Le bureau sortant était composé de 5 membres ( Elisabeth Cohen, Claire Mergeay, Pierre Massart, Luc Uytdenbroek et Christian Van Uffel ) pour son premier mandat , auxquels s’était adjointe Myriam Bayet pour son second mandat. Il avait été élu en octobre 2003, après six mois de crise et d’incapacité à se renouveler.
Voyons comment notre mouvement a tenté de remplir ses objectifs d’information critique et de dynamisation de la démocratie locale pendant cette période ?
I. Les Assemblées trimestrielles et des rencontres exceptionnelles
– « Démocratie schaerbeekoise » a tenu, trois fois par an, des assemblées thématiques et/ou festives, au siège de l’asbl. « Sesam’ » :
– 14 novembre 2003 : soirée conviviale de relance.
– 13 mai 2004 : analyse du budget communal schaerbeekois.
invités : le bourgmestre Clerfayt, Saït Kose, échevin des finances et Denis Grimberghs, conseiller communal d’opposition.
– 26 novembre 2004 : soirée conviviale.
– 22 mars 2005 : mise au point de la « stratégie préélectorale » de D.S.
– 9 juin 2005: comment développer la qualité de la démocratie locale ?
– 25 octobre 2005: les expériences de participation, à la suite d’une enquête auprès d’associations et de groupes divers schaerbeekois.
– 28 mars 206: le droit de vote des étrangers aux prochaines élections communales.
invités : E. Loof ( C.S.C. ), Aïnur Karago et J.M. Leconte (Bouillon de Cultures).
– 20 juin 2006 : les partis d’extrême droite et autres ennemis de la démocratie.
invités : Myriam Djeghan ( groupe bruxellois de la plate-forme, « extrême droite, non merci ! ». )
– 12 décembre 2006 : commentaires sur le résultat des élections communales
invitée : Caroline Sägesser ( CRISP )
– 22 mars 2007 : présentation du programme de législature de la nouvelle majorité.
invités : Bernard Clerfayt ( MR ) et Tamimount Essaïdi ( Ecolo ) .
– 14 juin 2007 : « Schaerbeek, une commune éclectique » : débat et soirée festive
invité : Yves Jacqmin ( Patris ) .
– 13 novembre 2007 : la parole aux oppositions démocratiques.
invités : Eddy Courtheoux (PS) et Denis Grimberghs (CDH) .
– 11 mars 2008 : programme de majorité du Conseil de l’Action Sociale du CPAS .
invitée : Dominique Decoux, présidente du CPAS.
En outre, D.S a mis sur pied des rencontres plus exceptionnelles, soit seule, soit avec des partenaires :
– 27 mars 2004 : matinée de formation, à Helmet, sur les budgets communaux.
formateurs : Anne Deroitte, Marc Frère et J.P. Brouhon
– 7 octobre 2004 : « le budget communal, révélateur de quels choix politiques ? »
Séance publique à l’hôtel communal, coorganisée avec le Collège échevinal de Schaerbeek
intervenants : le bourgmestre et l’échevin des finances
– fin mai 2006 : participation à quatre petits déjeuners avec les têtes de listes des partis démocratiques, programmés par la concertation, « ça passe par ma commune ».
– 11 septembre 2006 : soirée-débat dans le cadre de la campagne électorale, organisée avec le M.O.C. de Schaerbeek.
– septembre 2006 : intervention dans le débat télévisé sur la Une (RTBF), consacré à notre commune.
Ces diverses activités ont rassemblé au minimum une douzaine de personnes et au maximum une quarantaine.
On notera en résumé que deux centres d’intérêt majeurs ont orienté l’action de D.S. pendant ces 4 années et demie :
– le budget communal
– la campagne électorale de 2006 avec, comme aboutissement, la détermination de nos revendications en matière de participation citoyenne.
Ajoutons encore que, dès 2003 – 2004, Colette Scheenaerts, avec plusieurs membres de D.S. et d’autres personnes extérieures, a lancé le « comité des usagers du Neptunium ». Ce groupe actif est devenu indépendant, mais D.S. continue de l’appuyer.
2. Le groupe « conseil communal »
Les quatre « journalistes » de D.S. ( soit Lydia Doïnoff, Claire Mergeay, Sylvie Kempgens et Pierre Massart ) qui composent ce groupe, assurent une présence régulière aux séances du conseil communal en vue d’en relater les délibérations d’une manière indépendante.
Sophie Dayez va dès maintenant renforcer l’équipe.
L’action de ce groupe est astreignante et parfois malaisée. Elle constitue très certainement une des originalités de notre mouvement. Existe-t-il ailleurs une réalisation semblable et d’aussi longue durée ?
3. Nos outils de communication
D.S. s’est dotée de plusieurs outils d’information et de communication :
– le périodique, « Démocratie schaerbeekoise », propose un ensemble d’informations sur les activités du mouvement ainsi que sur la vie associative schaerbeekoise ; il publie en particulier un large compte-rendu de chacune des séances du conseil communal.
Il est envoyé aux 150 membres cotisants (dont 18 mandataires publics !), aux membres du Collège des Bourgmestre et Echevins, aux conseillers communaux et du CPAS et enfin à quelques journalistes.
Ce bulletin trimestriel dont le sommaire est dressé par le bureau, est mis en page par Christian Van Uffel, illustré par Nicolas Viot et expédié grâce à Myriam Bayet jusqu’en 2007 et ensuite par Jacqueline Bonami.
– les « brèves » électroniques : permettent d’atteindre rapidement nos membres – pour autant que ceux-ci aient un courriel – entre deux parutions du trimestriel.
– une nouvelle publication : a été éditée sur le budget communal, en 2007, après la matinée de formation consacrée à ce sujet.
– le nouveau site, www.demoscha.be, réalisé par Malte Woydt, a recueilli notamment tous les compte rendus des réunions du conseil communal, repris dans notre périodique depuis près de vingt ans. Bien exploité, le site peut s’avérer à terme un excellent instrument de contrôle démocratique.
4. Des initiatives de promotion et de marketing
Déjà en 2003, D.S. avait été confrontée à la difficulté de constituer un nouveau bureau. A cette occasion, la nécessité de promouvoir et de faire connaître davantage notre mouvement avait suscité certaines initiatives : participation à des évènements associatifs avec la tenue d’un stand D.S., présentation de notre mouvement dans des groupes locaux, réunion d’information pour nouveaux membres, en avril 2004, etc… Malheureusement, ces interventions n’eurent qu’un temps et furent rares !
5. Pistes d’évaluation
Nos forces :
– l’offre d’une information citoyenne, substantielle et indépendante sur la vie démocratique schaerbeekoise depuis près de vingt ans.
– la présence systématique d’un représentant de D.S. aux Conseils communaux ainsi que nos interpellations régulières du pouvoir politique, surtout en période électorale, ont pour effet notable que les élus se sentent observés, voire contrôlés.
– la capacité de relayer et d’appuyer des actions initiées par d’autres organisations : « ça passe par ma commune », « extrême droite : non merci », l’opération « A.G.C.S. ».
– un trimestriel de plus en plus lu depuis peu : à plusieurs reprises, des textes de notre périodique ont été cités, soit par l’hebdo « Vlan », soit par la « Tribune de Bruxelles » ;
quant aux autorités communales, elles le lisent avec grande attention, si l’on en juge par le nombre de courriers qu’elles nous adressent !
– une série de personnes ressources compétentes dans les différents secteurs de l’action politique et disposées à se mobiliser ponctuellement.
Tous ces éléments nous ont donné une réelle visibilité politique et nous situent comme un authentique groupe de pression, non partisan et aux options claires.
Nos faiblesses :
– le nombre trop réduit de cotisants et de participants à nos activités. Il est à remarquer toutefois que le nombre de membres de D.S. est resté constant depuis l’origine, ce qui signifie que nombre de citoyens schaerbeekois – de générations différentes – nous ont rejoints pour un temps et ont ensuite été remplacés par d’autres.
En bref, nous fidélisons malaisément… !
Autre explication : D.S. a été, pour plusieurs anciens membres, un sas et un tremplin vers d’autres engagements politiques ou associatifs. Il faut s’en réjouir, même si cela a appauvri D.S.
– la difficulté récurrente de renouveler et de rajeunir les cadres de D.S.
En fait, notre mouvement a été lancé et ensuite porté par une génération de militants qui ont pris part dans les années 70 – 80 à tous les combats contre la politique xénophobe de Roger Nols ( l’U.P.S., le Front antiraciste, Démocratie sans frontières, etc…). Mais le
passage du relais ne s’est pas bien réalisé ! Une raison importante : les manières de militer entre les diverses classes d’âge sont très différentes !
– la gestion insuffisante de tous les suivis de nos assemblées trimestrielles
– la faiblesse de la promotion et de la médiatisation de D.S.
– enfin, la nature même de notre positionnement politique non partisan et distancié.
Nous ne sommes pas en prise directe avec l’action politique concrète, comme les militants de sections locales de partis, comme les conseillers communaux, ou comme d’autres types de mandataires.
C’est la force et la limite de notre action.
Quel que soit le jugement que l’on peut porter sur l’action de « Démocratie schaerbeekoise », rappelons quand même que ses multiples réalisations sont assurées depuis vingt ans par des militants bénévoles, sans le concours d’aucun permanent.