Bonne gouvernance, transparence des mandats et des rémunérations au sein des organismes para communaux. Le cas du Neptunium.
C’est G. Verzin qui est ici à la manœuvre, appuyé par Abobakre Bouhjar (PS).
L’ambiance habituellement « bon enfant » des séances du conseil deviendra progressivement électrique. Dans les travées, on éteint les smartphones. On entendrait une mouche voler ! Pour une fois, tous les conseillers suivent le débat… !
L’interpellateur ne veut pas se lancer dans une chasse aux sorcières, mais… il veut poser une question de principe : quelle est la légitimité d’une rémunération supplémentaire pour un président d’asbl communale (ici : le Neptunium) qui est en même temps échevin, en rappelant que cette association fait partie intégrante de la gestion scabinale ? Il parle d’indemnités qui vont bien au-delà de simples jetons de présence. Il ajoute que dans le passé, un échevin, président aussi du Neptunium (Xavier Winkel) avait refusé d’en bénéficier.
Il s’étonne encore que cette décision de rétribuer le président n’a pas été prise au sein de l’assemblée générale de la dite asbl. Il rappelle que le Bourgmestre s’était certes engagé à faire supprimer cette « rémunération présidentielle », ce qui fut effectivement le cas. Mais il demande que cette dernière soit déclarée illégitime et que l’échevin S. Köse rembourse ces sommes indues.
Le Bourgmestre intervient pour défendre son échevin. Il est visiblement énervé par cette interpellation, estimant qu’elle est suscitée artificiellement par les affaires « Publifin ».
Il affirme :
- que la fameuse rémunération au président de Neptunium n’a plus été versée depuis août dernier (il l’avait déjà annoncé au conseil de novembre 2016) ;
- qu’une règle ancienne prévoyait le versement de jetons de présence et des émoluments au président et au vice-président, ce que personne n’ignorait ;
- qu’une rémunération plus importante a été versée au président pendant la période où l’asbl n’avait plus de directeur ;
- qu’un P.V. du conseil du Neptunium démontre que le MR a changé de position.
G. Verzin n’est pas d’accord avec cette dernière affirmation du Bourgmestre. Il ajoute que, lorsqu’il y a eu absence de direction, ce sont le chef de cabinet de l’échevin et un fonctionnaire qui ont abattu tout le travail et non l’échevin. A. Bouhjar et A. Bernard ne sont pas vraiment convaincus par les réponses du Bourgmestre.
Ce dernier reprendra la parole en soulignant que l’on réécrit l’histoire sous l’influence des affaires de financement abusif. La discussion n’ira pas plus loin, mais ce débat laissera des traces !
A noter que c’est le conseiller communal, T. Eraly (Ecolo) qui, après quelques recherches, avait découvert le pot aux roses et avait demandé à l’échevin de rembourser les montants en question, ce qui ne lui avait pas plu… !
Cette interpellation de G. Verzin était nécessaire, même si elle aurait dû arriver beaucoup plus tôt. Depuis longtemps, des représentants de la société civile, membres de l’Assemblée générale, se posaient pas mal de questions sur le fonctionnement de cette asbl. C’est un euphémisme : la gestion du Neptunium manquait (manque ?) de transparence ces dernières années. Avec cette mise au point et la suppression de la fameuse rémunération au président, on a certes progressé, mais est-ce suffisant ? Et des questions similaires ne se posent-elles pas dans d’autres asbl para-communales ?