Point 12 : Approbation du budget 2017 du C.P.A.S.
La présidente, Dominique Decoux, signale d’abord quelques défis récents, relevés par le Centre public : réorganisation du management, suite aux démissions de cadres dirigeants, déménagement de tous les services, réalisé en 9 mois, mise en place de nouveaux outils de monitoring pour la gestion comptable, … Elle énumère ensuite les objectifs qui seront poursuivis en 2017 : prise en charge de 800 nouveaux bénéficiaires d’allocations sociales, application du « Programme d’intégration individualisée » (projet P.I.S.), avec en corollaire l’engagement de 18 personnes, payé par le niveau fédéral, développement des « ateliers citoyens », redéploiement de la structure informatique du CPAS, exécution des nouvelles règles internes de contrôle financier, etc …
Le budget approuvé s’élève à 135.886.789 €. L’intervention communale pour couvrir l’insuffisance des ressources du CPAS a été fixée à 36,891486 millions d’euros en 2017. Et le montant de la dotation de la commune résultant de la restructuration des hôpitaux est de près de 2,5 millions d’euros.
Interviennent ensuite dans le débat général : Bernadette Vriamont (Spa), Abdallah Kanfaoui (MR), Georges Verzin (MR), Axel Bernard (PTB), Barbara Trachte (Ecolo) et Joëlle van Zuylen (Liste du B.). Ils semblent partager le sentiment que le budget du CPAS est mieux maîtrisé qu’auparavant, grâce, ajoutent perfidement des conseillers d’opposition, au triumvirat technique qui encadre la présidente. De nombreuses questions précises sont quand même posées. Comment anticiper les risques de dérapages financiers si le nombre d’allocataires sociaux augmente encore ? Comment financer les 18 nouveaux salariés en 2018 et suivantes, quand on sait que leur subventionnement par le Fédéral sera dégressif par rapport à 2017 ? Où reste le projet de création d’une crèche par le Centre ? Comment faire pour que le programme « P.I.S. » du Fédéral ne devienne pas une machine à exclusion ? Pourquoi la dotation communale a-t-elle augmenté : est-ce dû à la croissance de l’aide sociale ou à une mauvaise maîtrise des frais de fonctionnement ? Et pourquoi les frais de réorganisation de l’informatique sont-ils si élevés ? Par ailleurs, un conseiller continue à regretter le déménagement et surtout la façon dont on aurait mal négocié sa dimension financière. Un autre se réjouit de ce que le nombre de dossiers à gérer par chaque assistant social a fortement diminué (on serait passé de 180 à 115 dossiers).
D. Decoux et D. Grimberghs, échevin de la tutelle du CPAS, donnent les quelques réponses suivantes. La moindre prise en charge du programme « P.I.S » par le Fédéral sera tout de même suffisante en 2018. On ajoute à ce propos qu’il sera appliqué avec un apriori de bienveillance. La crèche ne s’ouvrira que sous la prochaine mandature. L’amélioration du système d’informatisation coûte effectivement chère, mais elle était indispensable et ferait gagner du temps et de l’argent à moyen terme. La dotation respecte le plan de gestion prévu.
Enfin, le déménagement qui a permis l’unification de tous les services en un même lieu satisferait les usagers. Ce n’était pas une mince affaire car le CPAS de Schaerbeek est le 5e plus important du pays !
Le groupe de travail de « Démocratie schaerbeekoise » qui suit l’évolution du CPAS et qui a demandé à pouvoir rencontrer sa présidente, se réunira en janvier 2017, en vue d’évaluer la situation.