prenne position vis-à-vis des plaintes. Et deuxièmement, un ombudsman ou médiateur, indépendant de l’administration comme du collège, qui utilise son droit d’enquête pour aider à ce que le citoyen soit mieux traité par l’administration ET qui fait des propositions sur la façon d’améliorer les choses.
Je vous ai dit que nous allions passer d’un âne à l’autre. Le second se trouve là plus bas, et porte sur son dos Nasreddin Hodja. Et ce qui est fou, c’est qu’alors que tout le monde pense que l’ombudsman est une invention suédoise, en réalité, Charles XII, le roi suédois qui inventa l’ombudsman, avait trouvé son idée en 1709 lors de son exil à … Constantinople. L’empire ottoman connaissait déjà un genre de fonctionnaire indépendant du reste de l’administration, qui contrôlait la légalité de ce que faisaient les administrations. Connaissant l’indépendance d’esprit dont Nasreddin témoigne dans toutes les histoires qu’on raconte à son sujet, on peut bien imaginer Nasreddin comme un genre d’ombudsman !
Relâchez donc le pauvre ombuds-âne de la Place Colignon, donnez de la compagnie à l’ombudsman du XIIIème siècle de la Rue Gallait et installez un vrai ombudsman du XXIème siècle en face de la maison communale. L’ombudsman d’Anvers a décrit un jour les plaintes comme un trésor, un trésor gratuit d’idées pour l’amélioration les services de la commune. Schaerbeek a donc tout à y gagner!
Merci et bon poursuite de votre voyage !
Tot ziens !“
C’est le discours que Malte a tenu pour Démocratie Schaerbeekoise aux candidats et aux citoyens qui avaient embarqué dans le Petit train citoyen, organisé ce samedi 16 juin par plusieurs associations de Schaerbeek à l’initiative de la Ligue des Familles.
Comme chaque année électorale, DS passe à la vitesse supérieure et multiplie les initiatives : après l’envoi d’un questionnaire (voir p. kljk) aux différentes listes annoncées, après l’assemblée générale consacrée à la participation citoyenne (compte rendu p. vghv), DS co-organise avec le Théâtre de la Balsamine, un Bazar à Débats le lundi 10 septembre : des tables rondes thématiques seront animées par des associations et donneront l’occasion aux candidats de présenter leurs propositions et de répondre aux questions des citoyens. D’ici là, DS emploiera son été à dépouiller les réponses au questionnaire, pour vous les présenter dans son bulletin de rentrée et les utiliser comme base de débat le 10 septembre à la Balsamine. A vous y voir nombreux et motivés par les enjeux des six prochaines années pour notre commune !