Point 4 : – Budget 2008 – Service ordinaire.
Il n’est toujours pas prévu d’en mettre un exemplaire à disposition sur le banc de presse : dommage, cela faciliterait notre travail de vigilance citoyenne …
M. De Herde annonce les domaines auxquels on va pouvoir consacrer davantage de moyens :
1,2 million pour des engagements de personnel (e.a. des ingénieurs-architectes pour le Plan Climat) ;
un effort de 2 millions d’euros en plus pour le CPAS ;
23 000 euros pour la Consultation des nourrissons (locaux, et défraiement des bénévoles – les 25 euros par mois qu’autorise désormais la loi) ;
200 000 euros pour l’enseignement (des manuels scolaires et le recrutement de trois professeurs de néerlandais) ;
50 000 euros d’aide aux institutions scolaires (du libre comme de l’officiel) pour augmenter la quantité et la qualité des activités parascolaires ;
23 000 euros en plus pour les chèques-sport.
Je suis agréablement surprise du calme qui règne dans la salle du Conseil, alors que les conseillers siègent en nombre. Cela ne durera pas …
La parole est à l’opposition. M. Grimberghs demande :
pourquoi on reste en marge du Plan Logement de la Région ;
qu’on concrétise vite le Plan Trottoirs (priorités géographiques, modalités juridiques et financières à voir avec les propriétaires) ;
qu’on travaille autrement sur les charges d’urbanisme (la « St-Nicolas » du Collège !) et que les conseillers communaux soient mieux informés : combien reste-t-il ? à quoi ça va servir ? où les charges ont-elles été dépensées ?
davantage de lisibilité dans l’utilisation du fonds de réserve ;
pourquoi cette année ne constitue-t-on pas de réserve pour couvrir le déficit de l’hôpital Brugmann-Brien ? C’est illogique et trop optimiste !
Une nouvelle fois, le Conseiller cdH conteste la politique de stationnement (aux objectifs apparemment budgétaires et non de mobilité) et estime insuffisants les efforts consentis pour traiter de façon équitable tous les élèves de la commune, quel que soit le réseau qu’ils fréquentent.
M. Courthéoux (PS) s’inquiète du peu que reçoit le Guichet d’Economie locale, alors que la Région alloue spécifiquement des fonds à la Commune pour soutenir cette initiative. Puis il commence à rentrer dans le détail (des sapins à l’animation des braderies, de la taxe sur les forains à la diminution de l’intervention dans les primes syndicales). « C’est du travail de commission », s’énerve M. de Beaufort (LB) – lequel semble toutefois n’avoir pas pu poser non plus toutes ses questions en commission puisqu’il demande des explications sur les entreprises sociales et sur la rénovation urbaine : le prix d’architecture, le suivi du projet Schuman-Josaphat, etc … !
De jeunes conseillers prennent aussi la parole sur les questions sportives :
- M. Bouhjar (PS) qui, comme à son habitude, s’échauffe rapidement (trop peu de moyens pour le Neptunium, mais on a eu l’argent pour financer le licenciement ; convention Kinetix très discutable ; pour évaluer les besoins des clubs sportifs, il faut établir un cadastre précis des jeunes, des entraîneurs et de l’encadrement des clubs) ;
- M. Reghif (LB) demande lui aussi un effort supplémentaire en faveur des clubs, si la Commune en venait à dégager davantage de bonus.
M. Ayad (PS) a du mal à comprendre la présentation du budget (il a repéré des dépenses qui ont l’air d’être reprises deux fois). Le Bourgmestre se fait pédagogue.
Les échevins se succèdent ensuite pour répondre aux questions qui ont été posées.
M. De Herde :
- se satisfait pour l’instant d’une provision de 7 millions d’euros pour l’hôpital, on met toujours tellement de temps à connaître le montant à suppléer en plus du SPF Santé Publique (Absurde ! rétorquera M. Grimberghs : les déficits sont actés, et peu importe qu’ils n’aient pas encore été approuvés ni partiellement couverts ; il faut provisionner, même si d’autres communes s’en dispensent imprudemment) ; le Bourgmestre revendiquera l’application d’une « stratégie congruente » avec les autres communes, lire Bruxelles-Ville ;
- si on prévoit de donner 7 000 euros de plus au Kinétix cette année, c’est du fait de l’indexation, et puis parce que des stages seront organisés en juillet (soit douze mois d’activités en 2008) ;
- la dotation pour l’application de l’article 60 ne diminue pas ; l’impression qu’on y consacre moins, tient au fait qu’en 2006, on avait dû payer des arriérés de cotisations sociales.
M. Noël atteste que tous les moyens reçus pour le Guichet d’Economie locale lui reviennent bien. Il défend aussi avec enthousiasme l’argent consacré à la Sabam pour les animations musicales des événements festifs, ainsi que la décoration de fin d’année et le folklore (fanfare, majorettes et arbalétriers reçoivent 1 500 euros). M. Noël explique enfin qu’il appelle « citoyennes » les entreprises (comme Belgacom p.ex.) qui se soucieraient d’engager de la main d’œuvre schaerbeekoise, notamment en organisant des tables d’emploi dans les quartiers, ou qui ouvriraient leurs parkings aux riverains la nuit. Il évoque aussi une rencontre avec Agoria qui s’est tenue rue du Colonel Bourg.
M. Guillaume passe en revue toute une série de taxes, mais annonce surtout que Schaerbeek va participer à une concertation destinée à harmoniser la taxation entre communes ; par ailleurs, il est prévu désormais de soumettre à un comité de suivi au niveau régional tout projet de taxe qui pourrait frapper l’activité économique.
Mme Jodogne, Echevine de l’Urbanisme, répond à l’interpellation sur les charges du même nom : liées au permis d’urbanisme, elles sont fixées quand le permis est accordé ; des tableaux sont complétés au fur et à mesure de l’avancement des projets (tableaux qu’elle peut transmettre) ; quant à la possibilité de prévisions, c’est très difficile avant la délivrance du permis. Le Bourgmestre ajoutera même qu’il n’est pas possible d’en avoir une vue exhaustive. M. Grimberghs ne s’en laissera pas conter : les charges d’urbanisme devraient passer par les responsables du budget ; il faut les y intégrer via la logique du fonds de réserve, et dresser un inventaire des charges d’urbanisme qui ont été actées !
Mme Jodogne précise aussi que le « prix d’architecture » récompense chaque année un projet privé, et qu’on va faire appel aux compétences d’un expert privé pour vérifier la mise en œuvre des conditions techniques qui ont été obtenues dans le cadre des travaux SNCB très complexes entre le Quadrilatère et Schuman-Josaphat . Elle annonce enfin qu’un nouveau contrat de quartier se confirme.
Nouvelle salve de questions : M. Dönmez (PS) demande des explications sur les 10 000 euros de subside à l’ASBL Schaerbeek la Dynamique. M. Noël explique qu’il a fait changer le système par lequel l’ASBL percevait des droits sur l’occupation de l’espace public ainsi que les recettes sur les jeux le 21 juillet. En contrepartie, la Commune lui alloue un subside annuel (inférieur, faut-il le dire, à ce qu’elle encaissait), et des comptes clairs rentrent désormais. Pour rappel, cette association soutient des initiatives comme les chars et le concours de photos au Carnaval, le tour de chants au 21 juillet, …
M. Bouhjar rattaque, de plus en plus agressif : on n’a pas répondu à ses questions ; les clubs font beaucoup de boulot mais c’est à la salle Kinetix qu’on donne des moyens anormaux !
Le Bourgmestre monte au créneau :
la convention avait été approuvée sous l’ancienne législature ; la somme consentie pour 4 160 h. d’utilisation des infrastructures par an, représente quelque 80 euros de l’heure (soirée, journée, week-end) : ce n’est pas excessif ;
le choix a été fait d’augmenter la dotation aux chèques-sport : indirectement, ça aide les clubs.
Point 5 : – Budget 2008 – Service extraordinaire
MM. El Arnouki (cdH) et Dönmez commencent à passer en revue toute une série de postes (caméras, matériel informatique, bâtiments, logement et commissariat de quartier, Plans Lumière et Trottoirs, bulle de tennis au Lambermont). M. De Herde demande que ce genre de questions sorte plutôt en commission, ou soit expédié par mail au préalable pour qu’il puisse y chercher des réponses précisément chiffrées. M. El Arnouki répond maladroitement qu’il n’a pas le temps pour des raisons familiales.
Les objections de Mmes Onkelinx et Vriamont au sujet des délais scandaleusement courts me paraissaient plus fondées …
Je m’étonne d’un accrochage au sujet de la poursuite de la rénovation de la Salle Dupont. M. Dönmez stigmatise le gouffre financier : encore 744 000 euros ! Et 90% sont à charge de la Commune ! C’est le Bourgmestre qui défend le projet : « C’est un choix politique, en faveur du quartier. »
Qu’est-ce qui se cache là-derrière ?
Moins surprenant : pour le MR, M. Nimal se réjouit de voir refaits les trottoirs du quartier des Fleurs !!
Au sujet de 500 000 euros qui vont aller aux Crèches de Schaerbeek, M. Grimberghs, toujours technique, rappelle qu’il faut une convention. M. De Herde le rassure : ce sera fait, dès confirmation de l’octroi du subside.
Bien qu’ils n’aient vraiment réagi que sur des points particuliers, à ma grande surprise, au moment du vote, tous les groupes de l’opposition voteront en définitive contre ces deux budgets !
D’habitude, on annonce et on argumente ce genre de décision. La stratégie a-t-elle été décidée en cours de séance dans le couloir, où beaucoup d’élus ont passé du temps, à tour de rôle ?…
Point 6 : – Signature d’une convention avec la Région de Bruxelles-Capitale.
Schaerbeek obtient une subvention spéciale de 1 457 000 € pour l’hôpital.
Point 7 : – Intervention du Fonds régional bruxellois de refinancement des trésoreries communales.
En tant que « commune hospitalière » (joli titre, qu’on dirait inventé par la majorité pour faire sa publicité !), Schaerbeek reçoit également 1 886 053 euros au titre d’avances sur le déficit de l’hôpital.
Tant mieux bien sûr, mais je trouve que tous ces cadeaux n’encouragent pas vraiment une gestion prévoyante : on peut donc toujours s’en tirer en recevant tôt ou tard de l’argent de la Région … !