cc 1992-10-29: 3 Contrats de sécurité

Le deuxième point de la séance publique était relatif au contrat de sécurité entre la Commune et le Ministre de l’Intérieur.

M. Molenberg (PSC) trouve qu’alors que l’idée des contrats de sécurité doit essentiellement permettre de rapprocher la police du citoyen et de faire de la prévention, le contrat schaerbeekois est surtout répressif. Il y a en plus trop d’argent pour de la brique et des travaux d’architecture.

Mme Cattiez (Ecolo) : quel type de travail accompliront les îlotiers, les assistants sociaux ? Où vont-ils le faire ? Comment se fera l’évaluation?

Monsieur le Bourgmestre Duriau : ce débat a déjà eu lieu en section « sécurité ». Les assistants sociaux travailleront rue Royale Ste Marie. L’évaluation quant à elle est en cours.

Monsieur Denys (Agalev) aurait voulu que les assistants sociaux puissent être des non-belges. Le Bourgmestre veut qu’ils soient belges, même d’origine étrangère: le fait d’avoir acquis notre nationalité est un signe d’intégration.

Monsieur Verzin (IDS) considère que la prime de 7.500 Frs des îlotiers devrait aller également aux assistants so­ciaux. Pour le Bourgmestre, il est important d’améliorer la condition des îlotiers, pour être sûr de remplir leur nouveau cadre, ce qui n’est pas le cas pour les assistants sociaux et les éducateurs de rue.

Monsieur Clerfayt (FDF) déplore le bas niveau de rémunéra­tion des policiers et la difficulté de remplir le cadre. Il appuie le projet et se réjouit de pouvoir parler d’éduca­teur de rue, de prévention. Ces accents nouveaux n’ont-ils pas uniquement été imposés de l’extérieur ? Sinon pourquoi a-t-on retiré le point concernant la maison des jeunes ?

Monsieur Offergeld (Nols) considère que l’engagement d’éducateurs de rue échoue toujours. Il faut plutôt miser sur l’école et l’obligation scolaire, notamment des jeunes musulmans.

Monsieur le Bourgmestre se dit absolument convaincu de ce propos sur l’école, mais considère qu’il ne faut pas mélanger les contrats de sécurité avec tous les autres problèmes. Il est en outre favorable à mettre certains éducateurs de rues dans les cours des écoles.

Monsieur Noeth (PS) : pourquoi mèle-t-on assistants sociaux et policiers, alors que le policier doit faire respecter l’ordre et la loi. A quoi sert un éducateur de rue ? (!) Monsieur le Bourgmestre répond qu’il sert à animer et à donner un sens au temps libre pour éviter le désoeuvrement.