Suite à l’interpellation de Mme De Dyn et la réponse de Mr G.Verzin, échevin de l’Instruction Publique (IP) , de la Culture et des Bibliothèques.
Le réseau scolaire schaerbeekois c’est :
- 10 écoles maternelles et primaires (1,2/12,3,6,8,13,14,16,17)
- 2 écoles primaires spécialisées :Chazal et La Vallée
- 2 écoles secondaires ayant chacune 2 implantations : Lycée Emile Max et Athénée Fernand Blum .
- Institut Franz Fischer : 2 implantaions
Plus de 650 enseignants auxquels on ajoute les directions, les éducateurs(trices) les secrétaires, concierges, nettoyeurs(ses) ouvriers, infirmières, psychologues, médecins et l’échevinat (peu nombreux).
Je regrette toujours le fermeture de l’Ecole Industrielle (rue de la Ruche) pour garçons qui formait aux métiers tant recherchés aujourd’hui : électricien, mécanicien, plombier, menuisier.
Après la chute des chiffres dans les années 80-90, nous assistons depuis la rentrée des classes 97-98 à une remontée régulière du nombre d’inscriptions dans l’ensemble des écoles communales. Ainsi, en septembre 2007, la rentrée est bonne et stable :
- 1758 enfants en classes maternelles
- 3081 élèves dans le primaire ordinaire
- 230 élèves dans le primaire spécialisé (+ 8%)
- 2102 étudiants dans le secondaire.
- Total : 7171 inscrits.
Ces bons résultats ne sont pas dûs au hasard, l’échevinat de l’IP a joué son rôle : il a repris en main le destin des écoles communales qui avaient été fort malmenées au cours de la période « nolsiste ». Dès le changement de majorité, l’échevin R.De Linge œuvre à rendre confiance aux enseignants, en 1998, le Projet éducatif communal précise clairement les missions des écoles mettant en avant son attachement aux valeurs universalistes, humanistes, laïques proposant d’appliquer des pédagogies qui favorisent l’interculturel et l’apprentissage à la citoyenneté, tout en tenant compte de la grande diversité de cultures (jusqu’à 30 nationalités dans les écoles).
En 2004, dans la logique de « L’école de la réussite », le « Livre blanc de l’enseignement communal schaerbeekois, pour une utopie réaliste », réflexion collective mise en forme par Mrs M.Guiot et Cl.Wachtelaer.
A mes yeux 2 chevilles ouvrières, compétentes, lucides, et responsables de l’enseignement communal depuis de longues années.
Ce Livre rassemble des pistes de travail, à long terme (10 ans) portant sur la volonté de centrer l’enseignement sur l’essentiel comme l’apprentissage de la langue, réduire l’échec, assurer la bonne orientation, insister sur la rigueur et l’effort, apprendre à vivre en communauté.
Il faut pour cela mieux armer la communauté éducative, les directeurs comme les enseignants grâce à des formations intéressantes et continuées, à une réorganisation de certains services comme les garderies, les PMS, le centre de santé, resserrer encore les liens du réseau scolaire dense et complet, encadrer les nouveaux enseignants(généralement étrangers à la Commune, ignorant sa longue tradition scolaire – nos écoles, par leur architecture peuvent ou choquer ou sécuriser – favoriser la création de « projets pédagogiques » différents selon les écoles pour une meilleure adaptation aux besoins de proximité, utiliser au mieux les techniques de communication modernes internes mais aussi vers l’extérieur.
En novembre 2007, l’échevin G.Verzin qui cumule dans ses attributions, Instruction Publique, Culture, Bibliothèques a présenté un plan stratégique 2008-2012- « 3 Départements : une vision cohérente » qui a mobilisé tous les acteurs des 3 départements dans son élaboration.
Pour relever le défi de l’interculturalité, de l’excellence dans une société confrontée à la dualisation sociale, à la montée des replis identitaires, à l’émergence des fondamentalismes religieux, il est convaincu du rôle de l’école dans la diffusion du savoir, des valeurs démocratiques pour construire le « Bien Vivre Ensemble » car comme Condorcet : « Il n’y a pas de liberté pour l’ignorant.»
La Culture et son corollaire principal, les Bibliothèques devraient dans son plan, avoir des public-cibles : les écoles, les familles (36,7% sont de jeunes parents) et renforcer par leurs actions la cohésion sociale.
Ainsi les bibliothèques seraient une « place publique », un lieu de rencontre, un « guichet des savoirs » auprès des jeunes, des seniors, des chercheurs d’emploi, des tout-petits… aux horaires d’ouverture mieux adaptés, développant une relation personnalisée avec le « client », présentant des ouvrages plus diversifiés dans tous les domaines, en langues étrangères, mettant à disposition les techniques modernes de communication : Internet, téléchargement…
Dans l’avenir, nous promet :
- la revision de l’organigramme de l’échevinat IP
- la création d’une école maternelle autonome à l’école 2/12
- la création d’un cycle d’humanités artistiques
- comme la bibliothèque NL, la bibliothèque FR (chaussée d’Helmet) déménagera sur le site Kinetix ce qui sans doute permettra redéploiement et modernisation.
- Regrouper sur un site central (?) toute l’Académie de Musique
- Le reconstruction des écoles 14 et de la Vallée sur le site Van Oost .
- Un site internet IP/Culture/ bibliothèque.
Toutes ces nouvelles orientations seraient évaluées chaque année pour être confirmées ou modifiées pour assurer une adhésion la plus large possible.
Cela exige des finances (!), des bonnes volontés, de la persuasion, de l’enthousiasme débordant et solide, de l’intérêt de et pour tous… Enfin tant de facteurs.
Mais, croire en l’utopie réaliste – c’est bon pour le moral.
Notre société en a bien besoin à Schaerbeek et ailleurs.
NB. Les documents sur lesquels je me suis basée sont disponibles à l’hôtel communal.